Agile en Seine 2018 : Une belle découverte
Encore toute nouvelle dans le paysage des conférences parisiennes, la 2ème édition d’Agile en Seine, traitant de l’agilité sous toutes ses coutures, se tenait ce mardi 25 septembre. Et j’y étais !
En effet après avoir été séduit par le programme et les bons échos de l’édition précédente, j’ai décidé de m’y rendre pour me faire mon propre avis.
Et ce fut sans regret, puisque j’y ai passé une journée très enrichissante.
Je vous livre donc aujourd’hui mes retours sur les principaux workshops et conférences auxquels j’ai assisté à l’édition Agile en Seine 2018.
Rex mise en place du framework LeSS — Marilyn Kol
La journée a débuté avec une présentation du framework LeSS faite par Marilyn.
LeSS (Large Scale Scrum) est un framework qui permet de faire de l’agilité à échelle. Par agilité à l’échelle, on entend faire travailler plusieurs équipes ensemble.
LeSS a en effet été conçu pour répondre au besoin de faire travailler plusieurs équipes sur un seul et même produit.
En résumé, LeSS est défini par :
- 1 produit -> 1 backlog -> 1 Product Owner (PO),
- 2 à 8 Scrum teams,
- 1 sprint/team, ainsi qu’1 sprint backlog/team,
- Les rituels en simultané.
Les principaux éléments que j’ai retenus de ce REX sont :
- Il est très important que tout le monde partage la même vision produit (PO, équipes, Scrum masters).
- Il faut parler tous dans le même sens et d’une même voix, particulièrement dans l’équipe des scrum masters. Et pour y arriver, il est nécessaire de faire des points réguliers afin que l’équipe partage une même vision et les mêmes objectifs.
- Il ne faut pas avoir peur du clash. Les conflits permettent d’avancer et de se dire les choses.
- Il ne faut pas hésiter à faire du coaching à la fois d’équipe et individuel, afin de comprendre le fonctionnement des membres de son équipe et de s’adapter à eux. Cela favorise la mise en place d’une relation de confiance.
- Enfin, il s’agit de bien définir les rôles, afin que tout le monde en ait la même définition.
Bilan : Premièrement une mention spéciale sur les slides en Sketchnote.
Sinon il s’agissait d’un retour d’expérience inspirant, même si le temps a manqué pour approfondir le sujet.
Je vous invite d’ailleurs à aller voir la vidéo de la conférence dès sa sortie à venir, et à vous intéresser à une des lectures conseillées par Marylin : ‘Optimisez votre équipe’.
Sensibilisation au Software Craftsmanship : Lego® à la rescousse — Thomas Clavier
Ma journée a continué avec un workshop de deux heures sur l’apprentissage du Software Craftsmanship, essentiellement orienté sur le TDD : Test Driven Development.
Il s’agit d’une technique agile de développement qui préconise d’écrire les tests unitaires en amont du code source d’un logiciel.
Thomas a reparcouru l’historique de cette technique et de son fonctionnement.
J’ai apprécié les explications sur le code couleur, et notamment sur le fait d’insister que suite à l’écriture d’un test, le résultat de l’exécution du test doit être rouge.
Les Lego® ont été un outil ludique et de plus ils sont assez représentatifs d’un programme de logiciel.
Nous avons réalisé plusieurs ateliers, individuellement et en binôme, pour arriver au final à la construction d’une ville en groupe de 8 personnes.
Les ateliers en binôme se répartissaient comme suit : un écrivait les tests, l’autre effectuait une construction en s’assurant que cela réponde aux tests, et ensuite le premier refactorisait.
À la fin du workshop, nous avons eu droit à un retour d’expérience de mise en place de cette méthode chez des clients, avec notamment un cas qui comprenait 40 000 tests unitaires !
Vous pouvez retrouver plus d’informations sur le Workshop via github : https://github.com/iblasquez/atelier-bonnes-pratiques-tdd-lego
Keynote de fin : Prenons de la hauteur — Virginie Guyot
Mon meilleur moment de la journée ! La conférence était fascinante.
C’est d’ailleurs toujours un plaisir d’avoir un retour d’expérience dans un domaine où on a trop peu d’informations.
Je vous résume brièvement ces 50 minutes de pur bonheur, sans rentrer dans les détails car le mieux reste encore de regarder la vidéo à sa sortie.
Virginie s’est appuyée sur son expérience au sein de la patrouille de France pour illustrer les qualités nécessaires à l’exercice de l’agilité.
- LA CONFIANCE
Pour la patrouille de France, il est primordial d’avoir une confiance aveugle dans les membres de l’équipe et cette confiance doit être réciproque. Celle-ci se construit progressivement tout au long de la mission et non en une seule fois - UNE ÂME COLLECTIVE
Chaque personne de l’équipe est importante et à son propre rôle, à la fois les pilotes, les mécaniciens, les secrétaires, les contrôleurs aériens, etc.
Quand elle a intégré la patrouille de France, Virginie a passé 2 à 3 jours avec les mécaniciens et les contrôleurs aériens afin de comprendre le métier de chacun, de désiloter les activités et construire un respect naturel et mutuel. - LE LEADERSHIP
Malgré la présence d’un leader, c’est l’équipe qui reste aux commandes. En effet, il y a des leaders à tous les niveaux et chacun est leader dans son domaine. On peut donc s’attribuer le leadership, lorsque l’endroit et le moment font appel à notre expertise. - LA COMMUNICATION
Cette dernière est omniprésente. Le leader doit constamment communiquer et également faire en sorte que les autres pilotes communiquent.
Il y a deux moments primordiaux dans la communication :
- Le briefing : Il s’agit d’une communication structurée avant le vol car il est important de bien le préparer. Il n’y a pas de place à l’improvisation dans le cockpit mais il faut toutefois savoir s’adapter et donc être agile en vol.
- Le débriefing : Il se fait juste après le vol et de façon structurée pour que tous les pilotes puissent s’exprimer. Il répond à un besoin de feedback constructif. Il faut savoir se remettre en question et parler de ses propres erreurs afin de s’améliorer pour le prochain vol. Côté erreur : on va juger les faits plutôt que l’humain et il est aussi important de capitaliser sur ce qui se fait de bien.
Le temps est passé vite et je pense que tout le public aurait tenu deux heures de keynote sur ce sujet avec plaisir.
Le parallèle avec ce que l’on peut vivre au quotidien a été très inspirant et permet de réfléchir positivement, d’évoluer et de s’inspirer de ce retour.
Je vous partage la slide de fin, qui pour moi prend maintenant tout son sens :
Clap de fin
Pour cette première participation à Agile en Seine j’ai été conquis par l’organisation au top, le lieu fabuleux, la nourriture et les boissons mises à disposition tout au long de la journée et la clôture, qui fût une énorme surprise.
Maintenant, j’ai hâte que les vidéos sortent pour voir les conférences auxquelles je n’ai pas pu assister.
Pour compléter avec un feedback constructif, il pourrait être intéressant de mettre en place des préinscriptions dont le nombre serait affiché par conférence en amont de la journée afin d’avoir une idée approximative du nombre de personne présentes.
Merci aux bénévoles, aux organisateurs, aux sponsors et j’espère à l’année prochaine ;)
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L’auteur
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