Metaverse : le mot du moment

Benoit Zante
TLDR by Benoit Zante
4 min readSep 21, 2021

Metaverse” : vous allez entendre de plus en plus ce mot, si ce n’est pas déjà fait.

C’est en effet le nouveau concept tech à la mode depuis quelques mois, et la longue interview de Mark Zuckerberg sur le sujet publiée cet été a rajouté de l’huile sur le feu (ou de l’eau au moulin, c’est selon).

Pourtant, le concept n’a rien de nouveau : il est né dans les années 90, dans le monde de la science-fiction, alors que les premiers systèmes de réalité virtuelle grand public apparaissaient (si, si). A l’époque, les auteurs imaginaient des mondes parallèles, en ligne, persistants, auxquels nous serions connectés grâce à des casques immersifs et dans lesquels nous évoluerions sous les traits d’avatars. Une vision mise en image par Steven Spielberg plus récemment, dans l’adaptation du roman “Ready Player One”.

Même si la réalité virtuelle est aujourd’hui loin d’être “mainstream”, notre quotidien a commencé à ressembler (un peu) à cette vision après les mois de confinement et de couvre-feu.

Les mondes virtuels et jeux en ligne ont gagné en popularité, de nouveaux usages sont apparus (concerts, événements virtuels, etc.) et les avatars se démocratisent, y compris sur les réseaux sociaux (sur Snapchat par exemple, avec les Bitmoji) et dans le monde réel (cf. le flagship Nike des Champs-Elysées ⬇️)

Des écosystèmes comme Fortnite, Roblox, Minecraft, League Of Legend ou même Animal Crossing ont dépassé leur fonction première (le jeu) pour devenir des espaces de sociabilité et d’échanges. Derrière, une véritable économie virtuelle se met en place.

“Mais en quoi ces univers sont-ils différents du Second Life des années 2000 ?” Ces mondes virtuels sont tous liés à des jeux, ce qui en fait des destinations de choix, où l’on ne s’ennuie pas. En 20 ans, la technologie a aussi progressé, que ce soit en capacités de calcul, en débits internet et en intelligence artificielle, rendant ces univers virtuels plus performants, plus aboutis et plus addictifs. La 5G devrait encore améliorer l’expérience, en particulier en mobilité.

Dans ce contexte, Zuck peut donc affirmer sans trop risquer de se tromper que le “metaverse” est “le successeur de l’Internet mobile, un Internet incarné, où au lieu de simplement regarder du contenu, vous êtes dedans.” Mais cette version du metavers est (heureusement ?) encore loin de la vision de la science-fiction.

Car même pour cet accro de la VR qui s’est offert Oculus il y a 7 ans, l’immersion totale dans une réalité parallèle n’est pas pour tout de suite (ouf) : “le métavers sera accessible sur toutes les différentes plateformes : réalité virtuelle et augmentée, mais aussi PC, smartphones et consoles de jeux”, explique-t-il.

Evidemment, Facebook n’est pas le seul à se positionner sur cet internet du futur. Et c’est tant mieux, parce que les premières incursions concrètes de Facebook dans le domaine ne donnent pas vraiment envie : Facebook Horizon est un univers virtuel digne du monde de Oui-Oui, tandis que Workrooms propose un futur du travail où on échangerait à distance avec ses collègues via des avatars.

Parmi les principaux acteurs en présence, citons notamment Microsoft (avec Minecraft ou AltspaceVR) ou Epic Games (avec son jeu Fortnite, mais surtout Unreal Engine, le moteur qu’il y a derrière, qui servira à créer d’autres univers). Cet intérêt soudain pour le sujet a aussi conduit bon nombre de startups et entreprises de la tech à se jeter sur ce nouveau concept, en associant, à tort ou à raison, leurs produits au “metaverse”…

Il y a déjà plus de 90 startups positionnées sur cette thématique, à en croire CBInsight !

Le phénomène ne fait donc que commencer.

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