Note #18 : J’ai rencontré la mafia à Bali !

On a même trouvé leur repère…

Alexis Minchella
Carnet de notes
7 min readMar 28, 2018

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Notre petit tour dans le nord de Bali est maintenant terminé.

Si tu as raté la note, elle est ici 👇🏼

On a décidé de se poser deux jours à Ubud avant de repartir pour le volcan Batur, à l’est de l’île.

On plante le décor !

Deux options s’offraient à nous.

L’hôtel dans lequel nous logions à Ubud proposait une excursion tout compris pour Batur. Tu pars vers minuit, puis tu montes dans la nuit pour être au sommet pour le lever de soleil. Puis, pas le temps de s’attarder, il est déjà temps de repartir. Le prix est aussi tout compris…

Autre option (👍🏼), tu prends un scooter pour te rendre sur place. Tu dors éventuellement une nuit là-bas pour partir tranquillement vers 4h du matin, le lendemain.

Sans surprise, on prendra la seconde option !

Nous voici donc sur la route menant à Batur. Il est 3h de l’après-midi. Comme d’habitude, la route est assez facile lorsque tu ne prends pas les axes principaux.

De notre côté, il n’y a personne. Les paysages sont sublimes, entre rizières, grandes plaines et petits temples.

On arrive donc sur place après 1h30 de route. L’idée était de se trouver un petit coin sympa dans le village au pied du volcan : Toya Bungkah.

Première surprise, il n’y a rien. Aucun touriste, très peu d’habitant et presque tous les warungs (petits restaurants de rue) sont fermés.

On est à ce moment-là au bord d’un lac, il pleut et il fait froid pour la première fois à Bali. On était plus vraiment habitué à ça !

L’objectif très court terme est de trouver un logement pour la nuit. Et là, on ne comprend pas.

Tout est cher. Vraiment cher.

Par chance, on arrive à trouver une petite guesthouse à un prix raisonnable, avec des gens très sympas. Je le souligne, car c’est suffisamment rare dans le coin.

Petite ballade dans le village, mais on y fait très vite le tour. On se prendra un petit thé chaud et on triera les photos.

Entre temps, on avait lu qu’il fallait absolument un guide pour l’ascension, pourtant facile. Tout est balisé, il n’y a qu’un chemin.

On préfère donc prendre un guide, et on aura vraiment bien fait. Reste jusqu’au bout de l’article, je t’explique ça très vite…

Le choix est rapide puisqu’il n’y a qu’une seule “association des guides de la région”. Tu es tout de suite mis dans le bain. Tout est très bien rôdé. Présentation des différents parcours (il n’y en a pourtant qu’un accessible…), histoire du volcan, …

On en vient maintenant au prix ! Tout est affiché sur un grand tableau. Et là, les prix sont juste scandaleux. Alors, bien sûr tu négocies.

Mais les prix sont déjà tellement élevés que tu ne peux pas non plus les baisser de 80%, d’autant plus qu’il n’y a pas d’autres alternatives…

On réussira à bien s’en tirer pour un guide à deux. Ouf, chose faite. Rendez-vous pris demain matin à 4h30, avec notre guide.

Cher Batur, on arrive !

Il est 4h, et sans surprise, il fait nuit noire. Lampe frontale et c’est parti.

L’ascension n’est franchement pas compliquée. On double quelques groupes, pour arriver au sommet au bout d’une heure et demi.

Il est 5h30, et il fait froid. Très froid. Le volcan culmine à 1717 mètres d’altitude. Ce n’est pas très haut, mais c’est aussi à cette hauteur-là que se trouvent les nuages ce jour-là.

Il fait aussi très humide et mon appareil photo commence à être bien bien trempé… Le soleil est un peu timide !

La vue est bien dégagée. On commence à apercevoir le lever de soleil quand les nuages commencent à venir squatter le spot.

Je ne peux pas vraiment te parler du lever de soleil puisqu’on ne verra quasiment rien. On est à 1700 mètre d’altitude entouré de nuage.

Se lever à 4h du matin pour ça, j’en connais une qui était contente !

Quand on a vu comment se passait l’ascension, on se dit qu’avoir une guide est une belle blague. Aucun sentier dangereux, un seul chemin à suivre, et tu n’es jamais seul pour grimper.

Notre guide parlait rapidement anglais. On a donc pu échanger un peu avec lui, mais à part ça, pas vraiment d’utilité. Avec le prix que l’on a payé, on a quand même le droit à un petit-déjeuner au sommet (top ! ). Ce sera donc oeuf de dragon, banane et thé.

Alors non, ce ne sont pas de vrais oeufs de dragon. Ils n’existent pas en plus, désolé. Ils sont simplement cuits grâce aux fumerolles du volcan. Plutôt sympa comme mode de cuisson !

Le soleil s’étant levé sans qu’on le sache vraiment, on décide de faire le tour du cratère malgré le temps. Et là, par chance, le ciel commence à se dégager ! On comprend alors pourquoi le lever de soleil doit vraiment être incroyable.

Faire le tour du cratère est vraiment sympa. On sera les seuls à le faire ce matin-là. Le cratère est très profond, c’est impressionnant. La dernière explosion date de 2000. Il y a déjà un petit moment. On voit bien que la végétation a aussi repris ses droits sur le lieu.

Juste avant de redescendre, on croise une petite tribu de singe. Quelques photos, puis c’est le moment de redescendre en direction du village. Descente au pas de course pour essayer de se réchauffer.

Pourquoi valait-il mieux avoir un guide ce jour-là ?

On retrouve à notre guesthouse un père et son fils, avec qui nous avions mangé la veille. Nous avions également mangé avec deux autres personnes e la guesthouse.

Eux, ne voulaient pas prendre de guide. Il était hors de question de payer pour monter, d’autant plus que le chemin est facile. Ils étaient dubitatifs lorsqu’on leur a dit qu’on avait préféré payer un guide plutôt que de tenter l’ascension seuls. Non pas que l’ascension est difficile, mais c’est la règle dans la région…

Bien trop fiers, ils décident donc d’aller se coucher pour démarrer l’ascension vers 3h30 le lendemain matin.

Bizarrement, on ne les croisera pas au sommet. Il y avait une explication.

Le père et son fil nous racontent alors pourquoi.

Réveil à 3h, ils sont partis vers 3h30 en direction du parking, point de départ de l’ascension. 50 mètres plus loin, une trentaine de locaux leur sont littéralement tombés dessus. Ils se sont faits encercler sur le parking. Les locaux profitant de l’effet de groupe, ils ont eu le droit à des insultes et bousculades.

Pourquoi ? Parce qu’ils avaient décidé de monter seuls, sans prendre de guide.

Impossible pour eux de monter. Le ton commençait à monter, les indonésiens étant bien énervés, ils ont décidé de rebrousser chemin pour repartir sur Ubud.

La scène les a, paraît-il bien choqués. Quand je te dis qu’il y a une vraie mafia dans cette partie de l’île, on est en plein dedans.

Alors parfois, je pense qu’il ne faut pas être trop téméraire. Il n’y a parfois vraiment pas le choix. La seule solution, c’est encore d’aller discuter pour négocier et tirer les prix vers le bas.

Alors oui, tu paies pour une randonnée qui est vraiment loin d’être compliquée. Mais venir jusqu’ici pour ne finalement pas grimper au sommet, c’est quand même bien dommage.

En tout cas, le volcan Batur fut notre première ascension en Indonésie. Et on ne le regrette pas !

D’autres sont à venir sur l’île de Java. Patience, je te raconte tout ça très (très) vite.

Prochaine étape → Uluwatu, la région des surfeurs. Et les paysages étaient incroyables. La note arrive demain ! 🏄🏽

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