Terminer ses projets grâce au partenaire de responsabilisation
Cet article est tiré de mon expérience personnelle du concept du partenaire de responsabilisation. Mon ami Kevin Valfin s’est prêté au jeu de m’aider et a accepté d’être cité tout au long de cet article. Merci Kévin :)
Comme le dit très bien l’auteur Hal Elrod dans son livre “Miracle Morning”, tenir une nouvelle habitude relève souvent de l’exploit. Il survient au bout de quelques jours d’assiduité, une démotivation. Un phénomène naturel qu’on peut constater en allant sur le groupe Facebook du Miracle Morning : “j’ai du mal à tenir” ou “j’ai abandonné au bout de…”.
Hal Elrod, conscient du problème auprès de sa communauté, a alors revisité le concept de “coach” pour aider ses lecteurs à poursuivre leur routine matinale. Il conseille de se trouver un camarade et de s’entre-aider mutuellement à pratiquer le Miracle Morning. L’idée s’est fortement démocratisée. Aujourd’hui, tout le monde recherche son “partenaire de responsabilisation”.
Un partenaire de responsabilisation pour quel(s) objectif(s) ?
J’ai eu besoin de recourir au partenaire de responsabilisation pour rendre des comptes au sujet de mes tâches, dans le but d‘être plus productive.
Nous ne sommes pas des robots. Entretenir de nouvelles habitudes n’est pas inné, notre système nerveux combat toute idée qui nous fait sortir de notre zone de confort. C’est aussi comprendre qu’il ne faut pas culpabiliser ou remettre en cause nos projets.
Vouloir se faire aider, c’est tout d’abord assumer qu’il nous arrive parfois des moments de vulnérabilité.
Beaucoup de facteurs externes et internes fluctuent notre productivité. Et je fais bien la différence entre un projet que j’aime mais qui me demande beaucoup d’énergie et les “projets éclairs”, ceux qui te surviennent sur un coup de tête et qui te font te lever à 4h du matin. Avoir le feu pour certains projets ne veut pas dire que les autres ne valent pas d’être menés jusqu’au bout.
En d’autres termes, j’avais besoin de quelqu’un qui me botte les fesses une fois par jour. Qui prendrait le temps de m’envoyer un texto le soir pour s’assurer que j’ai terminé les tâches que j’avais prévues de faire, pendant une période donnée. Ce qui veut dire aussi pour cette personne de me consacrer du temps et d’être assidue sur son rôle de partenaire de responsabilisation.
Hal Elrod conseille donc de se trouver un ami ou un inconnu, membre de la communauté et de s’en faire un allier contre la procrastination. Car pas de chichi même lorsqu’on est malade ou quand on a envie de rester au lit 1h de plus : la discipline est l’une des clefs du succès.
Ce que j’espère de mon partenaire de responsabilisation :
- face à la difficulté d’une tâche, mon partenaire doit pouvoir m’aider à la rendre plus réalisable
- m’aider à être régulière dans ma productivité (en gros de bouger mes fesses)
Trouver son partenaire de responsabilisation
La communauté du Miracle Morning est extrêmement bien faite. Ses membres regorgent d’idées pour améliorer notre pratique du MM. Par exemple, ils ont créé une carte avec Google Map où figure une liste des membres du groupe Facebook “Miracle Morning” qui acceptent d’accorder de leur temps pour devenir partenaire de responsabilisation.
J’ai donc choisi trois personnes à travers le monde et les ai contactées.
A quoi reconnait-on que l’autre n’est pas prêt ?
Sur les trois inconnus contactés, un seul m’a répondu. Malheureusement, notre collaboration n’a pas porté ses fruits car la personne n’était pas assez motivée pour m’aider.
Même s’il m’affirmait être très enthousiaste à s’entre-aider, ses objectifs n’étaient pas clairs et notre communication n’était pas fluide. Il n’était pas prêt à prendre le temps pour se donner les moyens : “je ne peux pas”, “je ne sais pas comment gérer avec mon emploi du temps”. Quand il a pris son courage à deux mains pour m’annoncer qu’il arrêtait : 1) ça ne m’a pas surprise 2) j’avais déjà trouvé quelqu’un d’autre.
Le décalage d’investissement entre plusieurs personnes se ressent tout de suite. Même si elle s’est engagée de manière convaincante, il y a un milliard de raisons pour que cette personne change d’avis. Des raisons qui ne regardent qu’elle finalement. Si vous êtes dans ce cas, ne jugez pas, communiquez et consacrez votre temps à trouver quelqu’un d’autre.
Pour que ça marche :
- trouver soit un ami qui soulèverait la terre pour vous, soit quelqu’un qui a des intérêts à se faire coacher aussi avec des objectifs précis
- contracter dans le sang et la sueur le deal, j’ai écrit un document word avec un planning de mes tâches à faire
- l’engagement ne doit pas excéder 2 semaines, votre partenaire ne doit pas se sentir vampirisé
- continuer la discussion
D’autres ingrédients nécessaires : de la communication, des objectifs clairs échelonnés et de la bienveillance !
Mon expérience : une semaine productive
N’ayant plus de candidat potentiel, j’ai fait la liste parmi mes amis et ai donc demandé à Kévin de m’aider. Nous avons signé le contrat d’une durée d’une semaine avec une roadmap en pièce jointe.
Mon pote Kévin est un entrepreneur lui aussi, il sait à quel point monter des projets est fastidieux. Il a tout de suite accepté ma proposition et a toutes les qualités pour que notre accord fonctionne : il n’est pas moralisateur et il est fiable.
Kévin me contactait tous les soirs à 19h sur Whatsapp pour vérifier que mon travail était fait. Dans le cas contraire, je devais reverser 75 euros à une association de mon choix, comme stipulé sur le contrat d’engagement. La hauteur de cette sanction était suffisamment dissuasive pour me contraindre de m’y mettre et pas trop élevée non plus si jamais je ne respectais pas l’accord.
Finalement, cette semaine a été productive, j’avais un accompagnateur qui suivait mon travail et j’ai pu avancer comme je le désirais. Expérience réussie !
