Des morses roses et des méduses géantes en 2050

L’équipe Bulb
Bulb France
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5 min readOct 21, 2020

Vous imaginez un monde sans ours polaire ? C’est l’une des conséquences connues du réchauffement climatique. Voici en images ce à quoi pourrait ressembler l’avenir de cinq de nos animaux sauvages.

Pour vous aider à visualiser concrètement cet impact, l’équipe Développement Durable de Bulb collaboré avec Steve Backshall, naturaliste et célèbre animateur de télévision britannique (mi Nicolas Hulot, mi Hugo Clément). Il analysé pour nous les évolutions possibles de cinq espèces d’animaux terrestres et marins d’ici quelques années et après 2050.

Les animaux sauvages seront les premiers à subir les conséquences du réchauffement climatique, certains changements sont d’ailleurs déjà perceptibles. Les experts prévoient des migrations, mutations et extinction d’espèces dans les prochaines années. WWF prédit même que la moitié des espèces végétales et animales vivant dans les régions du monde les plus développées risquent des extinctions dès la fin du 21ème siècle si nos émissions de CO2 ne diminuent pas.

Le Morse devient mince et rose

Le réchauffement des eaux de l’Arctique a mis à mal la régulation de température très spécifique du morse. À mesure que les années passent, il n’y a plus d’endroit plus froid où migrer, vers le nord. Leur peau épaisse commence à s’amincir et laisse apparaître le rose éclatant de leurs vaisseaux sanguins, qui se rapprochent de la surface de l’épiderme pour mieux les aider à se refroidir. Privés de leur nourriture autrefois abondante, ils perdent une grande partie de la graisse leur servant d’isolant. À l’origine, leurs défenses avaient pour fonction de les hisser sur la glace (leur nom scientifique signifie “hippocampe à dents”). Maintenant que la glace a disparu, les défenses leur servent surtout à se défendre contre les ours pizzly affamés, et deviennent aussi tranchantes qu’une lame.

L’Ours polaire est sans banquise

2025 sera notre premier été sans banquise au Pôle Nord. D’ici à 2040, l’Arctique ne sera plus de glace mais liquide la majorité de l’année. Sans banquise pour vivre et chasser, la plupart des ours polaires meurent de faim ou se noient de fatigue après des jours de nage à la recherche d’un sol. Les survivants ont investi les terres, fouillent dans les poubelles des humains et deviennent une race hybride, le « pizzly », croisée avec le grizzly.

Leur pelage est marron-gris et leur museau est plus grand, car leurs cavités nasales se sont élargies pour mieux renifler les poubelles et les carcasses de baleine dans l’air désormais pollué de la toundra arctique.

La Méduse à crinière de lion géante

Les méduses sont l’un des rares groupes d’animaux qui ont bénéficié du réchauffement et de la pollution des océans. L’augmentation considérable des précipitations entraîne un énorme écoulement de nitrates et de phosphates des sols, entraînant la prolifération d’algues. Celles-ci servent de nourriture au plancton, qui nourrit à leur tour les méduses. Elles se multiplient et certaines espèces commencent à atteindre des tailles spectaculaires. La boussole, le dard mauve, le bleu et le baril commencent à atteindre des diamètres de plus de 50 centimètres, et se déplacent en bancs sur des centaines de kilomètres. Certaines espèces légèrement venimeuse perdent complètement leur venin, car leurs proies ne se défendent plus. D’autres espèces, en revanche, comme la crinière du lion commencent à devenir plus venimeuses et à se nourrir de proies plus grosses. En 2030, les océans sont tellement peuplés de méduses que leur chair est devenue la nouvelle source de protéine durable.

En 2050, la méduse crinière de lion se nourrit de bébés tortues, puis quelques temps après de cabillauds, dont l’existence se fait déjà rare. On se rendra seulement compte que nos océans sont en danger lorsqu’on verra un grand dauphin pris dans les tentacules d’une crinière de lion.

Le Macareux moine sans couleurs

Avec la montée des températures de la mer, la nourriture des macareux moines ou perroquets de mer — les lançons — ne se trouve plus qu’au nord, dans les eaux arctiques. En 2040, les derniers macareux devraient donc se reproduire dans les eaux de Shetland. Incapables de creuser leurs terriers dans la toundra arctique, ils font désormais leurs nids sur le sol en plein air. Ils sont devenus méconnaissables. Il y a cent ans, ils arboraient des couleurs vives sur le bec pendant la saison des amours. Aujourd’hui, ce changement de couleurs leur demanderait trop d’énergie et les rendrait trop visibles aux yeux des prédateurs comme les mouettes et les renards. Leur bec est donc devenu très foncé et leur plumage tacheté. Le contraste blanc et noir les aide à chasser pendant les mois où ils ne se reproduisent pas.

Le Renard à oreilles de chauve-souris

C’était un animal nocturne qui chassait dans la savane africaine à la recherche de proies invertébrées comme les termites. Mais la transformation de son habitat, du pâturage au désert, le rend de plus en plus omnivore ; sa mâchoire est plus robuste et lui permet de s’attaquer aux nombreuses carcasses qui jonchent le désert. Son museau est désormais très imposant, afin de mieux condenser la vapeur d’eau qui lui permet de faire baisser sa température corporelle, tandis que ses pattes sont plus longues et son corps plus petit pour moins subir la chaleur écrasante du désert. Son poil s’est développé sur le haut du dos pour le protéger du soleil, et la queue est devenue diffuse et longue, afin de fouetter l’air pour éloigner la mouche tsé-tsé, que l’on trouve maintenant partout dans le monde.

Si nous n’agissons pas dès maintenant, faune et flore devront faire de plus en plus d’effort pour survivre, tout comme nos enfants et les futures générations. C’est aujourd’hui qu’il faut commencer à réduire nos émissions de CO2 pour lutter contre le réchauffement climatique, à changer nos petites habitudes.

Pour que chaque petit geste compte,
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