Quatre mois chez BeCode

Caroline Bieuvelet
BeCode
Published in
4 min readMar 11, 2018

Quatre mois chez BeCode, c’est énormément de nouvelles compétences, de travail, de rencontres et d’émotions.

Nouvelles compétences, nouvelles connaissances

Le seul critère de sélection chez BeCode étant la motivation, l’ensemble des apprenants est très hétérogène. Certains n’ont jamais écrit une ligne de code, tandis que d’autres sont dans le milieu de l’IT depuis des années.

C’est un mélange extrêmement enrichissant pour tous. Les débutants apprennent des plus calés, qui eux-même apprennent à transmette leurs connaissances, tout en se lançant des challenges personnels pour en acquérir de nouvelles.

Mais même si l’on y apprend beaucoup les uns des autres, c’est d’abord et avant tout un cadre dédié à l’auto-apprentissage. En effet, l’IT est un domaine en constante évolution, il est donc primordial d’être capable de suivre les avancées technologiques et de pouvoir s’y former seul. Voilà la principale compétence que l’on acquiert chez BeCode.

Une autre compétence importante est la capacité à travailler en équipe. Durant la formation, nous sommes amenés, à de nombreuses reprises, à travailler avec plusieurs personnes que nous ne choisissons pas, comme en milieu professionnel. Et ce n’est pas toujours évident !

Avec un peu (beaucoup) de chance, la combinaison est idéale : un ou deux designer(s)/frontend, pareil pour le backend, un SCRUM master dans l’âme qui instaure la méthode AGILE, et éventuellement un fullstack qui s’adapte au reste du groupe. Mais BeCode n’a rien à voir avec le monde merveilleux des Schtroumpfs, et l’éventualité de se retrouver avec quatre designers et un tire-au-flanc est un peu plus élevée. (Notez tout de même que les vrais tire-au-flanc sont plutôt rares, de part la méthode de sélection, mais il arrive que certains le deviennent momentanément sur un projet, pour une raison x ou y. Dans ce cas, ils ont généralement vite chaud aux fesses, grâce aux soins de l’équipe pédagogique !)

Alors, que fait-on dans ces cas là ? On s’adapte comme on peut ! On “sort de sa zone de confort”. Et même si l’expérience s’avère parfois pénible, elle reste instructive.

Un petit exemple de travail de groupe :

Pour ma part, le cas le plus complexe jusqu’à présent a été le projet “Pinterest”. Après deux mois de formation, par groupe de quatre, et en une semaine, nous devions réaliser un site semblable (une version très simplifiée, bien entendu). Deux d’entre nous devaient se charger du frontend, et les deux autres du backend.

“Malheureusement” pour moi, d’entrée de jeu, deux membres ont déclaré vouloir sortir de leur zone de confort et se charger du backend, si cela convenait à tous. Un peu à contre-coeur, j’ai accepté de faire de même en m’occupant du frontend. Et comme si ce challenge ne suffisait pas, nous avions décidé d’avoir un SCRUM master différent chaque jour, afin que chacun puisse découvrir cette responsabilité. L’idée était belle, mais pas forcément brillante.

Cette semaine a été la plus longue de la formation : je n’ai fait que du HTML/CSS avec un zeste de JavaScript, la communication entre les deux parties de la team était quasi inexistante, ce qui a engendré problèmes et tensions, et lors de ma journée en tant que SCRUM master, j’ai frôlé la crise cardiaque.

Mais comme je l’ai dit plus haut, l’expérience n’en fût pas moins instructive. D’une part, sur le plan des connaissances techniques : j’ai bien été obligée d’apprendre des choses sur le web design et le JavaScript. Et d’autre part, pour ma réflexion personnelle concernant ma future carrière : mes derniers doutes quant au choix de me concentrer uniquement sur le backend se sont évaporés, et il était également évident que j’avais encore à travailler ma gestion du stress et des émotions en général. En bonus, j’ai appris de bonnes techniques/pratiques pour travailler en équipe correctement, grâce à ce magnifique contre-exemple.

Du travail, beaucoup de travail

BeCode est une formation intensive : 6 mois, 5 jours sur 7, de 9h à 17h. Et même si les apprenants ayant des enfants prouvent qu’il est possible d’avoir une vie à côté, elle s’invite bien sûr à la maison, ne serait-ce que quelques heures par week-end. Mais quand on aime, on ne compte pas…

Pour ce qui est de ma promo, les deux premières semaines ont été consacrées au HTML/CSS. Durant les deux mois suivants (environ), ce sont principalement des parcours d’apprentissage (exercices) qui ont occupés la majorité de notre temps : JavaScript, PHP, l’orienté objet, le modèle MVC, Node JS et React JS. Les travaux de groupes ont également commencés très tôt, avec un niveau de difficulté croissant.

En quatre mois, c’est environ cinq projets de groupe qui ont été réalisés, d’une durée pouvant aller d’une journée à un mois. C’est également un (ou plusieurs) projet personnel qui s’est construit et/ou consolidé progressivement. Et enfin, c’est aussi un ou deux projets externes, c’est-à-dire des demandes de clients réels, réalisé(s) en équipe.

Une expérience humaine à la Koh-Lanta

Avant tout, petite précision : je suis une personne que l’on peut qualifier de sensible/émotive. Cette partie de l’article est donc bien plus subjective. Toutefois, je suis sûre que même les moins sociables des apprenants chez BeCode ne pourraient nier l’importance du côté humain de cette formation.

En effet, comment ne pas un minimum se lier d’amitié avec certaines personnes lorsque l’on passe autant de temps ensemble ? Et comment éviter la question des relations humaines lorsque l’on doit collaborer avec un groupe d’individus pendant plusieurs semaines ? C’est impossible.

BeCode, c’est donc aussi des émotions : la frustration de ne pas toujours faire ce qui nous plait, du stress lié aux deadlines, de l’énervement face à un bug ou une erreur d’un collègue, de la satisfaction lorsque l’on parvient à résoudre le problème, … ou encore de la joie de se retrouve autour d’un verre un vendredi soir ! Bref, au moins autant de découvertes liées à cet aspect humain qu’à l’IT.

En conclusion

BeCode est sans aucun doute une expérience grandiose. Alors que l’aventure n’est pas terminée, je peux déjà constater les pas de géants que j’ai fait, et ce dans divers domaines (technique, développement personnel, …). C’est un choix que je ne risque pas de regretter.

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