Hugo C.
Auto Thérapeute
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7 min readOct 23, 2018

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Que signifie le mot “Yoga”?

Au delà de la pratique “à l’occidentale”, le yoga est une expérience, une philosophie de vie

Le yoga, connu de tous les occidentaux, nous évoquent le plus souvent une personne habillée en tenue de fitness, se baladant avec son petit tapis de yoga sous le bras en direction de son cours hebdo ou bi-hebdo.

Les éléments fondamentaux du yoga ont été “perdus” lors de son importation en occident.

En effet, au delà de la pratique que nous en faisons — Lundi piscine, mardi tennis, mercredi et vendredi yoga — c’est-à-dire une activité parmi tant d’autres, nous passons ici, pauvres occidentaux que nous sommes, à côté de la véritable expérience du yoga.

“Yoga” signifie “Union” en sanskrit

Notons ici que le sanskrit, langage ancien d’Inde, ayant plus de 3500 ans d’existence, signifie “Union”. Alors : union de quoi me direz-vous ?

Et bien, dans la plus grande tradition millénaire, c’est l’union de l’être subjectif avec le suprême. Le but est d’atteindre cet état d’union suprême entre ces deux “mondes” (ou dimensions) que sont le corps et l’esprit.

Et non, pour adopter le Yoga en tant que philosophie de vie, il ne s’agit pas juste de bien respirer, de s’étirer, ou de se contorsionner maladroitement dans tous les sens, bien que cela soit le début !

L’amalgame qui sévit le monde

Nous touchons enfin au problème de fond : beaucoup d’occidentaux font l’amalgame entre religion et spiritualité. Parce que, comme beaucoup, nous avons balayé d’un revers de main la religion de notre vie, nous avons par la même occasion “rejeté” la spiritualité.

C’est ainsi que le clash des cultures a sévit : la vision matérialiste qui caractérise l’occidental type (fanatique entre autres des Descartes, Newton, Einstein, et Freud) nous a convaincu depuis maintenant beaucoup trop de générations, qu’une fois que le corps n’est plus, la vie s’arrête.

Ce n’est pourtant absolument pas la vision qu’en a le monde non-occidental ni le monde dit non-matérialiste.

Pas facile d’atteindre l’Union (le “Yoga”) pour un occidental dépourvu de spiritualité !

Effectivement, lorsque nous ne croyons plus en quoique ce soit de spirituel, l’accès à la véritable expérience du yoga (ainsi que toute autre expérience mystique d’ailleurs) nous est alors inaccessible; interdite.

Nous nous limitons à vivre dans la matière et ainsi nous nous refusons nous-même le droit à cette expérience primordiale fondamentalement humaine ancrée dans nos subconscients, et que “nous avons oublié” depuis au moins l’inquisition.

Cette expérience où l’être transcende la matière doit faire son retour sur la scène occidentale car au fur et à mesure que la spiritualité s’estompe, les prescriptions de médicaments, n’en déplaise au Big Pharma, augmentent dans le monde.

Voici les chiffres :

Le manque que nous cherchons tous à combler

Nous sentons tous qu’il nous manque quelque chose, comme si une partie de nous-même nous échappait, et nous tentons de compenser cela par la consommation. Nous sommes éduqués, programmés, et conditionnés pour, et nous refoulons toutes nos émotions par la même occasion.

Ne pas cultiver sa spiritualité est le meilleur moyen d’achever notre espèce et d’entraîner dans notre chute la disparition de toutes les espèces vivantes avec elle.

Alors, en tant qu’occidental, il va falloir retracer les chemins qui mènent vers les ponts entre l’orient et l’occident, entre la science moderne et le savoir ancestral. La bonne nouvelle est que cela existe déjà et qu’il n’y donc pas à réinventer la roue.

Dans le billet La spiritualité : mode d’emploi, nous proposons 2 méthodes de développement personnel reconnues efficaces par des centaines de milliers — voire des millions des gens sur la planète; des techniques fusionnant les pratiques ancestrales, avec la science moderne.

Un monde sans spiritualité est un monde artificiel

Il est intéressant de bien souligner ici que les occidentaux sont les seuls à ne pas inclure une forme ou une autre de spiritualité dans l’appréhension de leur vie quotidienne ; les occidentaux sont les seuls à avoir une vision non-duelle du monde.

La consommation effrénée a malheureusement pris le dessus et cherche à remplacer la spiritualité définitivement.

Les autres — et bien entendu je parle des cultures primitives disparues autant que des peuples actuels dont la tradition remonte à plusieurs millénaires — ont tous, dans leurs textes sacrés, dans leurs mythologies primitives, et donc dans leurs pratiques courantes et communes, une vision duelle du monde. Nous explorerons plus loin, dans ce même billet, ce que cela veut dire, ou tout du moins l’interprétation que beaucoup en font. L’annexe 2 en bas de page a aussi été composée dans ce sens.

Le risque de déconnexion totale et définitive

Le monde occidental pénètre toutes ces cultures et les infecte insidieusement de son propre malêtre. Il n’y a qu’a voir l’état des indigènes dans les réserves d’Amérique du Nord par exemple, ou les descendants des Mayas au Guatemala.

Evidemment, globalisation oblige, les traditions se perdent avec le temps, et parmi les générations actuelles des ces cultures, la majorité des gens se sent bien plus captivée par les écrans scintillants, le coca-cola et les promesses vaines de l’argent, ainsi que ses effets dévastateur.

Les indigènes, les chinois, les japonais, les africains — et j’en oublie — “ignorent” que le schéma occidental qu’ils sont en train de reproduire, vient avec un profond malêtre indigne de toute condition humaine.

Ils ignorent le prix à payer.

En occident, nous en connaissons déjà tous très bien les conséquences puisque nous avons pris de “l’avance” sur eux depuis la révolution industrielle en Europe.

Ce que ces cultures “ignorent”, c’est qu’un français sur 2, que 118 suédois sur mille sont aujourd’hui sous calmants ; que 16,2 millions d’américains ont eu au moins un épisode dépressif majeur rien qu’en 2016 ; et que le chiffre d’affaire de l’industrie pharmaceutique a dépassé le seuil des 1000 milliard de dollars en 2016 !

En se coupant des pratiques naturelles ancestrales de guérison — et de longévité — c’est l’humanité toute entière qui court le risque de rompre définitivement avec une partie fondamentale d’elle-même — et fondamentale à sa propre existence au long terme.

A vrai dire, je ne sais pas comment nous avons fait pour vivre jusqu’ici, dépourvus de cette spiritualité. Cela explique, en tout cas en partie je pense, l’état actuel du monde et du taux de dépressions et de burn-out sans cesse grimpant dans le monde du travail et parmi les personnes âgées. Même nos propres “soigneurs” en font les frais :

Un monde qui cultive la spiritualité au quotidien est un monde complet

La vision qui vient avec la pratique de la spiritualité est ce qu’on appelle holistique : la vision de l’être humain est alors complète car, n’est pas seulement considérée la dimension corporelle ou physique (dite matérialiste); la dimension spirituelle reprend alors sa place primordiale.

Voilà ce qui était entendu par “vision duelle du monde” plus tôt dans ce même billet : la vision selon laquelle le monde physique ET le monde mental ne font qu’un. L’essence même de la pratique spirituelle EST de les réunir.

Le yoga, la méditation, l’autohypnose, le chamanisme, le magnétisme et autres, sont tous des clés différentes pour ouvrir la même porte vers le monde spirituel, sans avoir besoin de se faire endoctriner par un “gourou”, un dogme, une croyance, ni une religion.

Atteindre cette union dont je parlais au début de ce billet, c’est vivre l’instant présent, à chaque instant. C’est l’art de ne plus rester ancrer dans le passé, et de ne plus s’angoisser à cause du futur. C’est donc d’abord l’art de trouver sa place, sa mission au sein de ce monde de fous. C’est comprendre ce que nous sommes en mesure de lui apporter pour l’améliorer. Le développement d’un monde meilleur passe donc nécessairement par le développement personnel de chaque individu.

Différences entre la religion et la spiritualité

La religion impose des croyances ainsi que des dogmes, et elle monopolise le lien entre le corps de l’humain et son mental. En revanche, l’être humain spirituel lui, jouit d’une connexion direct avec le divin de par sa propre expérience : la vision holistique signifie d’abord que nous sommes tous des êtres divins, et donc collaborateurs conscients de la création de l’univers matériel qui nous entoure, et ce qui inclus donc notre propre corps.

La plus grosse illusion que nous autres cartésiens gobons à longueur de journée est qu’il n’y rien au-delà de la matière, au-delà de notre perception sensorielle. Voir Annexe 1.

Alors, qu’est-ce que cela signifie d’important ?

Que les peuples qui cultivent la spiritualité n’ont aucun mal à considérer la puissance de l’esprit sur la matière. Car là est le but ultime du yoga : se guérir ou se maintenir en bonne santé, et jouir d’une longévité des plus appréciable, grâce à la conscience qui organise la matière de son propre corps. Oui, vous avez bien lu.

Pour aller plus loin

Annexes

1 — A propos de ce que nous appelons “la réalité”

2 — Pour mieux comprendre la vision duelle du monde

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Hugo C.
Auto Thérapeute

Quelle triste époque où il est plus facile de briser un atome qu’un préjugé ou une croyance. ― A. Einstein