“Intégrons la cause écologique à notre plan de relance”

Tribune de Hayden Wood, co-fondateur et CEO de Bulb, à l’occasion de la 50ème Journée de la Terre

L’équipe Bulb
Bulb France
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3 min readApr 22, 2020

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Cela faisait des années qu’on n’avait pas vu le ciel de Paris ou de Londres aussi dégagé qu’aujourd’hui. On entend même le chant des oiseaux sur Trafalgar Square. Les émissions de carbone des transports et de l’énergie chutent dans la ville, le pays et le monde. L’industrie des combustibles fossiles est en chute libre. Le prix du pétrole est descendu au-dessous de zéro et les actions de Shell et d’ExxonMobil valent la moitié de ce qu’elles valaient l’année dernière.

Si seulement ça faisait partie d’un plan. Si seulement c’était une mesure globale et stratégique en réponse à la crise environnementale, alors ce serait une bonne raison de célébrer cette Journée de la Terre ou “Earth Day”. Mais évidemment, ce n’est pas le cas.

Cette pause climatique est le résultat du ralentissement économique mondial provoqué par le COVID-19. Et même si certains espèrent un changement des habitudes de voyage et de consommation personnelle après tout ça, nous pensons qu’il ne faut pas compter là-dessus.

Nous devons sortir de cette crise avec une stratégie pour faire face à la plus grande, la plus longue et la plus dangereuse crise qui soit, celle du dérèglement climatique. Et utiliser le COVID-19 comme une chance de repartir de zéro.

Au beau milieu de cette tragédie et du bouleversement économique que représente le coronavirus, j’ai vu du positif qui devrait nous inspirer pour la lutte pour le climat.

Premièrement, nous écoutons enfin ce que dit la science. On voit des graphiques et des prévisions en prime time à la télévision. Cette confiance dans la science doit être renforcée si nous voulons être en mesure de faire face aux complexités du réchauffement climatique.

Deuxièmement, on voit naître des niveaux de coopération sans précédent entre les industries et le gouvernement. Dans mon secteur, l’énergie, nous tenons des réunions hebdomadaires où entreprises et gouvernement discutent ensemble du soutien à apporter à tous nos clients. A ma connaissance, c’est la première fois que cela arrive. Nous devons étendre cette nouvelle coopération à la lutte pour le climat.

Troisièmement, l’intervention massive du gouvernement, qui s’engage à verser des sommes considérables pour soutenir l’industrie et le commerce, est aujourd’hui monnaie courante. Cet engagement devrait s’appliquer aussi au réchauffement climatique.

Au lendemain de la crise financière mondiale de 2008, le président Obama a poussé l’industrie automobile américaine vers la production de véhicules électrique. Nous devrions nous inspirer de cela. Il faudrait que les futures aides financières soutiennent de nouveaux engagements environnementaux, plus fermes.

Pour commencer, toutes les entreprises britanniques devraient mener et rendre publiques leurs études d’impacts environnementaux et s’engager à réduire leurs émissions carbone. Car aujourd’hui c’est obligatoire pour certaines seulement, les règles ne s’appliquent pas à toutes. Et il est impossible de réduire ce qui n’est pas mesuré.

Chez certaines entreprises, c’est volontaire. Mon entreprise publiera son rapport plus tard dans l’année. Mais cette action est trop importante pour être simplement volontaire. De la transparence permettra aux consommateurs, aux employés et aux investisseurs de comparer les entreprises sur leurs résultats environnementaux. Pour le moment, ce terrain est encore trop sujet au greenwashing.

Dans le contexte actuel de crise, nous avons vu que l’organisation, la coopération et la coordination mondiales sont primordiales. Et leur absence peut nous être fatale. Cela vaut également pour le réchauffement climatique qui nous menace toujours à l’heure actuelle.

Comme certains spécialistes de l’économie l’ont rappelé à juste titre, le réchauffement climatique ne sera pas stoppé par cette crise sanitaire. Dans notre rétablissement post COVID-19, assurons-nous donc de stimuler une « relance verte ». Une croissance économique plus propre et plus durable.

Hayden Wood, co-fondateur et CEO de Bulb

NB. Cette version a été traduite depuis l’anglais.

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