🌱 Webdev et écologie, incompatible ?

Ma·e
BeCode
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3 min readAug 7, 2017

A première vue, créer des sites internet n’est pas une profession très écologique. En effet, pour créer des sites, on doit utiliser un ordinateur qui a été fabriqué avec des matières premières difficilement ou pas du tout recyclables et qui va pomper de l’énergie tout au long de sa vie. Ça veut dire utiliser de l’électricité issue du nucléaire, qui nécessite en plus de grandes quantités d’eau pour fonctionner (petite pensée aux habitants de Rome à qui on a coupé l’eau pendant 8h/jour cet été).
Et pour quoi ? Pour que nous on ait un salaire, pour que le client ait un site consultable via d’autres ordinateurs, pour que les internautes puissent avoir accès à ce site via leur ordinateur. Bref, c’est pas très COP21 tout ça.

Évidemment, à moins de lâcher Facebook, LinkedIn, GoogleMap, TripAdvisor, et tous ces sites qui nous facilitent la vie au quotidien pour partir élever des chèvres dans le Larzac (et encore), nous sommes tous des pollueurs par nature. C’est une fatalité.

MAIS (car il y a un mais), on peut quand mĂŞme contribuer Ă  moins polluer au quotidien, mĂŞme en tant que webdev.

Oh mon dieu Mimine mais c’est fantastique ! Mais comment moins polluer ?

Cher lecteur, il y a quelques gestes simples à adopter. D’abord soi-même, puis qu’on peut expliquer à son entourage afin de répandre la bonne parole. Afin de convaincre tout le monde (les Bisounours comme les affreux cyniques), je vous propose plusieurs axes d’argumentations :

On Ă©vite de mettre des animations qui ne servent Ă  rien sur son site.

  • T’aimes la nature : Parce qu’une animation va demander davantage de ressources Ă  l’ordinateur (donc d’électricitĂ©).
  • Fuck la nature : Parce que tu risques de faire ramer le navigateur de ton public. Oublie pas non plus que s’il existe encore des gens pour utiliser IE6, il y a encore des gens qui ont un vieux PC tout pourri.

Éviter certaines technologies ou techniques de programmation qui sont plus gourmandes en ressources.

  • MĂŞmes arguments que ci-dessus. Pis des trucs comme Flash, c’est caca tout court.

DĂ©brancher physiquement ses appareils Ă©lectriques (ou utiliser une multi-prise avec un interrupteur) en plus de les Ă©teindre.

  • T’es Ă©colo : Tu Ă©vites une consommation inutile d’électricitĂ©.
  • Fuck la nature : Qui dit Ă©conomie d’énergie dit Ă©conomie sur sa facture. Dans mon ancien taff, en Ă©teignant la grosse imprimante tous les soirs, on a fait une Ă©conomie de 10€/mois sur la facture d’électricitĂ©. Imagine si on avait fait ça avec tout le matos informatique !

Utiliser son matériel informatique le plus longtemps et si possible, faire de la récup’

  • T’es Ă©colo : Utiliser son matos le plus longtemps retarde son remplacement. Est-il vraiment nĂ©cessaire de jeter son PC s’il commence seulement Ă  ĂŞtre lent ? N’y a-t-il pas quelque chose Ă  faire pour amĂ©liorer son fonctionnement avant d’en arriver aux grands moyens ? Ne peut-on pas rĂ©utiliser du matĂ©riel de rĂ©cup’ ? (comme on le fait dĂ©jĂ  Ă  BeCode)
  • Fuck la nature : Utiliser son matĂ©riel le plus longtemps possible, c’est le remplacer le moins souvent. C’est ne pas se jeter sur le dernier modèle sorti, c’est montrer qu’on peut attendre que le matos soit moins cher pour dĂ©penser moins. DĂ©penser moins souvent = dĂ©penser moins = Ă©conomies = acheter plus de trucs chouettes. CQFD. Merci au revoir, bonsoir m’sieur dame.

Recycler le matériel informatique

  • Kikoo la nature : Le matĂ©riel est pris en charge, dĂ©sosser, les composants seront recyclĂ©s et rĂ©-utilisĂ©s. On produit moins de matĂ©riel, on gaspille moins les ressources naturelles, on favorise un peu moins l’esprit consumĂ©riste. Et surtout, on Ă©vite que soit enfoui avec le reste des ordures des composants très polluants et pas biodĂ©gradables. Autant les rĂ©-insĂ©rer dans la circulation.
  • Nique la planète : Si tu ne tient pas absolument Ă  remettre ton matos Ă  la dĂ©chetterie du coin, tu peux toujours le revendre pour rĂ©cupĂ©rer quelques eurothunes.

Ressources :

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Guardian of the Galaxy (and Code Guardian by day) based in Brussels.