Pourquoi pratiquer le CulturesRemix ?

Connaître, donner du sens et maîtriser les codes 1/3

Atelier Canopé 94
Canope IDF
3 min readFeb 1, 2019

--

Une série de 3 billets, 3 bonnes raisons de pratiquer le CulturesRemix, pour soi, avec ses élèves, pour les autres :

Connaître, donner du sens et maîtriser les codes 1/3

Se repérer dans les corpus du domaine public 2/3

Collaborer et publier 3/3

Le CulturesRemix est une pratique culturelle consistant à s’approprier une ou plusieurs oeuvres préexistante(s), disponible(s) dans le domaine public et à la (les) transformer pour produire une nouvelle création. Ces re-créations sont des oeuvres composites et originales. Elles donnent lieu à des publications versées sur les réseaux numériques, sous licence ouverte. En fonction du matériau artistique utilisé les CulturesRemix peuvent relever de propositions visuelles, audiovisuelles, sonores, littéraires… et déboucher sur des créations : physiques, numériques ou hybrides.

Produire des CulturesRemix fait appel à de nombreuses compétences souvent en lien direct avec les objectifs des programmes scolaires.

Connaître, donner du sens et maîtriser les codes

Concevoir une nouvelle oeuvre à partir de créations antérieures suppose une connaissance fine des corpus à partir desquels elle est composée. Ce savoir repose autant sur la mémoire des oeuvres patrimoniales utilisées que sur leur compréhension. C’est à dire, sur une appropriation personnelle permettant de tisser des liens de l’une à l’autre, de construire des interprétations, d’établir des correspondances pour en proposer des réécritures.

Et Proust dans tout ça ?

Les créations littéraires de Grégory Devin, professeur de lettres dans la Manche, réalisées à travers son RechercheBot sont un bel exemple. Sa connaissance de l’oeuvre de Marcel Proust lui permet de programmer un bot littéraire : un programme qui revisite une oeuvre emblématique du patrimoine. Cet automate numérique puise des phrases dans La recherche du temps perdu, les associe les unes aux autres pour proposer une réécriture du texte initial, tour à tour sensible, poétique ou absurde. La démarche de Grégory Devin s’apparente davantage au cut-up érudit qu’à un exercice pointu de programmation. C’est un parfait CulturesRemix.

Ce travail montre combien le travail de ré-interprétation repose également sur la maîtrise aigüe des codes qui régissent le moyen d’expression utilisé par l’auteur d’un CulturesRemix. Dans la conception du RechercheBot, Grégory Devin veille à préserver la syntaxe et la construction grammaticale de chaque phrase. Plus les possibilités combinatoires sont importantes, plus l’exercice est périlleux. Or, dans le cas de ce bot, les variantes sont plus que nombreuses. La maîtrise de la langue y est manifeste. Il en va de même dans le cas des CulturesRemix graphiques ou sonores. Pour que l’oeuvre produite soit de qualité et suscite l’intérêt, l’auteur doit veiller à la cohésion de la forme ou inversement susciter l’étonnement par l’association réfléchie de formes inattendues.

À n’en pas douter, la maîtrise des corpus et des langages que requiert la création de CulturesRemix relève des savoirs et des savoirs-faire répertoriés par les programmes. La production de ces oeuvres composites s’apparente par ailleurs à l’exercice de compétences construites autour de ces savoirs.

--

--

Atelier Canopé 94
Canope IDF

Atelier Canopé 94 @reseau_canope #réseau #accompagnement #pédagogie #Education #Numérique #Innovation #EcoleNumerique #HumanitésNumériques #TracesDeSoldats