💜 L’entraide chez becode

Ma·e
BeCode
Published in
4 min readSep 19, 2017

Demander de l’aide, c’est pas facile. Mais chez becode, c’est primordial de savoir demander de l’aide. Avant d’apprendre à demander de l’aide, Eric et moi avons décidé d’enseigner à nos apprenants comment apporter son aide. La suite est du coup beaucoup plus facile : une fois ce climat de confiance instauré, les apprenants rencontrant une difficulté savent qu’ils n’ont pas à avoir honte de parler de leurs difficultés ou de leurs bugs.

Dès la prairie, les formateurs insistent sur 4 points :
- on travaille en Ă©quipe donc on doit avancer tous ensemble,
- faire des réunions Scrum chaque matin,
- on ne touche pas à l’ordinateur des autres,
- ceux qui savent peuvent transmettre.

Travailler en Ă©quipe, mĂŞme quand on travaille sur des exercices individuellement.

Cedric, notre COO, me demande souvent “si on était dans un monde idéal, qu’est-ce que tu souhaiterais ?” La première fois, c’était pour savoir ce que je voulais au Starbucks du coin mais très vite, j’ai compris qu’il utilise cette formule pour nous pousser à viser le sommet d’une montagne. Et bien moi chez Becode, si on était dans un monde idéal, j’aimerais que chacun·e de mes apprenant·e·s devienne un·e webdeveloper heureux·se et épanoui·e qui bosse sur de super projets. J’aimerais que les collaborateurs de mes apprenant·e·s soient fiers et comblés de travailler avec eux. Et du coup, que becode soit renommé pour former en peu de temps des gens débrouillards, bourrés de talents avec de magnifiques compétences.

Tout ça, mes apprenants le savent. Et c’est dans cet optique que, dès la prairie (le nom joli qu’on donne à la préformation), on les a fait travailler en groupe (de 2 à 4) pour qu’ils puissent travailler dans leur coin mais qu’ils sachent qu’ils peuvent compter sur leur voisin de table. C’est une manière pour eux d’apprendre à se connaître, de partager leurs craintes (“t’as réussi cet exercice toi ?”), de faire émerger ceux qui ont déjà des bases et ceux qui n’en ont pas. Ils adapteront alors leur vocabulaire en fonction et déjà, durant leur premier jour, ils apprennent à apprendre, ils transmettent ou reçoivent de leurs camarades de classe.

Les réunions Scrum pour savoir qui galère sur quoi

La première fois que j’ai parlé des réunions Scrum chez Becode, c’était durant la prairie, pour régler un problème de communication (c’était vraiment tout frais, on avait fait la rentrée des classes la veille) qui risquait de se transformer en copieuse engueulade.

Parlez-vous ! Et pour savoir comment parler de votre travail, commencez déjà par ici :
- qu’est-ce que vous avez déjà fait ?
- qu’est-ce que vous comptez faire aujourd’hui ?
- quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

Ils ont essayé, ils se sont enfin compris, ils ont enfin pu avancer.

Maintenant, je te parle de ces réunions Scrum parce que je trouve que c’est un bon moyen de communiquer son avancement dans un projet mais également pour demander de l’aide. “Je bloque là-dessus”. C’est souvent spontanément, sans forcément avoir formuler une question, qu’on obtient une réponse. “je pense pouvoir t’aider par rapport à ça”.

On ne touche pas à l’ordinateur des autres !!!

A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Pour la simple et bonne raison qu’on insiste sur le fait que chacun est capable et que chacun doit pouvoir être fier de son code. Quand on demande de l’aide, on ne doit pas s’attendre à avoir la solution, mais à obtenir des indices de compréhension qui vont aider à la résolution du problème.

Si tu donnes un poisson Ă  un homme, il mangera un jour. Si tu lui apprends Ă  pĂŞcher, il mangera toujours.

Le fait de s’interdire de toucher les ordinateurs des autres, ça nous incite (formateurs comme apprenants) à mieux formuler une réponse, à expliquer clairement. Oui, c’est plus facile de faire à la place de celui qui est en difficulté, mais comment apprendra-t-il ? Comment comprendra-t-il ?

Pour ma part, je sais que j’ai parfois du mal à expliquer certaines choses simplement avec la parole. Au lieu d’utiliser un ordinateur, je prends alors une feuille de papier, un stylo, et même parfois des feutres de couleur. Il faut savoir revenir aux fondamentaux.

Ceux qui ont appris peuvent transmettre

Dans une classe, on a forcément des différences de vitesse et d’assimilation. Nous avons fait en sorte que les apprenants rapides ou avancés ne se tournent pas les pouces mais comprennent qu’ils sont disponibles pour ceux qui ont plus de difficultés. Ainsi, lorsque certains ont terminé des exercices ou des projets, ils sont invités à spontanément faire un tour de table pour voir qui a des difficultés pour avancer et qui est bloqué. Ils sont alors en mesure de mettre à profit leurs compétences et connaissances fraîchement acquises.

Comment demander de l’aide efficacement

La base : savoir formuler sa question. “Le truc fonctionne pas”, “j’ai un bug”, “ça marche pas”, “ça fait pas comme j’aimerais que ça fasse”… ÇA NE VEUT RIEN DIRE !

Pour formuler sa demande d’aide, on peut se baser sur ces questions (que j’ai piquées à Alex) :

  • quel est le message d’erreur ?
  • que voulais-tu faire ?
  • que devait-il se passer ?
  • que s’est-il passĂ© ?
  • quel est l’URL de l’erreur ?
  • qu’as-tu tentĂ© comme solutions ?
  • qu’as-tu cherchĂ© sur internet ?

On notera que les deux dernières questions supposent qu’on aura tout d’abord chercher une solution tout seul. On l’a dit, on veut former des webdevelopers débrouillard·e·s, autonome et ayant l’esprit d’initiative et on tâche de vraiment tout mettre en œuvre pour y arriver !

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Guardian of the Galaxy (and Code Guardian by day) based in Brussels.