Clarisse Berrebi
BOLD LAW FIRM
Published in
5 min readOct 8, 2018

--

En janvier 2018, BOLD est né.

Notre vision : accompagner et accélérer les entrepreneurs dans leur aventure, en les réconciliant avec le droit (ou plutôt avec notre profession). Pour tenir nos engagements, il nous fallait la bonne team, beaucoup de remises en question, et surtout, de la modernité. A l’instar de nos clients, nous avons décidé de prendre un risque entrepreneurial en leur proposant un abonnement illimité.

6 mois plus tard, plus de 150 startups se sont abonnées mais notre pari est encore loin d’être gagné.

Voici notre histoire 🔔🔔

BOLD s’est imposé comme une évidence entre Serge et moi et cette aventure ne pouvait avoir lieu sans Éléonore et Thomas.

Serge ne rêve que d’une chose : faire grandir l’écosystème entrepreneurial et donner aux futurs entrepreneurs l’énergie et l’ambition de croire en leur projet. Il veut rendre les startuppers profondément crédibles face aux investisseurs en les acculturant au droit. Il a d’ailleurs co-fondé le cabinet 11.100.34 sur cette promesse en 2007 et pendant 10 ans a refusé de devenir le conseil de fonds d’investissement. Sa générosité et son intégrité ont largement contribué à la notoriété du cabinet.

Quant à moi, je crois et répète depuis longtemps que ce qu’on nous a vendu à l’école d’avocats ressemble fortement à une arnaque. J’aspire profondément à changer la façon d’exercer cette profession et répète à qui veut bien l’entendre que notre « titre » ne vaut plus grand chose sur le marché. Nous ne pouvons plus continuer à malmener nos clients, sans quoi notre avenir risque d’être sérieusement assombri. En 2015, j’ai rejoint Serge et, à l’époque Jérôme, dans l’aventure 11.100.34., après mon premier mandat au Conseil National des Barreaux.

En octobre 2017, le couperet tombe. La séparation avec Jérôme est consommée. 11.100.34., le cabinet de référence dans l’écosystème des start-ups, est condamné. Il faut tout recommencer.

Des milliers de doutes et de peurs nous ont envahis. Est-ce que nous sommes en train de perdre 10 ans d’investissement pour Serge ? 3 ans pour moi ? Comment l’écosystème va-t-il réagir ? Tout le monde connaît 11.100.34. Nous sommes tristes, en colère et pétris d’angoisses.

Il faut trouver un nom, il faut tout remettre à plat, il ne faut pas faire un nouveau 11.100.34., il faut tout recréer. Quelque chose qui nous ressemble, qui porte nos valeurs, notre ADN. On ne fait pas du neuf avec du vieux. Le nouveau cabinet ne doit reprendre aucun des codes du précédent. Nous partons donc pour une nouvelle aventure.

La première étape : la TEAM fondatrice.

Deux personnes sortent du lot et nous semblent s’imposer comme nos futurs associés

Thomas, collaborateur d’11.100.34. depuis 5 ans. Curieux, motivé, focus, Thomas est passé du département IP/IT, contractuel, au département Corporate/Private Equity. Comme Serge, il a choisi de pivoter sa pratique et de repartir à zéro. Résilient et patient, il sera le 3ème fondateur.

Eléonore, première collaboratrice puis associée d’11.100.34., avait quitté le cabinet en juin 2015, quelques mois après mon arrivée. Je n’ai pas eu le temps de vraiment la connaître, mais mon intuition me disait à l’époque qu’il ne fallait pas la perdre de vue.

Après son départ, je lui propose de s’investir à l’ACE (Avocats Conseils d’Entreprises) puis de coprésider à mes côtés la commission des Technologies Avancées. Une vraie occasion de rester en contact et surtout de bosser ensemble sur une vision commune : changer cette profession. Éléonore maitrise les questions IP/IT et contractuelles. Pour Serge et moi, c’est une évidence, elle sera la 4ème fondatrice.

Tout est neuf à l’exception des locaux et une partie de l’équipe qui décide de nous suivre.

11–100–34 vit ses dernières heures et notre projet commence à prendre forme. Quelques évidences se sont imposées :

1. Le cabinet sera une SAS. Nous étions frustrés du modèle AARPI. Nous voulions créer de la valeur. Nous voulions une forte relation d’associés.

2. Il y aura un président, des directeurs généraux, un pacte d’associés, des clauses de leaver. Nous voulions un engagement fort de chacun pour porter la vision, mener le projet vers le succès et avancer en confiance.

3. L’équipe fondatrice aura des engagements bien au-delà des traditionnelles obligations de réaliser du chiffre d’affaires.

“Nous ne voulons pas créer un énième cabinet d’avocat, nous souhaitons voir naître une nouvelle forme d’entreprise du droit. Cette boîte ne ressemblera en rien à ce qui existe déjà”

Tout doit être repensé : le CARE client, la production, le modèle économique, la grille tarifaire.

Sincèrement, on ne sait même pas par où commencer tant le chantier semble énorme. Et on se sent un peu seuls et l’esprit embrumé par notre expérience d’avocats classiques.

Face à cette montagne à gravir, le premier à se manifester pour nous aider c’est Oussama Ammar (The Family) 💖. Je lui raconte mon stress et mes doutes. Il me dit qu’il est prêt à s’investir à nos côtés, à participer au board, à prendre le temps qu’il faut pour nous aider.

Nous aurons donc un advisory board avec les entrepreneurs qui nous aiment le plus à ce moment-là : Oussama Ammar 💖 (The Family), Alexandre Dana💖(LiveMentor) et Benjamin Hardy (Palm) 💖.

The board — Story by StartupBegins.com

Il faut lui trouver un nom. Premières crises, premières disputes, premiers cris autour du projet. On a acheté des dizaines de noms de domaines qui ne serviront jamais à rien. On s’est agacés. On a cru y arriver et on a tout recommencé. On a sollicité des boites de naming.

Six semaines avant sa naissance, le nom BOLD s’est imposé comme une évidence.

L’agence LORD commençait sérieusement à nous mettre la pression. Un site à créer, une identité graphique à inventer, le tout en 6 semaines. Ils ont l’habitude des miracles mais on poussait un peu :)

Le 17 janvier 2018, BOLD est officiellement né. L’aventure commence enfin.

Nous ne savons rien de ce qui va arriver. L’abonnement illimité n’est-il pas trop audacieux ? Comment l’équipe va t-elle réagir face à cette nouvelle offre ? Allons-nous garder une rentabilité acceptable ?

Nous étions grisés par le lancement et pressés de découvrir l’accueil de notre offre sur nos clients et nos équipes.

To be continued…

--

--