SIGGRAPH : Bilan avec les équipes organisatrices

Cap Digital
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4 min readJan 15, 2018

Le SIGGRAPH 2017 s’achève. Alors que le Pavillon France est déjà en cours de démontage, nous partons prendre les impressions à chaud de David Gal-Regniez (Imaginove) et Stéphane Singier (Cap Digital), tous deux à l’initiative de l’opération depuis plusieurs années.

Pourquoi venir au SIGGRAPH ?

David Gal-Régiez : Il y a plusieurs raisons de venir au SIGGRAPH.

  • La première… eh bien c’est tout simplement parce que c’est le SIGGRAPH : un événement majeur dans le domaine du traitement d’images, de la réalité virtuelle & augmentée, etc.
  • La seconde raison, c’est parce que l’événement connaît une véritable évolution, avec l’émergence de nouvelles tendances : l’AR et la VR donc, mais aussi la disparition des studios (Dreamworks, Pixar…) au profit des GAFA. Cela révèle de véritables mutations dans le secteur et l’intégration des techniques dites du traitement d’image dans les offres liées aux réseaux sociaux, à la mobilité, etc. Les GAFA intègrent dorénavant ces technologies dans leurs offres de service : c’est le cas d’Amazon par exemple qui présente un moteur de jeu vidéo open source, mais aussi des webservices & services de stockage. Tout ça leur permet d’avoir une offre complète à proposer aux industries créatives. On peut dire que cette tendance a émergé il y a environ deux ans et a fait évoluer la typologie des exposants présents sur le salon.
  • La troisième raison est la diversification croissante des secteurs d’activités représentés. Par exemple Nvidia qui présente cette année un robot. C’est (d)étonnant par rapport à ce qui était présenté au SIGGRAPH jusqu’à présent, c’est à dire plutôt le secteur de l’animation et des effets spéciaux. Mais on observe une importance croissante du traitement d’image dans l’industrie robotique. Cette tendance à étendre ses technologies au domaine de l’industrie est générale et s’observe également avec l’acteur majeur du texturing en France Allegorithmic. Dernier exemple : les entreprises dédiées à la motion capture voient leur activité non plus réservée au cinéma mais étendue à l’industrie. La reconnaissance faciale est par exemple utilisée pour détecter la fatigue d’un conducteur au volant.

Le SIGGRAPH évolue, et voit un élargissement des secteurs d’activités représentés : c’est pourquoi il faut y être présent.

Pourquoi venir sur le Pavillon France ?

Stéphane Singier : Le début du SIGGRAPH remonte à 2006. C’est à ce moment là qu’est née l’idée de monter une action collective avec des membres de Cap Digital. Le Pôle venait de se créer, et comptait environ 200 membres. Cette année-là, l’édition du SIGGRAPH se tenait à Boston. On a invité les entreprises à discuter, et la grande majorité s’est dite favorable à la mise en place d’une action commune, une présence française. Finalement le discours que l’on a aujourd’hui sur les actions French Tech à l’international a été créé à cette époque-là.

L’année suivante, on a pris un stand. On avait au départ le soutien de l’ARD (l’Agence Régionale du Développement de la Région Île-de-France) ainsi que de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris. Il y avait une dizaine d’entreprises, dont déjà Mikros Images qui est toujours présent en 2017 ! Cette présence a tout de suite permis de présenter de nombreux projets de R&D et de donner une visibilité internationale à des actions de recherche collectives menées par Cap Digital. La force du collectif c’est de partager cette action. Pour une petite entreprise, venir sur le SIGGRAPH et mener des actions à l’international n’est pas toujours évident. Le Pavillon permet d’être soutenu, mais aussi d’échanger sur des questions compliqués, d’investissement, d’accès aux sources par exemple, etc.

Il y a eu des évolutions par la suite : le stand n’était pas à l’époque comme il est aujourd’hui. Les espaces des exposants ont été individualisés lors de la seconde édition, et quelques éléments bloquant la lisibilité ont été virés pour créer un stand qui donne une vue d’ensemble, à la fois une impression de masse et une mise en valeur des spécificités de chacun. Les visiteurs viennent visiter le Pavillon France car ils savent qu’on va y trouver des choses innovantes. Il y a une réputation : « C’est les frenchies qui innovent !».

C’est toutes ces raisons qui font que le Pavillon France est un super booster pour les entreprises qui y participent.

Le SIGGRAPH 2017 a accueilli 16 500 participants. Retrouvez (et pourquoi pas rejoignez !) le Pavillon France à Vancouver pour l’édition 2018 !

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