Le piège des « Canons de métiers » : le job idéal n’existe pas

Noëmie Martin Pascual
Bloom’ r
Published in
3 min readAug 29, 2015

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On subit tous, dans une certaine mesure, les diktats des canons de beauté — idéal physique et irréaliste que nous devrions atteindre.

De la même façon, j’ai l’impression qu’on est influencés par des « canons de métiers ». Vous savez, ces métiers cités à tour de bras dans les articles du type « Vivre de sa passion » ou « Les métiers pour lesquels tout abandonner ». Ceux qui font fantasmer comme ces mannequins sur papier glacé.

Dans le top 5 des métiers préférés des Français, on retrouve: photographe, architecte, cuisinier, journaliste touristique et testeur de jeux vidéos.

Il y a deux ans, l’Australie a lancé un concours pour décrocher un des « Meilleurs jobs du monde ». A la clé ? Explorateur gastronomique ou gardien de parc naturel. Et effectivement, être payé 100000 $ pour câliner des koalas toute la journée ressemble pas mal à un rêve.

Ces métiers de rêve sont synonymes d’aventure, de créativité, de divertissement, de prestige et de liberté. Ceux qui les exercent doivent forcément avoir des vies incroyables et vivre leur métier avec passion sans jamais connaitre la routine. En comparaison, nos métiers « ordinaires » — ceux qui s’exercent dans un bureau, à horaires fixes, sans surprise — font pâle figure.

Comment ne pas rêver de connaitre la même passion, l’aventure et la gloire qu’offrent ces métiers ? Comment ne pas se dire qu’on a raté quelque chose ? Qu’on aurait pu être pilote, gardien de zoo…acteur ! Et qu’au lieu de ça, on est là, assis à notre bureau à se morfondre.

Sauf que la réalité, c’est que le job de rêve n’existe pas. Derrière ces métiers à la vitrine parfaite, se cachent aussi les horaires de fou, l’instabilité et les conditions de travail difficiles. Quand on passe son temps entre deux avions ou qu’on travaille 14h par jour, il reste peu de place pour une vie personnelle. Comme pour tous les autres, ces métiers aussi exigent des compromis.

Je ne dis pas qu’il faut se contenter d’un job qui nous ennuie à mourir, que la vie de bureau est une fatalité et que ces métiers « de rêve » sont réservés aux plus chanceux. Bien au contraire, je suis convaincue qu’il est essentiel d’être bien et de trouver du sens dans ce que l’on fait. Mais je pense que le métier idéal est une illusion. Un journaliste touristique peut être aussi malheureux au travail que n’importe qui.

Ne fantasme pas sur un idéal qui ne te correspond pas. Demande-toi plutôt ce que tu veux vraiment dans ta vie. Et ce que tu attends de ton travail. Est ce que c’est du temps pour une vie de famille? Pour tes activités? Changer de décor tous les mois?

Quelles seraient tes caractéristiques d’un bon job et quels sont les compromis que tu es prêt à faire?

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Il existe des milliers de métiers à découvrir et autant à inventer. Nos vies professionnelles sont faites de rebondissements et de surprises. Bloomr veut te donner l’envie de croquer cette aventure à pleine dents.

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Noëmie Martin Pascual
Bloom’ r

Co-créatrice de @bloomr4youth pour que réfléchir à son avenir soit un plaisir #orientation — www.bloomr.org