Le Parti communiste chinois ou le Parti de Xi Jinping? Retour sur le 20e Congrès national du PCC

Jozef Rivest
La REVUE du CAIUM
Published in
12 min readNov 1, 2022
Chef de l’Etat depuis 2013, Xi Jinping voit son mandat se renouveler. Source: The Economist.

L e 16 octobre dernier s’ouvrait le 20e Congrès du Parti communiste chinois (PCC). Cet événement quinquennal n’est pas insignifiant et mérite une attention particulière, encore plus aujourd’hui. La Chine est aujourd’hui une puissance économique et militaire importante, qui cherche à ravir le titre de puissance hégémonique mondial aux États-Unis. Toutefois, le durcissement de son régime dans les dernières années lui a causé certains problèmes dont il sera important d’étudier dans les prochaines années. Maintenant que le Congrès est fini, nous en savons davantage sur la direction que la Chine prendra dans les cinq prochaines années.

Le Congrès national du Parti communiste chinois

Le Congrès national du Parti communiste chinois se réunit une fois tous les cinq ans. Environ 2 300 délégués participaient cette année. Cette rencontre, qui se fait à huis clos, a débuté avec le rapport du Secrétaire général, en l’occurrence Xi Jinping, duquel il sera question un peu plus tard.

À la fin du Congrès, le samedi 22 octobre, nous avons appris deux choses. D’abord, nous en savons un peu plus sur les amendements faits à la charte du Parti. Le premier concerne Taïwan. Depuis la prise du pouvoir par les communistes en 1949, et la fuite de Chang Kaï-chek sur cette île, la Chine veut « réunifier » l’île au continent soutenant qu’il s’agit d’une province rebelle[1]. L’amendement, ajouté dans la section militaire, soutient de « s’opposer et contenir l’indépendance de Taïwan ». Cette nouveauté implique, d’une part, que l’opposition à l’indépendance promue par Taipei fait maintenant partie de « l’ADN » du Parti communiste. D’autre part, le fait que cette clause se situe dans la section militaire n’est pas anodin : cela suggère que la réunification « paisible » dont parle Pékin semble être de moins en moins envisageable, et que l’indépendance de Taïwan est aujourd’hui une question de sécurité nationale, et par conséquent militaire.

Toujours en lien avec les ajouts à la charte, le « rôle central du camarade Xi Jinping » y a été intégré, ce qui lui confère un rôle et une reconnaissance officiellement aussi importante que celle de Mao. De plus, le texte enlève tout doute que Xi Jinping conservera le pouvoir à vie. Combiné avec l’ajout de sa pensée dans la constitution, Xi souhaite que toutes les décisions qu’il prendra soient nécessairement légitimes étant donné qu’il est lui-même un « être constitutionnel ». Allant plus loin encore, des slogans de Xi et certaines de ses politiques clés ont aussi été ajoutés.

De plus, une nouvelle résolution appelle les 96 millions de membres du Parti communiste à comprendre profondément les « deux fondements » : « le statut de Xi en tant que chef de file de la Chine ainsi que l’établissement de la doctrine de Xi comme le fondement de la nouvelle ère ». Cela suggère que Xi est maintenant le cœur du Parti et qu’aucune opposition ne sera tolérée ; on comprend qu’il est attendu de tous les membres une loyauté totale envers Xi Jinping et ses politiques. La personnalité de Xi Jinping semble aujourd’hui dépasser celle du Parti communiste en soi.

Toutefois, on ne connaît pas encore toute l’étendue de ces changements puisque le texte complet reste à être dévoilé. Ensuite, la deuxième chose que nous connaissons est la liste des 300 membres qui composeront le Comité central.

Le Comité central

Sa première rencontre était le dimanche 23 octobre, et avait pour but de désigner les 20 à 30 membres qui feront partie du Bureau politique, ainsi que ceux qui siègeront à son Comité permanent. Ces deux institutions sont les réels organes de pouvoir en Chine. Bien entendu, les personnes qui y siègent ont été choisies avant même que le Congrès débute, et par conséquent n’ont en aucun cas été sélectionnées par le Comité central. Ils ont été nommés par un groupe très restreint de personne, et c’est Xi Jinping qui a choisi ces individus. L’objectif est de donner une apparence démocratique et participative au régime afin de se donner une certaine légitimité, ce qui contribue à sa propagande.

Dans les cinq prochaines années, les responsabilités du Comité central se résumeront à entériner les décisions qui auront été prises par le Bureau politique et son Comité permanent. Remanié à 65 % environ cette année, on peut s’attendre à ce que, de cette proportion, une majorité soit en phase avec l’idéologie promue par Xi Jinping. Ce qui assurera que les décisions prises par le Comité permanent du Bureau politique soient entérinées sans aucune embûche par des gens qui seraient plus près de la vision des anciens dirigeants, qui sont plus enclins à une libéralisation économique, et relativement par rapport à Xi Jinping à un contrôle étatique moindre.

Le Bureau politique et le Comité permanent du Bureau politique

Le dimanche 23 octobre, la composition du Bureau politique et de son Comité permanent a été rendue publique. Le Bureau politique, ou Politburo sera composé de 24 membres, soit un de moins que le précédent mandat ; 18 nouveaux membres feront leur entrée. Il faut comprendre que cet organe est l’instance suprême de délibération et d’approbation des décisions. Les spécialistes pensent que le rôle des sessions plénières qui s’y déroulent est double : avaliser les décisions du Comité permanent du Bureau politique ; participer à des séances d’études auxquelles des experts administratifs ou universitaires présentent des rapports sur une question ou un thème particulier. Pour ce qui est du reste, on ne connaît pas grand-chose sur le Bureau politique, son fonctionnement reste très opaque.

Au-dessus du Bureau politique se trouve son Comité permanent composé d’un nombre plus restreint d’individus qui siègent sur le Bureau politique. C’est lui qui dirige le Parti et le pays. À sa tête se trouvent le Secrétaire général (Xi Jinping) ainsi que le premier ministre (Li Qiang), tandem aligné qui préside aux destinées du Parti et du Pays. Xi Jinping aura donc moins de résistance de la part du premier ministre, contrairement au temps où c’était Li Keqiang qui occupait ce poste. Il est composé des dirigeants les plus importants du pays ; c’est donc là que les grandes décisions sont prises.

Quant à la composition du Politburo et du Comité permanent, les spécialistes soutiennent que Xi Jinping a préféré la loyauté, comme critère de sélection, à l’expertise et l’expérience. Ce qui risque d’être problématique. L’élaboration des politiques se fera sur la base de leur cohérence par rapport à la pensée de Xi, et non pas sur la maximisation de leur efficacité et de leur retombé. Suivant un objectif assez simple, Xi souhaite mettre en place les politiques qu’il souhaite sans qu’il n’y ait aucune opposition, aussi minime qu’elle soit, qui risquerait de modifier un tant soit peu leur composition. Il semble vouloir gouverner la Chine à lui seul, avec des loyalistes dans des postes-clés qui lui assureront la bonne implantation de ses décisions et de ses orientations. On comprend que dans un tel contexte hermétique l’efficacité sera grande dans le processus d’adoption et de mise en place des politiques.

Cependant, dans une situation comme celle-ci les conditions sont favorables à la création d’une chambre d’écho, ce qui augmente le risque de mauvais calcul lors de l’élaboration des politiques. L’une des conséquences des chambres d’écho est qu’elle favorise la répétition d’un message, et que même si celui-ci est faux ou erroné, il finit par être considéré comme vrai. En poussant les modérés et les rivaux potentiels à l’extérieur, en promouvant des loyalistes et des alliés pour prendre leur place, Xi s’assure de maintenir son emprise sur un parti qui lui appartient désormais, et de conserver ses priorités pour la stabilité sociopolitique, la sécurité nationale et la poursuite de ses politiques.

Le Secrétaire général

Sans grande surprise, on apprenait également, le 23 octobre, que Xi Jinping était « réélu » secrétaire général du Parti communiste chinois, ce poste étant le plus important du pays. Xi Jinping conserve aussi, de facto, le poste de président de la République et celui de chef de la commission militaire centrale. Il est, pour ainsi dire, le chef du Parti, de l’État et de l’armée. Il dispose également du Secrétariat, organe qui le seconde dans les tâches régaliennes du Parti : organisation, propagande, front uni et de la discipline.

Qu’est-ce qui va changer ?

Il est important de rappeler certaines tendances lourdes afin de comprendre la direction dans laquelle le Parti s’est engagé depuis l’arrivée de Xi Jinping. De façon plutôt large, Xi a ramené le Parti au centre de la politique en Chine, tant sur le domaine public que privé. Celui-ci ne semble pas croire au libre marché, et préfère nettement le contrôle à la libre initiative. De plus, il vise à une certaine autosuffisance de la Chine dans plusieurs secteurs économiques, notamment sur le plan énergétique. Il vise aussi à développer et dominer le secteur de certaines technologies clés tel que les semi-conducteurs, le réseau 5G et les batteries au lithium ce qui pourrait avoir comme effet de rendre certains pays dépendants de la Chine, procurant alors un levier important pour influencer les politiques de ces États. Une Chine moins dépendante du reste du monde pourrait mener à une diplomatie plus politique, et moins pragmatique. Toutefois, le contrôle grandissant de Xi sur les milieux d’affaires pousse les investisseurs étrangers, tel que Apple, à revoir leur chaîne d’approvisionnement et à sortir de ce pays.

De plus, l’homme fort du pays prône une approche plus contraignante non seulement envers les entreprises, mais aussi pour la société civile et pour les membres du Parti communiste. Depuis son arrivée au pouvoir, il s’est lancé dans une vaste campagne anticorruption qui vise à réprimer toute opposition, et qui a installé un climat de terreur dans tout l’appareil étatique. Au niveau social, il s’est lancé dans la répression des organisations autonomes et religieuses, qu’il accuse d’être des vecteurs d’intervention de forces étrangères. Surtout, le budget alloué à la sécurité intérieure, qui est bien supérieur à celui de la défense, permet de soutenir les efforts du régime dans la censure et la surveillance de sa population à l’aide de l’intelligence artificielle et du système de crédit social.

Récemment, la politique « zéro covid », qui impose des confinements sévères dès l’apparition de quelques cas, contribue aussi à tout ce contrôle social et à la détérioration de l’économie chinoise. À cause de celle-ci, l’économie devrait avoir de la difficulté à croître plus rapidement que celle des États-Unis pour la première fois depuis 1990. La prévision de 5,5 % de croissance au début de l’année est maintenant tombée à 3,3 % selon les prédictions de The Economist Intelligence Unit. Deux raisons maintiennent cette politique en place. La première concerne la vaccination. La Chine a voulu développer son propre vaccin, et par conséquent n’a pas importé de vaccin ARN développé en Occident. Or, son vaccin ARN n’a pas encore été homologué, et celui qu’elle utilise en ce moment est beaucoup moins efficace. La Chine aurait besoin d’une 4e campagne de vaccination qui pourrait prendre plusieurs mois à être complétée. Deuxième raison, le nombre de lits dans les unités de soins intensifs, au prorata de la population, est bien inférieur à ceux disponibles en Occident. En ce sens, elle ne peut se permettre une éclosion de masse, qui pourrait entraîner un nombre important de cas sévères puisque son vaccin est moins efficace, ce qui aurait comme effet de surcharger son système de santé qui est inadéquat pour faire face à une telle situation.

Lors du Congrès national, un certain nombre de nouvelles données ont été dévoilées qui donnent le ton sur la direction que le pays va prendre. Tout d’abord, lors de son discours d’entrée, Xi Jinping a vanté sa politique « zéro Covid », le renforcement de la puissance militaire chinoise et a défendu sa campagne anticorruption. Que ces trois sujets aient été mis de l’avant, on comprend très bien que le président du pays n’a pas l’intention d’adoucir son approche tant sur le contrôle national que sur le plan de la diplomatie et de la politique étrangère.

Pour la première fois depuis Deng Xiaoping, le rapport du secrétaire général reconnaissait que la Chine faisait face à des défis stratégiques importants, ce qui constitue une rupture avec ses prédécesseurs qui faisait plutôt allusion à « une période d’opportunité » où « la paix et le développement restait les thèmes de l’ère ». Contrairement à ces sujets, Xi a exposé que la Chine allait affronter une « dangereuse tempête », faisant référence à la rivalité avec les États-Unis, et il a clairement mentionné que le Parti doit renforcer son travail sur la sécurité nationale. En ce sens, il donnait le ton de sa prochaine présidence, qui sans aucun doute risque fortement d’être marquée par une approche très ferme en termes de politique intérieure et étrangère.

Vers quoi la Chine se dirige-t-elle ?

En ce sens, le sentier est déjà tracé pour que la croissance économique s’affaiblisse, qu’il y ait un déclin du prestige global ainsi qu’une hausse de la répression domestique. Jude Blanchette suggère que la concentration du pouvoir dans les mains de Xi Jinping va ramener la Chine dans ses « pathologies de l’époque de Mao, va pousser vers une croissance plus faible, une hausse des tensions géopolitiques et des incertitudes profondes » . Certes, les tendances lourdes abordent dans ce sens. Il est donc permis de supposer que la Chine fera face à des problèmes économiques certains et qu’elle s’engagera davantage dans son système totalitaire. Sur le plan social, il sera intéressant de suivre la réaction de la population surtout sur les réseaux sociaux, endroit privilégié pour les critiques faites envers le régime. Sur ce point, la politique de zéro covid, la situation économique ainsi que les problèmes de logement semblent déjà faire émerger un certain ressentiment dans la population.

Un autre problème, est celui de l’élimination de toute opposition dans les hautes instances du Parti. La question qui nous arrive est de savoir si Xi Jinping sera victime de sa propre propagande. Si oui, il est tout à fait possible de penser que ce sera le cas, les conséquences pourraient être importantes pour le régime.

Finalement, sur le long terme, qu’arrivera-t-il au Parti à la mort de Xi Jinping ? Les réformes qu’il a entreprises sont un couteau à double tranchant. Certes, ce système risque de bien fonctionner tant et aussi longtemps que Xi Jinping restera en relative bonne santé, ce qui ne sera pas éternel. Avec le pouvoir qu’il a également réussi à concentrer entre ses mains, il est sûr que la lutte pour sa succession sera forte, et ne se fera pas sans heurt. Il suffit de penser à ce qui est arrivé à la mort de Mao en 1976, et à la lutte qui s’en est suivie. Assisterons-nous alors à une crise importante, et si tel est le cas, quelle sera son ampleur ?

[1] Sur ce sujet, voir le livre de Valérie Niquet Taïwan face à la Chine.

Pour approfondir

1 Cabestant, Jean-Pierre 2014. Le système politique chinois. Paris : Presses de Sciences Po. ; Stella Chen. 2022. « What Xi Jinping’s shortened congress work report did not mention ». South China Morning Post, 18 octobre 2022. https://www.scmp.com/news/china/politics/article/3196376/what-xi-jinpings-shortened-congress-work-report-did not-mention?tpcc=GME-O-enlz-conv-sub20thpartycongress&utm_source=cm&utm_medium=email&utm_content=20221019_20thpartycongressreport_Butto n&utm_campaign=GME-O-enlz-conv-sub-20thpartycongress&UUID=fd644ad6–3517–4c9e-8b3a f0fb32a24bb4&CMCampaignID=253297684cc5a9f14c19f52eddff2e3a

Stella Chen et Jun Mai. 2022. « China’s Communist Party enshrines opposition to Taiwan independence in its constitution » South China Morning Post, 22 octobre 2022. https://www.scmp.com/news/china/politics/article/3196895/chinas-communist-party-enshrines-opposition-taiwan-independence-its-constitution

Agence France-Presse. 2022. « Xi Jinping réaffirme son contrôle sur le Parti communiste à la veille d’un 3e mandat. » Radio-Canada, 22 octobre 2022. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1926816/chine-congres-parti communiste-xi-jinping

Stella Chen et Jun Mai. « Chin’s Communist Party enshrines opposition to Taiwan independence in its constitution ».

Stephen McDonnel et Tessa Wong, « China congress : Xi cements power by packing top team with loyalists » BBC, 23 octobre 2022. https://www.bbc.com/news/world-asia-china-63362548

Alessandro Bessi, et al. 2014. « The economy of attention in the age of (mis)information ». Jouranl of Trust Management, 1 :12. https://journaloftrustmanagement.springeropen.com/articles/10.1186/s40493-014-0012-y 18 The Economist???

Stephen McDonnel et Tessa Wong, « China congress : Xi cements power by packing top team with loyalists » 20 Cabestant, Le système politique chinois.

China Leadership Monitor. 2022. « CLM Insights : Interview with Kevin Rudd » China Leadership Monitor, Issue 73. https://www.prcleader.org/rudd-september-2022

China Leadership Monitor, « CLM Insight Interview : Interview with Kevin Rudd ».

The Economist. 2022. « A New Chapter. The Communist Party’s obsession with control will make China weaker but more dangerous ». October 15th 2022.

The Economist. 2022. « Ideology versus prosperity. How Xi Jinping is damaging China’s economy ». may 28th 2022.

The Economist. 2022. « Ideology versus prosperity. How Xi Jinping is damaging China’s economy ». may 28th 2022.

Béja, Jean-Philippe. 2020. « Xi Jinping ou le retour du totalitarisme ». Esprit, vol. 12, s.n. : 42–54. https://www.cairn.info/revue-esprit-2020-12-page-41.htm

Strittmatter, Kai. 2020. Dictature 2.0. Quand la Chine surveille son peuple (et demain le monde). Traduit par Olivier Mannoni. Paris : Tallandier ; Balme, Stéphanie. 2013. « La Chine est une dictature totalitaire. » Dans La Tentation de la Chine. Nouvelles idées reçues sur un pays en mutation. 103–125. Paris : Le Cavalier Bleu. https://www.cairn.info/la tentation-de-la-chine — 9782846704472-page-103.htm

The Economist. 2022. « Ideology versus prosperity. How Xi Jinping is damaging China’s Economy ». 28 mai 2022.

The Economist. 2022. « China shows few signs of loosening its zero-covid policy » October 13th 2022. https://www.economist.com/china/2022/10/13/china-shows-few-signs-of-loosening-its-zero-covid-policy

Jun Mai, Wendy Wu et Guo Rui. 2022. « ‘Incomparable glory’ awaits China on world stage, Xi Jinping tells party congress » South China Morning Post, 17 octobre 2022. https://www.scmp.com/news/china/politics/article/3196167/incomparable-glory-awaits-china-world-stage-xi jinping-tells?module=lead_hero_story&pgtype=homepage

Chris Buckley. 2022. « China Hangs on Xi’s Every Word. His Silence Also Speaks Volumes » The New York Times, 22 octobre 2022. https://www.nytimes.com/2022/10/22/world/asia/china-xi-jinping-congress-security.html 39 Jun Mai, Wendy Wu et Guo Rui, « ‘Incomparable glory’ awaits China on world stage, Xi Jinping tells party congress »

Blanchette, Jude. 2022. « Party of one. The CCP Congress and Xi Jinping’s Quest to control China » Foreign Affairs, october 14th 2022. https://www.foreignaffairs.com/china/party-one-ccp-congress-xi-jinping

--

--