TRANSMEDIALE: Un rendez-vous qui démange

Cap Digital
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2 min readJan 15, 2018

TRANSMEDIALE : Annual festival concerning the role of digital technologies in contemporary society.

La Transmediale sait brouiller les pistes. Elle se qualifie “festival”, mais cache derrière ce terme le rendez-vous pointu d’une communauté qui s’interroge. Sous ses airs de célébration de la culture des hackers-artistes-makers, elle questionne moins les bricoleurs 2.0 que ceux qui (dé)font la loi dans l’ère du capitalisme post-numérique (postdigital). Loin d’être une fête de l’imprimante 3D et du prototypage ou un festival d’installations interactives monumentales, la Transmediale est un temps pour suspendre l’effervescence du monde actuel et mettre sur la table les questions qui dérangent/démangent. On était au rendez-vous pour la 29ème édition, on vous raconte.

POST-WHAT ?

Pour comprendre la Transmediale, il faut comprendre ce que cache le terme post-numérique / postdigital. On pourrait se limiter au sens de “après le digital” ou “au delà du digital”, mais ce serait s’arrêter à mi-chemin. Le post-numérique désigne un monde où le digital dépasse la sphère du simple “agent de changement” ou gadget. Nous vivons maintenant dans un monde où le numérique est totalement intégré à notre quotidien. Plus que cela, il est maintenant l’objet d’un désenchantement : surveillance, big data, précarité, drones de guerre, mobiles omniprésents, tracking, géants mondiaux,… Comme la thème Afterglow de l’édition 2014 du festival le signifiait : “The digital revolution was a dinner party but its afterglow is not”.

SUR-VAILLANCE

Kristoffer Gansing © Transmediale

Au coeur de l’édition de l’an dernier, la surveillance (Capture All) est restée omniprésente dans l’édition 2016. Snowden est sur toutes les bouches et la NSA dans toutes les têtes. En guise d’introduction à la conférence Five Years After sur la révolution Égyptienne et la coupure d’internet, le directeur artistique du festival Kristoffer Gansing explique que cette “high level conversation” ne sera pas filmée pour raisons politiques et parce que cela mettrait en danger les intervenants. Le ton est donné.

Avec notamment l’exemple de Speak to Tweet, service permettant de tweeter sans internet via un simple message laissé sur une messagerie vocale, les speakers soulèvent les questions les unes après les autres : Qui décide de l’accès à internet ? Internet est-il une plateforme démocratique ? Comment se rassembler sans internet ? Avons-nous le contrôle de nos propres archives ? Que nous cachent les moteurs de recherche ? Quelle valeur pour une archive numérique ?

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