La force du récit…

Benoit Zante
TLDR by Benoit Zante
3 min readJan 29, 2020

La semaine dernière, les équipes de My Little Paris m’avaient gentiment invitées à assister à leur “Megalab” mensuel, un temps fort, au coeur de la culture de cette startup mi-média, mi-e-commerçant.

Une fois par mois, le Théâtre de l’Atelier est privatisé pour une matinée de présentations — mais on est loin du séminaire d’entreprise traditionnel. Les managers se contentent d’un petit mot d’accueil, puis laissent la place à des présentations individuelles ou collectives d’une dizaine de minutes.

L’événement était ouvert pour la première fois à un public plus large que les seuls collaborateurs de la startup — même si j’en avais déjà eu un aperçu l’an dernier, quand j’étais moi-même monté sur scène pour raconter le festival SXSW.

Les titres sont percutants (“Comment créer le nouveau Shake Shack”, “La fin du selfie stick marketing” ou “Du digital au sustainable native”, cette fois-ci) et les sujets (variés) s’enchaînent dans un rythme soutenu et avec beaucoup d’humour. C’est ainsi que deux membres de l’équipe technique se retrouvent à raconter leurs différents “hacks”, depuis leur plus jeune âge, tandis qu’Adeline, traductrice, raconte la passion pour la typographie qu’elle s’est découverte en prépa, dans sa présentation “Une virgule et tout bascule”.

Cette diversité des sujets et des profils des intervenants est frappant : commerciaux, planeurs stratégiques et managers n’ont pas le monopole de la (bonne) parole, au contraire. Cette startup dont les produits sont basés sur le storytelling et le contenu a réussi à insuffler cet état d’esprit à toutes les équipes, pour en faire un élément central de sa culture.

Cet exemple n’est pas anecdotique. Dans un monde devenu ultra-technologique, il est une illustration de plus de la force du récit, pour l’interne comme pour l’externe. Sans en faire trop et tomber dans la caricature, évidemment.

Dans un autre registre, Eric Ducournau, le PDG de Pierre Fabre, a fait le déplacement à Nantes pour une (nouvelle) table-ronde autour du livre “Les défis de la transformation digitale”, sur la grande scène du salon Digital Change (live-tweet à retrouver ici), avec Emilie Bolloré, du groupe CETIH et Ludovic Donati, Chief Digital Officer d’Eramet — deux autres entreprises interrogées pour le livre.

L’un des points clés du discours du PDG de Pierre Fabre, outre l’urgence à se transformer, est la nécessité d’embarquer toute l’entreprise dans ce projet de transformation, au travers d’un récit commun. “Raconter que notre actionnaire est une fondation reconnue d’utilité publique ne suffit plus à donner du sens” explique-t-il. C’est pour cela qu’il a initié tout un travail, collectif, de réflexion sur la raison d’être de son groupe (comme Yves Rocher, au passage). Cette démarche, jusqu’ici interne, va commencer à être communiquée en dehors de l’entreprise.

Sur ce sujet, j’en profite pour vous recommander cette intervention du designer Arnauld Blanck, lors de la conférence Max organisée par Adobe à Paris — il explique comment les designers ont aussi un rôle à jouer en interne, pour accompagner la transformation et faire en sorte que la “barbarie digitale” soit mieux accueillie. Vous pouvez aussi regarder l’intervention suivante, qui vous montrera qu’être un “storyteller” de profession ne fait pas forcément de vous le meilleur des intervenants pour parler de storytelling ;)

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Benoit Zante

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