Comment j’ai changé de carrière à 28 ans pour devenir développeur

Thibaud Marcé
Captain Contrat Tech
5 min readDec 3, 2018
Batch 98 — Le wagon Montréal

Je m’appelle Thibaud, j’ai 28 ans.

Il y a un an et demi je travaillais dans le e-commerce et ne savais quasiment pas coder.
Aujourd’hui je suis développeur chez Captain Contrat et je ne regrette pas une seule seconde mon choix.

Voici mon parcours et les enseignements que j’en ai tirés.

1- La genèse du projet

12 Septembre 2017 : je monte à bord d’un avion, direction Montréal, pour suivre la formation du Wagon.

À ce moment-là, je me sens à la fois excité par l’expérience que je m’apprête à vivre et en même temps plein de doutes sur mon choix.
Mettre la majorité de ses économies dans une formation sans savoir si ça va vous plaire ou si ça vous servira vraiment à la fin, ça reste un pari risqué.

Cette décision avait commencé à germer dans mon ancien boulot.
A l’époque, j’étais webmarketer pour le site e-commerce de Décathlon et l’envie de rejoindre les équipes produits pour développer les fonctionnalités de la plateforme devenait de plus en plus forte.

En effet, j’aime savoir comment les choses marchent et travailler dans le web sans comprendre vraiment comment un site se fabrique était frustrant pour moi.

Du coup, si je voulais intégrer une équipe produit et devenir Product Manager — comme c’était le cas à l’époque — je me disais qu’il fallait que je sois capable de parler le même langage que les développeurs.

C’est à ce moment-là que j’ai découvert le Wagon, un bootcamp de 9 semaines pour apprendre à coder et développer une web app « from scratch ».

Ça correspondait parfaitement à ce que je recherchais, à la fois parce que ça me permettait de mettre les mains dans le code de manière concrète et ultra-intense, et aussi parce que la formation a une orientation produit et pas seulement tech.

Mon choix s’est finalement porté sur celui de Montréal où je rêvais d’aller depuis longtemps.

2- Le bootcamp

Weekend en chalet après une semaine intense

Le principe pédagogique du wagon est d’immerger les étudiants pendant 9 semaines en apprenant chaque jour une nouvelle notion mise en pratique immédiatement.

C’est très intense (jusqu’à 12h par jour), mais si on se prend au jeu et qu’on aime chercher des solutions à des problèmes, ça devient très grisant.

Je pense que c’est justement ce qui m’a tout de suite plu dans le fait de coder.

En fait, ça répond à un besoin primaire de notre cerveau qui est de résoudre des problèmes avec certitude.

Quand on aime ça, ça devient assez vite addictif. On se rend compte que notre cerveau a la faculté de résoudre certains problèmes sans qu’on ait l’impression d’y réfléchir, en tâche de fond.

Il m’est souvent arrivé de stagner sur un problème, de chercher la solution sans y arriver jusqu’à ce que je fasse une pause et qu’elle m’apparaisse finalement toute seule, ce qui est très satisfaisant.

Au fur et à mesure que j’avançais dans le bootcamp et que je réalisais le plaisir que j’avais à coder, j’ai pris conscience que ce boulot répondait à plusieurs paramètres clés de mon épanouissement :

1. Apprendre en permanence

2. Me challenger intellectuellement

3. Fabriquer des choses

4. Faire quelque chose de très concret

Finalement, partir au Canada a été l’une des meilleures décisions que j’ai prise et un investissement — financier et personnel — clairement payant aujourd’hui.

Cela restera une merveilleuse parenthèse fondatrice de ma nouvelle vie pro.

Quand on regarde ce qu’on peut réussir à apprendre en si peu de temps, on se rend compte qu’on ne détermine pas ce qu’on est capable de faire durant ses études supérieures.

Cela ouvre de nombreuses perspectives qui vont bien au-delà des sujets pro.

3- Le premier job

Premier jour chez Captain Contrat

Une fois le Boot Camp terminé, me voilà de retour à Paris.

C’est un moment un peu délicat à gérer. Tu viens de passer 9 semaines hyper intenses dont les deux dernières sont dédiées à un projet et où tu dors peu. Tu travailles en team comme un dingue jours et nuits, présentes ton appli, fais une grosse fête et puis… plus rien.

Plus de profs pour t’aider à avancer si ça ne marche pas, plus de cours pour continuer d’apprendre de nouvelles choses, plus de potes de promo à côté pour s’entraider.

Finalement c’est le moment le plus important, celui où on doit se prouver à soi-même qu’on est capable d’aller au bout de son projet et de réellement en faire un métier.

On ne va pas se mentir, on n’apprend pas le métier de développeur en 9 semaines, si intenses soient-elles. On apprend les bases du code et c’est déjà pas mal.

On passe donc forcément par une étape de syndrome de l’imposteur qu’il faut savoir surmonter en cherchant toujours à progresser.

Pour moi, la première étape a été de prendre le temps de retravailler tout ce que j’avais appris pour me sentir à l’aise avec mes acquis.
Ça veut dire reprendre les cours et pratiquer au maximum.

Ensuite, il faut se poser les bonnes questions et aborder son parcours de manière stratégique.

On pourrait être tenté d’accepter la première offre venue en se disant qu’avec notre niveau il n’y en aura pas beaucoup et qu’il vaut mieux se mettre le pied à l’étrier le plus vite possible.

Pour ma part, ma stratégie était claire dès le départ, je voulais intégrer une équipe de développeurs qui me permettrait de monter en compétence rapidement et surtout rejoindre une entreprise qui me donnerait envie d’aller au travail le matin.

Quand on se reconvertit après quelques années d’expériences il faut s’assurer que tout est réuni pour garder de la motivation en repartant de zéro.

Je n’étais pas sûr au départ de vouloir intégrer une jeune start-up, par peur de ne pas rencontrer les bons dirigeants avec une vision et un management sur lequel je pourrais m’appuyer pour grandir et évoluer.

Mais après plusieurs entretiens chez Captain Contrat avec les équipes de développeurs et les fondateurs, le choix de les rejoindre est apparu comme une évidence.
Ce qu’on me proposait répondait exactement à ce que je recherchais : une équipe bien structurée pour pouvoir progresser vite, un projet ambitieux et des valeurs de boîte dans lesquelles je me retrouvais.

Cela fait maintenant 6 mois que j’ai fait ce choix et je ne le regrette pas une seule seconde.

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