Blockchain : lutter contre le marché noir (et injuste) de la billetterie en ligne.

Dans l’industrie du divertissement et de l’évènementiel, la revente illicite de billets est un problème que tout le monde connaît. Il est de plus en plus difficile d’assister au concert de son artiste favori ou au match de son équipe préférée. En effet, dès leur sortie les places sont achetées par des individus qui les revendent le double voire le triple du prix. D’une part, les prix des billets deviennent rédhibitoires, d’autre part leur validité n’est plus garantie.

Encadrer la revente et rendre impossible les faux.

Les acheteurs et revendeurs de tickets utilisent des programmes informatiques pour acheter autant de tickets que possible dès l’ouverture de la billetterie, dans l’espoir d’en tirer un maximum de profit. D’autres, moins scrupuleux, vendent directement des faux billets en ligne — comme en a été victime l’artiste Ed Sheeran l’année passée. Au Royaume-Uni, le marché secondaire de revente de ticket a été estimé à plus d’un milliards de dollars par an…

Aujourd’hui, de nombreuses start-up exploitent la technologie blockchain pour résoudre tous ces problèmes. Aventus, TicketChain ou BitTicket développent des services pour encadrer le marché secondaire et rendre impossible la revente de faux, en associant un identifiant digital unique, confidentiel mais traçable en toute transparence.

Explications : lorsque j’achète une place en ligne, un contrat intelligent — inscrit dans la blockchain — enregistre l’identifiant du billet et les conditions d’utilisation sur mon portefeuille virtuel : j’en suis le seul propriétaire. Mon paiement est réalisé en euro, ou par l’intermédiaire d’une monnaie digitale compatible. En cas d’imprévu, je pourrais revendre mon billet, mais seulement si mon prix de vente respecte la limite autorisée par l’organisateur dans les conditions d’utilisations. Ainsi l’organisation pourra ainsi exercer un contrôle sur le marché secondaire. Le cas échéant, mon billet peut être directement associé à un autre identifiant (mon téléphone, ou ma carte d’identité) afin d’en contrôler les transferts. Il devient ainsi nominatif, en version digitale et incorruptible.

Votre identité dans la blockchain.

Pour aller plus loin, on peut aussi envisager enregistrer son identité directement dans la blockchain. Des projets, à l’image de Civic ou de uPort, travaillent sur ce type de services. En effet, si toutes les données relatives à votre identité sont stockées dans un registre blockchain dont vous seul détenez l’accès, il vous sera possible de transmettre instantanément les données précitées selon vos besoins : payer vos impôts, vous inscrire sur les listes électorales, ou enregistrer un changement de domicile.

Ainsi, vous pourrez peut être à l’avenir utiliser une signature numérique unique pour accéder à vos données personnelles, les transférer, les utiliser et gérer vos propriétés comme une place de concert ou un billet pour un match de sport. En cela, la blockchain peut simplifier bon nombre de procédures de notre quotidien.

Article rédigé par Blaise Cavalli

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