La domotique

Alban Focant
Bachelor UI/UX Design by lecolededesign
5 min readFeb 11, 2022

La domotique est un terme utilisé pour définir les techniques d’automatisation appliquées aux habitats. Elle vise à apporter des solutions techniques pour répondre aux besoins de confort, de sécurité, environnementaux et de communication que l’on peut retrouver dans les maisons, les hôtels, les lieux publics, etc.

Histoire

Le concept de la domotique se construit depuis la télécommande sans fil de Nicolas Tesla en 1898, en passant par l’essor des appareils ménagers puis en 1966 par le nouveau système d’automatisation de quelques tâches de la maison : ECHO IV qui ne sera finalement jamais commercialisé.

Mais ces produits sont réservés à un public très restreint en raison notamment de son coût. C’est l’arrivée du microprocesseur en 1971 qui rend la technologie plus accessible au public.

Pierre SARDA, considéré comme le père de la domotique avait déjà en 1974 équipé sa maison de bons nombres d’automatismes et de périphériques relié à un ordinateur.

Enfin, après l’apparition du terme « Smart House » en 1984, les années 2000 permettent une simplification d’utilisation de ses technologies. Là aussi, toujours en quête de se rendre plus abordable pour le grand public : c’est la domotique 2.0.

Utilisations

On la retrouve principalement de 4 grands domaines d’activité : La sécurité, la santé, le confort et enfin les économies d’énergie.

Le domaine de la sécurité répond souvent à un besoin de surveillance lorsque le propriétaire n’est pas chez lui. On retrouve cette surveillance à travers des alarmes connectées, des caméras ou encore des systèmes d’ouverture de porte.

Mais les dangers de sécurité peuvent aussi venir d’autres menaces telles qu’une inondation, un incendie ou une fuite de gaz. Des détecteurs permettent alors de pallier ces problèmes.

En matière de santé, la domotique permet de répondre à des enjeux importants comme l’autonomie des malades, des handicapés et des personnes âgées. Des robots d’assistances peuvent apporter le soutien et l’aide nécessaire pour les aider à vivre au quotidien.

L’image la plus répandue de la domotique serait sans doute celle du confort. A travers notamment l’automatisation et la délégation des tâches et des corvées quotidiennes de la maison.

Finalement, la domotique permet aussi une économie d’énergie conséquente pour les foyers. Gérer ses dépenses énergétiques en supprimant les énergies dépensées qui ne sont pas utilisées, là est l’enjeu. Chauffage, éclairage, gaz, eau tout y passe et peut désormais être automatisé afin d’optimiser sa consommation.

Innovation

La domotique tend à de mieux en mieux s’intégrer dans les objets de la maison. On peut illustrer ça avec l’association entre IKEA et SONOS pour créer intégrer des enceintes dans des objets du quotidien (photo)

Les assistants vocaux aussi sont depuis quelques années, presque devenus des objets à part entière de la maison. Ils permettent de centraliser les commandes de chaque appareil et de les gérer en quelques mots. Le machine learning des IA à permis de beaucoup mieux identifier les besoins de son propriétaire et même les anticiper alors c’est un atout de taille dans le milieu de la domotique.

Matter

Il existe aujourd’hui beaucoup d’objets connectés de différentes marques. Or pendant longtemps de nombreux objets ne fonctionnaient pas ensemble et semaient la confusion chez l’utilisateur.

Matter veut rendre les objets connectés fiables, sécurisés, et interopérables, c’est-à-dire qu’ils fonctionnent ensemble.

Le projet Matter, appelé anciennement CHIP pour Connected Home over IP change de nom a été créé en 2019. Ce projet consiste en l’unification des protocoles domotique. La connectivity Standard Alliance (CSA), anciennement connue sous le nom de Zigbee Alliance est une organisation regroupant des centaines d’entreprises qui créent, maintiennent et fournissent des normes ouvertes et mondiales pour l’Internet des objets.

Parmi les entreprises composant la CSA on trouve Amazon, Apple, Comcast, Google, Smart Things ou encore IKEA et Legrand.

Aujourd’hui, elle est composée de 350 organisations de toutes tailles et de toutes catégories, à travers 37 pays, et plus de 3 000 personnes participent à la mise en œuvre de la spécification Matter.

Matter est également un label de qualité, garantissant que tout objet construit sur cette norme est fiable, sécurisé et compatible avec les autres produits.

La norme permet aux fabricants d’appareils de construire plus facilement des appareils et de s’assurer qu’ils sont compatibles avec les services vocaux et de maison intelligente.

Le projet a plusieurs avantages. Effectivement, il simplifie l’achat, l’utilisation et les expériences connectées. Il permet aussi que les appareils de plusieurs marques fonctionnent ensemble.

Tous les appareils sont concernés mais la certification touchera en premier l’éclairage et l’électricité, les contrôles CVC (les thermostats, les climatisations), les contrôles d’accès et la sécurité ( les capteurs, les détecteurs).

Plusieurs entreprises ont rejoint le projet Matter : Amazon, ASSA, Ève Systems, Google, Huawei, Legrand, Schneider Electric, Silicon Labs ou encore Smart Things.

Dangers et Limites

D’un point de vue environnemental les objets connectés utilisent des matériaux comme du silicium qui participe à grossir son empreinte carbone tout comme l’achat et le changement trop régulier de ces technologies. Mais ce n’est pas le seul problème. Les objets numériques connectés entre eux et évidemment à des datas-center polluent à chacun de leur échange. Le trafic de données et les kilomètres parcourus par ces dernières sont gigantesques, on peut donc s’interroger sur l’empreinte carbone de ses objets qui nous promettent notamment une économie d’énergie à la maison qui paraît alors contradictoire…

Au niveau de la sécurité aussi quelques questions se posent. Les objets connectés sont des failles de sécurité du réseau de votre maison. C’est l’un des paradoxes de la maison intelligente et de ses objets de sécurité. S’ils ne sont pas utilisés sérieusement alors le risque de se faire hacker sa serrure connectée ou sa caméra peut être sérieux.

Pour limiter les failles il faut avoir conscience de ce risque et faire régulièrement les mises à jour de sécurité et logicielles ainsi que changer le nom et le mot de passe par défaut.

On distingue d’ailleurs plusieurs types de risques et de problèmes. Premièrement, ces objets peuvent être utilisés comme objet ou moyens dans une attaque par exemple le virus Mirai en 2016 qui avait pris le contrôle de centaines de milliers d’objets connectés.

Deuxièmement, dans la violation de donnée et on peut par exemple s’interroger sur l’écoute permanente des assistants vocaux. Ces objets enrichissent les datas sur les données personnelles de ses utilisateurs.

Aussi elle les expose aux radiations électromagnétiques qui peuvent parfois provoquer des troubles du sommeil, migraines, stress, irritations des yeux, diminution de l’appétit, et d’autres symptômes plus graves notamment chez les personnes qui souffrent d’hypersensibilité de ces ondes.

Conclusion

Pour conclure, la domotique permet de répondre à des enjeux de santé, de sécurité et environnementaux. Elle se démocratise et devient peu à peu plus abordable pour finalement rentrer dans les habitudes de consommation. Comme toutes les technologies, celles qui concernent la domotique ont leurs limites. Il est très important d’être actif dans le maintien de la sécurité de ses appareils et de connaître leurs failles pour limiter les risques de violation de données. On peut aussi faire attention à l’empreinte carbone des objets qu’on achète et à notre fréquence de consommation.

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