Autos électriques : quel point de bascule?

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BBR Commuter
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3 min readApr 24, 2018

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Article écrit par Luc Arbour | 24 avril 2018

BBR Commuter s’est rendue le week-end dernier au Salon du véhicule électrique de Montréal, un événement qui prend de l’ampleur chaque année. On y a constaté que l’offre de véhicules électriques est en croissance, et que la plupart des grands manufacturiers ont un portefeuille de véhicules hybrides, hybrides rechargeables ou purement électriques qui pourraient répondre à la grande majorité des besoins quotidiens des automobilistes. Mais on le sait, l’autonomie, le prix, le nombre de bornes de recharge et le temps de recharge sont toujours les principaux freins à l’adoption des véhicules électriques. Examinons-les de plus près.

Des freins un peu usés

Au Québec, avec la subvention de 4 000 $ pour une hybride rechargeable et celle de 8 000 $ pour une voiture entièrement électrique, le prix est de moins en moins un argument. En effet, si on compte ces rabais, on s’approche beaucoup du coût des véhicules traditionnels. Sans compter que les frais d’entretien minimes des véhicules électriques ne se comparent en rien à ceux d’une voiture à essence.

Le temps de recharge diminue lui aussi en importance. La venue des bornes rapides fait en sorte que la recharge peut prendre aussi peu que 30 minutes. Même chose pour le nombre de bornes de recharge, qui devrait doubler prochainement en raison de l’engagement d’Hydro-Québec à augmenter le nombre de bornes à 2 500.

L’autonomie est un facteur qui ne touche que les véhicules tout électriques. Avec la plupart des autos qui dépassent 200 km d’autonomie, et certaines qui approchent les 400 km, on peut affirmer l’offre répond aux besoins d’une très grande majorité d’automobilistes qui utilisent leur véhicule chaque jour pour aller au travail.

Faire pencher la balance

Quand on regarde l’offre toujours grandissante de véhicules électriques — des autos aux scooters, en passant par les motos et les bateaux –, on se demande bien à quel moment on touchera le point de bascule. Et quand on voit que le litre d’essence a récemment atteint 1,46 $ au Québec, on se demande jusqu’où il devra monter pour faire contrepoids aux inconvénients perçus des autos électriques.

Plusieurs études démontrent qu’une majorité d’automobilistes considéreront un véhicule hybride ou électrique pour leur prochain achat. Force est de constater que peu d’entre eux passent à l’action, puisqu’on compte aujourd’hui 25 000 autos électriques sur les routes du Québec, ce qui correspond à un très faible taux de pénétration.

Le prix de l’essence serait-il le plus grand déterminant de l’adoption de l’auto électrique? BBR Commuter pense que oui! C’est sans doute le facteur d’influence le plus important, particulièrement au Québec, où les tarifs d’électricité sont relativement bas, surtout lorsqu’on les compare au coût du carburant par kilomètre parcouru. On ne le souhaite évidemment pas, mais l’adoption des véhicules électriques viendra probablement avec un litre d’essence à près de 2 $. À suivre!

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