Construisons l’économie d’impact sur la base du modèle du Doughnut.

Arnaud Rioche
c4sense
Published in
2 min readJun 20, 2021
Kadarius Seegars | Unsplash

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Inclure les limites de la Planète dans les modèles économiques.

Un modèle mesurant la performance d’une économie par le rapport entre la satisfaction des acteurs et le respect des contraintes écologiques est apparu en 2017 et a été mis au centre de sa stratégie de développement par la ville d’Amsterdam en 2020 : le modèle économique du Doughnut.

Théorisé par l’Économiste d’Oxford Kate Raworth, le modèle du Doughnut donne un cadre pour l’économie du développement durable en combinant frontières planétaires et frontières sociales et en donnant comme but à l’économie de maximiser sous double contrainte de 1) satisfaction sociale et 2) non-dépassement des frontières écologiques et des ressources limitées de la Planète.

Les frontières sociales s’inspirent des objectifs de développement durables de l’ONU : alimentation, santé, éducation, salaire et travail, paix et justice, opinion publique, égalité sociale, égalité des sexes, logement, capital social, énergie, eau.

Les frontières planétaires ou plafonds écologiques, sont inspirés des travaux scientifiques de Johan Rockström : changement climatique, acidification des océans, pollution chimique, charges d’azote et de phosphore, consommation d’eau douce, conversion des terres, perte de biodiversité, pollution de l’air, appauvrissement de la couche d’ozone.

Un cadre pour construire l’économie d’impact.

Ce modèle formalise les contraintes que l’Économie doit se fixer pour assurer un futur équitable et durable. Il donne un sens, un objectif, qui peut devenir commun à chaque acteur économique.

Le focus entrepreneurial doit être mis sur le juste équilibre entre la performance financière indispensable à toute activité économique et la génération d’impact positif pour le Monde, incluant le respect de ses limites et le bien-être social. Dans nos vies quotidiennes ou professionnelles, approprions-nous ce modèle pour guider nos décisions et construire une économie vertueuse. Pour construire une nouvelle version du capitalisme.

Un business model ne peut pas être viable sur le long terme s’il est construit sur une Planète en faillite. Une entreprise ne peut perdurer dans la durée si elle n’intègre pas la dimension sociale dans sa stratégie.

La raison d’être d’une entreprise, un but plus grand qu’elle, est facteur de croissance. Cette raison d’être permet à l’entreprise d’être lisible, de fédérer et de tisser des liens plus forts avec ses parties prenantes.

Ensemble, construisons ces nouveaux modèles !

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