Le cours de l’or 👑
L’or blanc des moniteurs. Pour ceux qui avaient un doute, l’or blanc désigne la neige ❄️. Si l’on en croit Wiktionnaire, le bras armé de Wikipédia où les commandos du vocabulaire sévissent 📖, la neige est le 4e sens de l’or blanc, la cocaïne et la morue arrivant seulement en 9e et 10e position. Não 🐟 !
Les moniteurs de ski n’ont pas d’or dans les mains mais bien sous les pieds. Et contrairement à certaines croyances, les moniteurs de ski ne roulent pas sur l’or… mais glissent dessus *fin des blagues sur l’or 🙌*.
Moniteur de ski est un métier-passion, à la fois difficile et exaltant, où le contact quotidien avec les gens et la nature en fait une profession unique. À l’instar des leçons d’économie de Jean Tirole ou du blog de Thomas Piketty (en beaucoup mieux vous vous en doutez 🤣), cet article présente le métier de moniteur sous l’angle économique, de la tarification des cours de ski à leur rémunération…
Un loisir cher 💵
Pas besoin de prix Nobel d’économie pour s’accorder sur un point, aller en vacances au ski est un loisir qui n’est pas à la portée de tout le monde. Entre le transport, l’hébergement, le matériel, le forfait et les cours de ski, l’addition peut être salée. Petit focus sur les cours de ski ⛷️.
Il existe 2 grandes familles de cours : les cours collectifs et les cours particuliers.
- Les cours collectifs, de par leur caractère collectif, sont bien moins chers que les cours particuliers (pour les habitants du Xe arrondissement de Paris 🧔🏻, cela revient à comparer Uber Pool et Uber X). Les cours collectifs sont d’une durée de 2h-3h, pour des groupes pouvant aller jusqu’à une douzaine de personnes et un coût de quelques centaines d’euros pour 5 ou 6 jours (critères variables selon les écoles de ski, les stations…).
- Les cours particuliers existent à la demi-heure, l’heure, la demi-journée ou la journée (ou à peu près tous les multiples de la demi-heure). L’objectif est d’avoir des cours personnalisés, adaptés à vos besoins et vos attentes. Ils sont donc plus chers que les cours collectifs.
Booctin se place sur le créneau “premium” des cours particuliers : les cours demi-journées ou journées, appelés demi-engagement ou engagement. Ce type de cours s’adresse à une clientèle plus aisée, désireuse de disposer de cours sur mesure. Ces cours permettent de progresser beaucoup plus rapidement, de visiter la station en toute intimité 👨👩👧👦 et de nouer une relation privilégiée avec le moniteur. Il faut compter 200€–250€ environ pour un demi-engagement et 350€ environ pour un engagement (tarifs variables selon les stations, les prestations, la période…).
Le juste prix 🎡
Un cours particulier de ski est donc assez cher. Pensez-vous que le prix est justifié ? Est-ce le juste prix ? Pour répondre à cette question et se faire sa propre idée, il faut prendre en compte plusieurs paramètres.
Premièrement, vous avez le moniteur pour vous 👨❤️💋👨, un cours très personnalisé, du sur mesure. Comparez le taux horaire des cours de ski avec celui d’un cours de piano, d’une séance de massage(même sans extra), d’un freelanceur en entreprise ou d’un atelier “apprendre à faire ses brioches ou ses chapeaux de paille” 🧔🏻. Bref, à l’évidence, l’expertise a un coût 💰.
Deuxièmement, le ministère situé quai de Bercy ne fait pas de cadeau aux travailleurs indépendants que sont les moniteurs de ski. C’est l’objet du chapitre suivant 🔜.
Enfin, les moniteurs de ski sont hautement qualifiés, la formation est longue, difficile et coûteuse. C’est l’objet du chapitre suivant le suivant 🔜 🔜 .
RSI, URSSAF, CIPAV, la Sainte-Trinité des moniteurs ☨
- RSI pour Régime Social des Indépendants. La “sécurité sociale”.
- URSSAF pour Unions de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales. Le “droit de travailler”.
- CIPAV pour Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d’Assurance Vieillesse. La “caisse de retraite”.
Si vous êtes moniteur de ski, ces 3 acronymes vous parlent 🤢 et vous donnent le même sourire qu’une soirée fondue où vous avez oublié le fromage 😤.
Si vous n’êtes pas moniteur, sachez que ces 3 acronymes coûtent cher (10% par ci, 10% par là…). Un rapport du Sénat (rapport n°513 de G. Labazée pour les plus valeureux) estime le chiffre d’affaires moyen des moniteurs à 25 972€ pour une saison d’hiver pour un bénéfice de 11 597€, soit 45% du chiffre d’affaires. Pour une saison de décembre à avril, 7 jours sur 7 de travail (ou presque), c’est bien mais ce n’est pas Byzance non plus. Mais vivre de sa passion, cela n’a pas de prix 😊 !
Une formation longue, exigeante et sélective 📚 ⛷
La formation de moniteur n’est pas un long fleuve tranquille 🏊. Elle comprend de nombreux stages, tous ponctués d’examens pratiques et théoriques ✍️. Présentation de la formation dans les grandes lignes.
- Le test technique (1 journée) : l’épreuve d’entrée dans la formation. Le test technique est une épreuve chronométrée en > slalom spécial <. Pour réussir l’examen, il faut être à moins de 20% du temps de base des ouvreurs, qui sont des skieurs de très haut niveau 🏆.
- Le cycle préparatoire (2 semaines) : le stage qui donne envie de faire professeur de tennis 🎾. Ce cycle vise à donner les bases de théoriques, pratiques et techniques pour l’enseignement du ski alpin.
- Le stage de sensibilisation (25 jours) : les premiers “piou-piou” et les premiers euros 💵. Ce stage consiste à réaliser 25 jours de travail en école de ski, jusqu’au niveau classe 2, pour apprendre le métier.
- L’Eurotest (1 journée): l’épreuve couperet. L’Eurotest est une épreuve chronométrée en > slalom géant <. Pour réussir l’examen, il faut être à moins de 18% du temps de base des ouvreurs. Et je vous assure que les ouvreurs de l’Eurotest sont certes très gentils mais aussi très énervés et pressés d’arriver en bas 🤬. Les échecs se font principalement à cette étape, environ 10% de réussite à chaque session. L’Eurotest vise à réguler le nombre de moniteurs dans la suite du cursus.
- Le 1er cycle (4 semaines) : le cycle dense. Le 1er cycle est composé d’un stage de 3 semaines relatif aux fondamentaux de l’enseignement du ski alpin et du snowboard et d’un stage d’une semaine sur la sécurité en milieu montagnard sur pistes et hors des pistes ⛰️.
- Le stage de sensibilisation (25 jours) : les premiers “bons cours”. Ce stage consiste à réaliser 25 jours de travail en école de ski avec des cours de tous niveaux 👊.
- Le 2ème cycle (5 semaines) : le cycle varié. Le 2ème cycle se décompose en un stage d’une semaine “pratiques compétitives” ou comment apprendre à tracer des slaloms, un stage de 2 semaines sur la maîtrise technique et pédagogique de l’enseignement du ski alpin et snowboard et enfin un stage de 2 semaines d’approfondissement de la sécurité sur pistes et hors des pistes (incluant le test Eurosécurité) 😅.
La formation se distille sur plusieurs années. Il faut compter a minima 4 ans. Après avoir validé l’ensemble des stages et examens, vous êtes donc diplômé d’État 💪 ! À vous la médaille 🏅.
La formation et l’expertise requises pour être moniteur, les coûts inhérents à la profession (matériels, tenues…) et l’imposition propre aux travailleurs indépendants entraînent un coût assez élevé des cours de ski. In fine, si l’on compare avec les autres activés du même type, les prix sont tout à fait dans la norme.
Aussi, nous pensons qu’il est important que les moniteurs soient rémunérés à leur juste valeur. C’est pourquoi sur Booctin, nous empêchons les moniteurs de baisser les tarifs (par rapport aux prix couramment pratiqués dans les stations) et nous leur prenons une faible commission (seulement 3 %).
J’espère que cet article, sous couvert d’une bonne humeur à l’arrière-goût de gentiane, vous aura permis d’appréhender la tarification des cours de ski. Quoiqu’il en soit, rappelons-nous d’une chose :
Les moniteurs de ski ne roulent pas sur l’or mais glissent dessus ⛷️
Envie d’en savoir plus ? Consultez notre site booctin.com ou contactez-nous à contact@booct.in. Nous vous répondrons avec grand plaisir.
