Les super pouvoirs de l’océan dans la réduction du CO2

Réduire nos émissions de CO2, c’est essentiel pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais dans notre boîte à out’ anti CO2, il y a aussi les pièges à carbone. Alors que l’industrie énergétique cherche des moyens de le capturer et le stocker sur terre, les océans eux absorbent déjà le CO2 et le tiennent à l’écart de notre atmosphère depuis belle lurette.

Bulb France
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4 min readJul 19, 2021

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Comparons avec les arbres, pour faire simple

Quand nous disons aux membres Bulb qu’ils réduisent leur empreinte carbone de 243 kilos par an en moyenne, c’est parce qu’on compare au nombre d’arbres qu’il faudrait pour absorber la même quantité de CO2 de l’air (121 pour être précis). Les arbres, tout le monde les connaît bien — le phytoplancton probablement moins. Et soyons honnête, si on vous donnait un équivalent CO2 en phytoplancton, ce serait un peu bizarre.

Le potentiel de l’océan dans la capture du CO2 est souvent négligé. Un arbre retient le carbone aussi longtemps qu’il vit, soit on l’espère, un long moment. Plusieurs décennies peuvent s’écouler avant que ce carbone ne soit libéré dans l’air. Mais quand le carbone atteint les profondeurs de l’océan, il reste loin de notre atmosphère pendant des centaines voire des milliers d’années, sous forme d’ossements d’animaux, de sédiments ou de végétaux.

Les écosystèmes marins capturent et stockent le CO2 de plein de manières

Le littoral

Le carbone capturé par les écosystèmes côtiers s’appelle “carbone bleu”. Les prairies sous-marines, les mangroves ou encore les marais salants sont particulièrement efficaces pour capturer le carbone, car les plantes qui vivent dans ces environnements poussent très vite. Des études montrent que ces zones aquatiques capturent le CO2 dix fois plus vite qu’une forêt tropicale ancienne. Leur sol a également son importance. Il est généralement anaérobie : il manque d’oxygène. Les plantes se décomposent beaucoup plus lentement dans un sol anaérobie, le carbone qu’elles absorbent met donc plus de temps à revenir dans notre atmosphère.

Les créatures marines

Tous les vertébrés marins stockent du carbone dans leur corps. Les baleines sont un excellent exemple car elles pèsent très lourd et vivent longtemps. Au cours de leur vie, elles accumulent une énorme quantité de carbone dans leur graisse. Et leur capacité de stockage ne s’arrête pas là. Quand une baleine bleue meurt, elle coule tout au fond de la mer et emprisonne avec elle une quantité de CO2 impressionnante : 33 tonnes ! Le carbone est ensuite transmis à toutes les créatures des profondeurs en quête de nourriture et enfin, se transforme en sédiment, où il peut rester pendant des milliers d’années. Les baleines jouent également un rôle important dans la diffusion des nutriments dans l’océan — en partie grâce à leurs mouvements géants et à leurs déjections XXL. Ces nutriments participent à la croissance du phytoplancton. Et c’est une excellente transition por parler de…

Plantes marines

Les phytoplanctons sont une plante marine monocellulaire qui flotte librement. Ils ont beau être tout petits, ce sont de véritables experts en stockage de carbone. Comme toute plante terrestre, ils absorbent le CO2 et produisent de l’oxygène pendant la photosynthèse. On estime qu’au moins 50 % de l’oxygène présent dans notre atmosphère provient du phytoplancton et que ces microscopiques superhéros absorbent environ 4 fois plus de CO2 que la forêt amazonienne.

Les macroalgues, plantes marines de plus grande taille comme le varech, pourraient également jouer un rôle important dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le varech peut prendre jusqu’à 60 cm par jour, et il apprécie les environnements rocheux près du rivage. Lorsque les rochers s’érodent ou que des morceaux de varech s’en détachent, les végétaux flottent vers la mer et coulent, stockant le CO2 dans les fonds marins (un peu comme nos amies les baleines). Les scientifiques estiment qu’environ 200 millions de tonnes de CO2 sont capturées par les macroalgues chaque année. C’est l’équivalent des émissions de l’État de New York chaque année.

L’absorption en surface

Outre les plantes et les animaux, l’eau de mer joue aussi un rôle dans l’absorption du carbone. En fait, le CO2 se dissout à la surface de l’océan. Et la mer est gigantesque, ne l’oublions pas. On estime qu’elle absorbe 30 % des émissions de CO2 d’origine humaine. Mais comme nous émettons de plus en plus de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, nous modifions la chimie de l’eau de mer : on la rend plus acide. Ça a des répercussions sur la vie marine, qui s’efforce déjà de capturer le carbone par d’autres moyens.

Protéger nos océans est fondamental pour éviter une catastrophe climatique

Il est évident que la mer joue un rôle essentiel pour maintenir le CO2 hors de notre atmosphère. Qu’il s’agisse de restaurer les marais salants, de protéger les populations de baleines ou d’utiliser les loutres de mer pour défendre les forêts de varech, nous avons plein de façons d’exploiter la biologie marine pour ralentir le changement climatique.

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