Vision à distance : quand ici est là

Extrait de la Divine Matrice de Gregg Braden

Hugo C.
Auto Thérapeute
8 min readMar 7, 2019

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Max Planck. Physicien allemand. Lauréat du prix Nobel de physique en 1918.

“Toute matière provient d’une force et n’existe que par celle-ci […].
Nous devons présumer l’existence, sous cette force, d’un Esprit conscient et intelligent.
Cet Esprit est la matrice de toute matière.”

— Max Planck, 1944

C’es ainsi que Max Planck, père de la théorie quantique, décrivit la Divine Matrice, un champ d’énergie universel unissant tout ce qui existe.

La Divine Matrice est notre monde.
Elle est aussi tout ce qui existe dans notre monde.
Elle est nous et tout ce que nous aimons, créons et expérimentons.
Vivant dans la Divine Matrice, nous exprimons, comme artistes, nos passions, nos peurs, nos rêves et nos désirs les plus secrets au moyen de l’essence d’un mystérieux canevas quantique.
Mais nous sommes ce canevas autant que les images qu’il porte.
Nous sommes le tableau autant que les pinceaux.
Dans la Divine Matrice, nous sommes le contenant dans lequel existent toutes choses, le pont reliant les créations de notre monde intérieur et celles de notre monde extérieur, ainsi que le miroir qui nous montre ce que nous avons crée.

Ce livre a été écrit pour ceux désirent éveiller le pouvoir de leurs plus fortes passions et de leurs plus profondes aspirations.
Dans la Divine Matrice, nous sommes la semence du miracle autant que le miracle lui-même.

Si, comme semblent l'indiquer les expériences, notre univers et tout ce qu'il comporte sont vraiment contenus dans la Divine Matrice, il se peut que nous devions bientôt redéfinir nos concepts d'espace et de temps. Nous pourrions même découvrir que les distances qui, en apparence, nous séparent les uns des autres ne séparent en réalité que nos corps. Il y a en nous quelque chose qui n'est pas soumis à la distance ni limité par les lois traditionnelles de la physique.

Bien que ces possibilités semblent relever de la science-fiction, elles font également l'objet de recherches scientifiques sérieuses ; si sérieuses, en fait, que, pendant les dernières années de la guerre froide, les Etats-Unis et l'Union soviétique ont consacré des sommes énormes pour tenter de découvrir si la Divine Matrice qui interconnecte tout existe réellement. Spécifiquement, les superpuissances voulaient savoir s'il était possible de naviguer sur de grandes distances à travers la Matrice en utilisant la vision intérieure de l'esprit, soit un certain type de télépathie appelée vision à distance [remote viewing]. Les résultats furent étonnamment similaires à ce qui se trouve dans certains films populaires récents ; peut-être ont-ils servi de base au scénario. Ces expériences ont aussi brouillé davantage la frontière entre la réalité factuelle et la fiction.

En 1970, les Etats-Unis ont commencé officiellement à effectuer des recherches sur la possibilité de recourir à des méthodes psychiques pour “surfer” sur la Matrice afin de voir des cibles ennemies dans des pays éloignés. C'est alors que la CIA a subventionné les premières expériences où on utilisait des gens psychiquement hypersensibles, tels des empathiques (des individus pouvant ressentir ce que ressentent les autres sans avoir besoin de signaux verbaux ou visuels), qu'on amenait à se concentrer sur des lieux secrets. On leur apprit alors à décrire avec de plus en plus de détails ce qu'ils percevaient. Ce projet, connu sous le nom de code SCANATE, fut l'un des précurseurs des célèbres recherches sur la vision à distance menées au Stanford Research Institute (SRI).

Bien que, sous certains aspects, la vision à distance puisse paraître un peu “farfelue”, elle repose en réalité sur de solides principes quantiques dont certains ont déjà été examinés dans ce livre. Même les experts reconnaissent que personne ne sait précisément comment fonctionne la vision à distance. En général, on attribue sa réussite à une idée de la physique quantique, celle qui veut que les choses, bien qu'elles aient l'air solides et séparées, soient connectées entre elles, constituant dès lors un champ universel d'énergie. Par exemple, tandis que nous tenons dans nos mains un joli coquillage, une partie énergétique de celui-ci, d'un point de vue quantique, est partout. Parce que notre coquillage existe au-delà du lieu “localisé” où nous le tenons dans nos mains, on dit qu'il est “non localisé”.

“Le Programme de Remote Viewing [Vision à distance].” “Reprenez le pouvoir de votre esprit. Percevez l’invisible.” — Robert Monroe, fondateur de l’Institut Monroe a développé pour le gouvernement américain les techniques permettant à leur espions-voyants de “voir “ à distance.

De plus en plus de scientifiques acceptent la preuve expérimentale que l'univers, la planète et même notre corps sont non localisés. Nous sommes déjà et toujours partout. Comme l'affirme Russell Targ, cité au chapitre 4, même si nous sommes physiquement séparés les uns des autres, nous sommes toujours en communication instantanée. C'est ce qui rend possible la vision à distance.

On apprit aux participants du projet SCANATE à faire des rêves éveillés ou “lucides”. Dans cet état altéré, ils donnaient à leur conscience la liberté de se focaliser sur des lieux précis. Ces lieux pouvaient se situer dans une autre pièce du même édifice ou à l'autre bout du monde. En clarifiant la connexion de notre univers dans le domaine quantique, Targ précise ceci : “Il n'est pas plus difficile de décrire ce qui se passe en Union soviétique que ce qui se passe de l'autre côté de la rue.” Les participants suivirent un entraînement de trois ans avant d'être employés pour des missions secrètes.

Les détails des projets des militaires américains sur la vision à distance, qui n'ont été rendus accessibles au public que récemment [sachant que ce livre a été publié en 2008, et que le Pentagone a révélé aux américains l'existence du projet STARGATE en 1995 à travers plusieurs émissions de TV depuis][la CIA à rendu les archives du projet accessibles sur internet que depuis 2017 !], révèlent au moins deux types de séance. Le premier, appelé vision à distance coordonnée, porte sur la description faite par les voyants de ce qu'ils découvrent à partir de coordonnées géographiques précises, identifiées par latitude et la longitude. Le second, appelé vision à distance élargie, est basé sur une série de techniques de relaxation et de méditation.

Bien que les deux méthodes soient quelque peu différentes, la procédure de la vision à distance débute toujours de la même façon : les voyants entrent dans cet état léger de relaxation, puisque c'est dans cet état qu'ils semblent recevoir le plus facilement des impressions sensorielles de lieux éloignés. Au cours des séances, une autre personne les guide généralement ; sont rôle consiste à les inciter à regarder tel ou tel détail en particulier. En suivant une série de consignes lui permettant de discerner les impressions qui s'avèrent importantes pour la “mission” particulière qui lui a été confiée, le voyant peut décrire avec de plus en plus de précision ce qu'il voit. L'intervention du guide semble distinguer cette forme de vision à distance sous contrôle du rêve lucide qui, souvent, survient spontanément durant le sommeil.

Stephen LaBerge est un psychophysiologiste américain et un chef de file dans l’étude scientifique du rêve lucide. Il commença la recherche sur le rêve lucide lors de son doctorat en psychophysiologie à l’université Stanford, en 1980

« Le rêve est une perception sans contrainte sensorielle.

La perception est le rêve contraint par l’apport sensoriel. »

— Stephen LaBerge

Les implications de tout cela sont immenses sur le plan du secret ; ce fut là le début d'une ère nouvelle de l'espionnage, comportant beaucoup moins de risques pour le personnel sur le terrain. Cette ère fut toutefois très brève, car les projets faisant appel à la vision à distance ont été interrompus au milieu des années 1990. Le dernier, portant l'intrigant nom de code projet Stargate, se termina “officiellement” en 1995. Bien que le procédé fût considéré par certains comme scientifiquement “marginal”, et même rejeté carrément par des militaires sceptiques, quelques séances ont été validées par une réussite que l'on ne pouvait attribuer à une coïncidence. Certaines ont même sans doute sauvés de vies.

Pendant la première guerre du Golfe, en 1991, on demanda à des voyants de chercher l'emplacement de missiles cachés dans le désert de l'ouest de l'Irak. On repéra ainsi avec succès certains sites spécifiques, tout en éliminant d'autres régions. Les avantages d'une telle recherche psychique sont évidents. En réduisant le nombre d'endroits où pouvaient se trouver ces missiles, on économisa à la fois du temps, de l'argent et du carburant. Le principal bénéfice fut toutefois d'épargner la vie des soldats. La recherche de missiles à distance a réduit les risques pour les soldats, qui auraient normalement accompli cette mission sur le terrain.

Je mentionne ces projets et ces techniques parce qu'ils démontrent avec succès deux choses fondamentales pour comprendre la Divine Matrice. Premièrement, ils constituent un indice supplémentaire de l'existence de la Matrice. Pour qu'une partie de notre être puisse voyager jusqu'à un lieu éloigné et voir en détail des choses réelles sans que nous quittions notre siège, il y a forcément quelque chose qui permet à notre conscience de parcourir cette distance. Ce que je veux souligner ici, c'est que le voyant a accès à la destination prescrite, quel que soit son éloignement. Deuxièmement, la nature même de l'énergie qui rend possible la vision à distance démontre la connexion holographique qui semble faire partie de notre identité. Devant la preuve de l'existence de la Divine Matrice, les vieilles notions sur notre nature et sur notre fonctionnement dans l'espace-temps s'effondrent petit à petit.

Un être humain est une partie de l’ensemble appelé par nous univers, une partie limitée dans le temps et l’espace. Il fait l’expérience de lui-même, de ses pensées et de ses sentiments comme quelque chose de séparé du reste, une sorte d’illusion d’optique de sa conscience.

— Albert Einstein. Lettre datant de 1950 ; citation par le New York Times, le 29 mars 1972.

Pour aller plus loin

Les origines du Remote Viewing

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Hugo C.
Auto Thérapeute

Quelle triste époque où il est plus facile de briser un atome qu’un préjugé ou une croyance. ― A. Einstein