M.A.Q.

Lio.
AUTONOMIE & PARTAGE
3 min readJan 12, 2019

Mare Aux Questions

Mais vous êtes fou… ?

Oui et non. Oui car il y a beaucoup de taff, Oui car on n’y connait rien, Oui car on perd tous nos repères. Non car le risque économique est minime, Non car l’envie dépasse la peur et enfin Non car on est bien entouré entre la famille et les amis.

OUI 3–3 NON match nul

Ah d’accord, vous revenez au temps des cavernes ?

Surtout pas. Je reprendrais les mots du pape François dans son encyclique Laudato si.

114. Personne ne prétend vouloir retourner à l’époque des cavernes, cependant il est indispensable de ralentir la marche pour regarder la réalité d’une autre manière, recueillir les avancées positives et durables, et en même temps récupérer les valeurs et les grandes finalités qui ont été détruites par une frénésie mégalomane.

Ne pas perdre le confort moderne (électricité, réseau, eau chaude, chauffage…) mais le vivre de manière plus sobre, plus résiliente.

Elle est où votre maison ?

Un peu plus à l’ouest, à 10 mn au nord de Vannes.

Pourquoi près de Vannes ?

Et pourquoi pas ?

Nous étions très bien au Pays basque. Nous avons d’ailleurs dans un premier temps cherché là-bas. Cependant, au vu du prix du foncier proche de la côte, cela nous mettait à 1h minimum de Bayonne, alors que notre souhait était de rester à moins de 20mn d’une grande ville. Une fois cette piste de côté, le coin qui nous parlait le plus était la Bretagne. J’ai passé 15 ans de mes étés en Bretagne nord avant d’y travailler pendant 7 ans. Guéna est originaire de Saint Malo, mais voulait un climat moins rude. Donc plutôt Bretagne sud. Les 2 choix étaient alors Lorient ou Vannes. Vannes nous a paru plus dynamique pour la vie quotidienne et la scolarité des enfants.

Vous allez vivre de quoi ?

Pas que d’amour et d’eau fraîche…

C’est la réelle balance entre les revenus et les dépenses. Le point positif du souhait d’autonomie, c’est que vos charges baissent fortement : plus de loyer, moins d’essence, plus de consommation externe électrique ou d’eau,… Nous allons également faire beaucoup plus attention à la moindre dépense. Est-elle indispensable, durable ?

Côté revenu, je vais prendre un congé sabbatique d’un an pour tenter l’aventure, donc rien de ce côté-là. Guéna, elle, souhaite continuer à travailler à temps partiel. Cela fera donc un demi-salaire qui devrait combler la moitié de nos besoins. Il nous reste l’autre moitié à trouver. Nous étions partis pour faire des chambres d’hôtes ou gîtes, mais au vu des travaux à engager, cela risque de prendre plus de temps. Sinon, organiser des formations sur la permaculture (je vais passer un diplôme qui me le permettra), vendre du bois, du cidre, des outils éprouvés pour l’autonomie… cela devrait bien se passer.

Comment ont réagi les enfants ?

Très mal.

Non, bien sûr que non, sinon nous n’y serions pas allés. Les petits sont à fond. Vous leurs parlez cabanes, animaux, ruisseau, … et c’est parti. Marin, notre aîné (12 ans) a d’abord cru que nous faisions un camp scout géant et était moyen chaud. Une fois mieux expliqué le projet et après l’avoir rassuré sur la présence de réseau en particulier et du confort auquel il était habitué en général a donné son aval.

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