Être développeur free-lance ou salarié en entreprise : Deux expériences complémentaires

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15 min readOct 7, 2021

Selon le baromètre de Numeum, le secteur des services numériques continue sa croissance et dénombre plus de 500 000 salariés en France. Et d’après l’étude ‘Le Freelancing en Europe 2021’ de Malt et BCG, le nombre de free-lances en France est également en progression constante depuis 2009 et atteint aujourd’hui plus d’1 million de free-lances. Environ 29% d’entre eux travaillent dans le domaine du Web et de la Data.
Il s’agit donc de deux statuts qui continuent de gagner en attractivité dans le domaine de la Tech.

Toutefois l’accélération des besoins de transformation digitale et la réorganisation du travail, induite par l’évolution de la société et la crise sanitaire, ont impacté durablement notre vision du travail. Dorénavant flexibilité, autonomie et responsabilisation sont au cœur des attentes, que ce soit en freelancing ou en entreprise.

Développeuse web free-lance ou salariée
Développeuse web free-lance ou salariée

Clément, développeur web, et Rémi, data scientist, ont tous les deux expérimenté des aventures entrepreneuriales et de freelancing, avant de rejoindre uen entreprise en tant que salarié. Pour eux deux, ces différents modes de travail ne s’excluent pas et sont bien au contraire complémentaires dans une carrière professionnelle.

À travers leur parcours et leurs expériences, ils partagent leur vision de ces deux statuts et leurs conseils pour les aborder.

Qu’est-ce qui t’a amené à faire du freelancing dans ton parcours professionnel ?

Rémi : Après des études en mathématiques, en ingénierie généraliste et en système d’information et intelligence artificielle, j’ai monté une start-up à Montréal avec deux associés. Le projet a mis un peu de temps à décoller, il nous a donc semblé évident qu’il fallait trouver une autre source de revenu pour pouvoir assurer nos trains de vie. J’ai alors fait le choix de me mettre à mon compte en utilisant mes compétences de développeur web. Et comme notre start-up se trouvait dans un incubateur, nous avions rencontré de nombreux entrepreneurs. J’avais identifié une problématique similaire chez plusieurs d’entre eux : le besoin de créer un produit technologique sans ressources techniques internes.
Pour la réalisation, beaucoup passaient alors par des agences, assez coûteuses et pas forcément adaptées au fonctionnement par itération. Je me suis dit qu’il y avait un fort besoin en conseil technique pour les aiguiller dans leurs choix. Je me suis donc positionné en tant que free-lance avec ma double casquette d’entrepreneur qui comprend les problématiques associées, et de développeur web, qui sait répondre à un problème technique.
J’ai commencé par de petits contrats pour des entreprises au sein de l’incubateur, et petit à petit les contrats sont devenus de plus en plus importants et je me suis retrouvé à tenir la place de CTO à temps partiel pour des start-ups. C’est de cette manière que j’ai basculé dans le monde du free-lance progressivement.
Si on sait bien se positionner, il y a beaucoup de besoins et donc les contrats sont faciles à trouver. Pour ma part ils arrivaient essentiellement par le bouche-à-oreille. Et quand les missions se passent bien, les demandes deviennent récurrentes et les clients reviennent ensuite avec d’autres projets.
Ainsi avec 5 à 6 clients, j’avais un volume de travail suffisant pour ne pas avoir à trouver de nouveaux clients.
Finalement ce qui devait être un travail passager s’est transformé en expérience free-lance de plus de deux ans.

Clément : Après 2 ans d’études en prépa et DUT, j’ai eu une première expérience professionnelle en participant à la création d’une start-up. C’est cette expérience qui m’a ensuite orienté vers le free-lance. Il s’agissait d’une start-up au service des agences intérim et des étudiants qui souhaitaient y travailler. C’était la première fois que je me mettais dans une position d’écoute d’un besoin client, que je transposais ensuite en quelque chose de concret : un produit.
Trouver des solutions concrètes à un besoin réel m’a paru bien plus intéressant que les exemples abstraits vus en cours. Il y avait une vraie interaction créée avec les clients.
Cette expérience a toutefois avorté afin de reprendre mes études et d’intégrer l’école 42. Je me suis remis à faire des projets très pédagogiques, mais qui avaient le mérite d’être formateurs. Et comme avec ce cursus j’avais la liberté d’organiser mon temps de travail librement, j’ai eu envie d’en profiter pour faire du free-lance à côté. Avec un autre élève, nous avons décidé de faire nos premières missions ensemble pour plus de complémentarité et une répartition de la charge mentale et de travail.
Nous travaillions uniquement avec de petites structures : indépendants, PME ou associations. Et nous avions la chance d’être dans un domaine où on n’avait pas besoin de chercher beaucoup pour avoir des opportunités. Ce qui nous a permis de travailler avec des corps de métiers très différents.
Nous avons aussi eu la chance de tomber sur des personnes indulgentes qui savaient que nous étions jeunes dans le domaine de l’informatique et dans le freelancing. Mais nous avions des compétences et des connaissances pour les aider et c’était l’occasion de les mettre en application. Et d’avoir l’opportunité de rendre service était très gratifiant.
Il y a eu parfois des déconvenues et beaucoup de choses que nous avons découvertes au jour le jour, mais les projets prenaient vraiment sens. Il y avait de la vie et des personnes derrière. On est allé chercher tout ce qu’on n’avait pas dans les projets pédagogiques. Et au fur et à mesure on s’est vraiment senti à l’aise et on a continué des missions individuelles chacun de notre côté. On a ensuite respectivement fini nos cursus scolaires et je suis entré chez Linkvalue. Mais je fais encore ponctuellement des missions avec des gens qui m’ont été recommandés ou à l’inverse à qui j’ai été recommandé.
Et je travaille également bénévolement pour des amis ou des associations grâce au partenariat de mon entreprise avec Vendredi.
À part l’absence de rémunération, il s’agit d’ailleurs du même principe qu’en free-lance : efficacité et optimisation du temps passé sur le projet, recherche de satisfaction de la personne en face et développement de la solution technique la plus adéquate au besoin.

Quels sont les avantages du statut de free-lance ?

Flexibilité
Être free-lance c’est la possibilité de gérer son temps comme on l’entend et de pouvoir adapter son temps de travail à son rythme de vie et à ses phases de productivité. Exit les plages horaires et les jours de travail fixes. Il est possible de travailler plus lorsqu’on est le plus efficace et de se ménager des temps de repos sur les périodes où on l’est moins. Il y a aussi moins de contraintes à choisir son lieu de travail et à en changer, et à s’octroyer des jours de congés. Rémi : J’avais une organisation où je bossais dix jours de suite à fond puis je prenais quatre jours off.

Choix des projets et progression technique
Même si au début on a tendance à dire oui à tout, avec l’expérience on peut se positionner sur les projets sur lesquels on a vraiment envie de travailler.
C’est d’ailleurs l’occasion de progresser techniquement. En acceptant des projets avec des stacks techniques différentes qu’on ne maîtrise pas toujours parfaitement, c’est l’opportunité d’apprendre et de monter en compétences. Cela peut nécessiter un peu plus de temps de réalisation mais c’est très formateur.
Clément : Ma première expérience pro en mobile s’est faite grâce au free-lance. J’ai aussi eu l’occasion de travailler sur plusieurs technos et avec différentes architectures dans mes projets Web et d’aller sur des projets plus graphiques avec de la 3D.

Polyvalence et développement de compétences multiples
Le freelancing permet également d’aborder et de progresser dans de nombreux domaines. En dehors de la technique, on apprend à maîtriser d’autres aspects comme la communication et la relation client, l’administratif, l’organisation et la gestion de son temps. On développe également fortement sa rigueur et sa responsabilisation.

Vision globale
Cette diversité des tâches permet de ne pas être cantonné uniquement à l’aspect technique. Et avoir la maîtrise de l’ensemble du processus d’un projet et l’exclusivité de la relation client permet d’avoir une vision plus générale. Dans le cadre d’une mission on est amené à écouter et comprendre les clients et leurs enjeux métiers, et pas simplement à résoudre un ticket.
Il y a une véritable réflexion stratégique pour adapter la solution technique à apporter et les ressources nécessaires.

Relations humaines et sentiment d’utilité
Travailler avec des petites équipes et mener un projet avec des personnes en face est vraiment stimulant. On se connecte à d’autres personnes et le travail réalisé prend alors vraiment sens.
Clément : Il est nécessaire de vulgariser ses compétences et d’expliquer la valeur ajoutée de son action. Il y a des métiers différents qui n’ont parfois rien à voir avec la technique et qui ont simplement besoin de s’adapter pour pérenniser ou développer leur activité. Il faut alors se faire comprendre et créer un certain enthousiasme. Et c’est quelque chose de très stimulant et motivant de créer de l’enthousiasme quand on l’a déjà et de le partager pour montrer ce que l’on peut apporter.

Quels sont les inconvénients du statut de free-lance ?

Visibilité financière
En free-lance on peut manquer de visibilité sur les rentrées d’argent à long terme. Il n’est pas toujours possible de savoir exactement combien l’on va gagner dans un ou deux mois. Il est alors nécessaire d’avoir des économies et d’adapter ses dépenses.
Cette situation peut s’avérer particulièrement problématique lorsque l’on souhaite réaliser certains projets (prêt bancaire, achats conséquents, …). Cet aspect nécessite également une bonne organisation de son portefeuille client. Il peut être préférable de privilégier plusieurs petits contrats, qu’un contrat principal dont on devient dépendant. Et dès qu’une mission prend fin, il faut être en mesure d’en continuer ou d’en trouver de nouvelles.

Besoin de constance
Il faut conserver une certaine constance dans l’énergie dépensée. Les tâches sont très variées et il faut maintenir un certain équilibre dans leur réalisation.
On peut difficilement se lancer dans un projet sans être sûr d’avoir la motivation de le mener à terme. Il vaut donc mieux s’instaurer des routines et s’imposer de la rigueur dans les tâches du quotidien.
Être free-lance en complément de ses études ou d’une activité salariée, permet justement de ne pas compter uniquement sur cette activité et de s’autoriser plus de fluctuations dans sa motivation.

Routine
Même en free-lance il est facile de tomber dans la routine et de rester dans sa zone de confort. Au début on découvre et on apprend beaucoup, mais au fur et à mesure on a tendance à aller sur des projets qu’on maîtrise. Se tourner vers les mêmes types de projets est en effet plus facile à chiffrer puis à réaliser. On réduit ainsi les risques, mais par ailleurs on se challenge moins.

Niveau technique et positionnement
Il est toujours possible d’avoir des ratés, comme quand on s’engage sur un devis et sur un planning et que rien ne se passe comme prévu. La technique peut être plus compliquée, les délais peuvent s’allonger et on peut se retrouver à travailler gratuitement pour se rattraper, etc. Ce sont des choses qu’on apprend à éviter avec le temps et l’expérience, mais qui font partie de l’apprentissage. Il faut alors parfois faire des concessions, notamment sur le prix de vente des prestations pour avoir des opportunités et se laisser des chances.
À noter que plus le tarif est élevé et plus les clients sont exigeants. Il y a une qualité de service qui est attendue proportionnellement au prix du produit.

Isolement
Les projets sont réalisés avec le client et parfois l’équipe du client, mais en free-lance on reste généralement seul sur la partie commerciale, administrative et réalisation technique. On peut alors parfois se retrouver livré à soi-même. Dans ce cas on ne connaît pas toujours la solution à appliquer, ce qui peut créer des situations de panique où on se demande quoi faire.
On peut bien sûr travailler en binôme, mutualiser certaines tâches ou s’appuyer sur un réseau existant, mais ces situations peuvent rester stressantes.

Gestion administrative
Encore une fois, sans réseau ou sans aide, il peut être complexe de gérer la partie administrative. En tant que free-lance il faut répondre à des problématiques administratives avec parfois des situations hasardeuses. Il faut alors être en mesure de pouvoir suivre sa situation et cela nécessite de connaître ses droits et ses devoirs.

Quels conseils sont à prendre en compte pour réaliser des missions en free-lance ?

Construire un réseau et se faire accompagner
Le réseau est vraiment important. Il faut se tourner vers des personnes qui ont déjà vécu cette expérience, s’entourer de personnes-ressources, voire ne pas hésiter à faire des missions à plusieurs.
Pour créer du lien social et se constituer ce réseau, travailler depuis un lieu de co-working peut être une bonne idée.
Dans tous les cas on a accès à l’information, elle est partout autour de nous, il ne tient qu’à nous d’aller la chercher.

Bien définir son TJM
Il faut choisir le positionnement de prix qui reflète son niveau de compétences. Mais il ne faut pas non plus se sous-vendre. On peut avoir tendance à sous-estimer les coûts associés à l’activité de free-lance. Il faut bien considérer les temps de prospection, de gestion administrative, de congés et toutes les charges associées. Il ne faut donc pas hésiter à se positionner justement pour ne pas regretter ensuite de ne pas obtenir une rémunération suffisante.

Osez !
Si on sent qu’on est attiré par le free-lance, ne pas hésiter à franchir le pas. Certes ça peut être difficile au début quand on n’a pas beaucoup de clients, mais nous sommes dans un secteur porteur et la motivation paie toujours.
C’est typiquement le genre de situation où personne ne te pousse, donc il faut se donner les moyens et se lancer. Il faut se donner la possibilité de créer une première expérience.

Se laisser le droit à l’erreur et être transparent
Au début il ne faut pas hésiter à être honnête sur son manque d’expérience pour trouver les projets et les clients à même d’accompagner ses premières missions. Cette démarche de transparence engendre généralement de l’empathie et de la conciliance, car au-delà de chercher un prestataire, les clients cherchent aussi des aventures humaines.
Et il faut être conscient qu’il y a toujours de la place pour l’échec. Même quand il y a eu des engagements, il est toujours possible de reclarifier les choses. Certes il faut se challenger et se donner les moyens de réussir pour atteindre les exigences attendues, mais en cas d’erreur ou de décalage avec ce qui était prévu, il faut être transparent et opter pour le dialogue. Les clients en face sont à même de faire preuve de compréhension. Et d’ailleurs les erreurs sont possibles des deux côtés et peuvent être communes.

Qu’est-ce qui t’a amené à être salarié ?

Rémi : Je faisais beaucoup de free-lance en développement web, mais j’avais envie de revenir à la Data Science. Et c’était assez difficile de trouver des projets Data en ayant peu d’expériences professionnelles dans ce domaine-là. C’est la raison principale qui m’a donné envie de revenir dans le salariat : pouvoir monter en compétences et travailler sur des projets Data.
Et aussi je me suis dit que c’était le bon moment pour faire de nouvelles découvertes et expérimenter le travail avec de plus grandes structures. Je ne savais pas si ça allait me plaire, mais je voulais découvrir des choses différentes et continuer à progresser.

Clément : Je ne suis pas prêt à me lancer à plein temps dans le free-lance car cela demande une constance et une rigueur que je n’ai pas aujourd’hui. C’est ce que m’ont montré mes expériences, bien que j’aime aider les gens de manière ponctuelle.
Au-delà de me tourner vers le monde de l’entreprise, c’est en particulier le format ESN qui m’a attiré. En ESN, je travaille sur de plus gros projets avec des équipes déjà constituées, qui m’accompagnent et me guident, et à qui je peux aussi apporter des choses. Je travaille sur des projets très dynamiques avec des technos ou dans des domaines qui bougent beaucoup.
Tant que je me sens bien et stimulé et que j’ai de l’espace pour laisser libre court à ma curiosité cela me convient.
Mais je me positionne à l’entre-deux de ces statuts : je recherche une certaine dynamique et de l’enthousiasme dans mes projets quotidiens et je fais aussi des missions ponctuelles en free-lance pour satisfaire ma curiosité.

Les avantages et inconvénients de ce statut sont généralement plus connus. Ils sont finalement un peu l’opposé de ce qui a été remonté côté free-lance, même s’ils dépendent aussi des expériences de chacun et des cultures d’entreprises.
On peut toutefois souligner en particulier :

Quels sont les avantages du statut de salarié ?

Confort et charge mentale
Dans le salariat il n’y a plus toutes les tâches administratives à gérer. En tant que free-lance il faut s’atteler à la gestion de la fiscalité, des charges sociales, du démarchage commercial, des négociations contractuelles, … Bien que ce soit intéressant, ne plus avoir à s’en soucier permet une plus grande tranquillité d’esprit. On arrive dans un environnement préconstruit et facile à appréhender. Ce qui permet de mieux se concentrer sur sa progression technique et sa carrière.

Progression technique
Le cadre de l’entreprise propose beaucoup de choses dont on peut s’imprégner pour l’accompagnement de sa carrière et sa formation.
On peut alors se concentrer pleinement sur sa progression sans se soucier des choses en dehors de son cœur de métier. On est alors libre de se concentrer uniquement sur la technique grâce à un environnement guidé et des équipes à notre service. On peut faire uniquement ce sur quoi on a envie de progresser. C’est un énorme confort !

Lien social
Le lien social avec ses collègues permet de partager des moments de convivialité, de se sentir intégré dans une équipe et de bénéficier de la reconnaissance de ses pairs. C’est également un terreau favorable à l’émulation.

Quels sont les inconvénients du statut de salarié ?

Cadre
Le fait d’évoluer dans un cadre, aussi confortable soit-il, signifie forcément une moindre flexibilité. Il y a parfois des choses qui nous conviennent moins auxquelles il faut se plier.
Rémi : Si tu n’as pas envie de travailler les vendredis, tu dois quand même bosser les vendredis. Et si tu veux prendre des vacances, il faut valider des jours de congés. Par contre c’est vrai que ce sont des jours payés, ce qui n’est pas le cas en free-lance.

Routine
Comme en free-lance, au bout d’un moment on peut voir s’installer une certaine routine ou avoir une courbe de progression qui s’aplanit. À force de rester sur le même projet, avec les mêmes personnes, on peut perdre de vue ses objectifs et se retrouver dans une routine progressive.
En réalisant cela, certains peuvent alors ressentir le besoin de changer de projet, d’entreprise, de métier ou encore de statut.

Quels conseils sont à prendre en compte pour rejoindre une entreprise en tant que salarié ?

Saisir les opportunités et construire son parcours professionnel
Si on a du mal à trouver des missions en free-lance ou qu’on a l’opportunité de travailler sur un projet plus intéressant en tant que salarié il ne faut pas hésiter. Le salariat peut permettre de participer à de plus gros projets pour prendre de l’expérience.
Dans tous les cas, explorer le salariat et faire l’expérience de l’entreprise est aussi enrichissant que le free-lance et doit faire partie d’un parcours. Il ne faut pas exclure cette opportunité d’office et se fermer des portes. Il est important de se construire un parcours diversifié et équilibré pour apprendre le plus de choses et se construire professionnellement. Salariat et freelancing sont des expériences enrichissantes et le mieux reste de faire l’expérience des deux pour voir ce qui nous convient le mieux.
Certains préféreront le confort du salariat ou au contraire la flexibilité du free-lance, et d’autres auront besoin de trouver un équilibre entre les deux.

Quels enseignements tires-tu de ces deux expériences ?

Rémi : Je suis vraiment content d’être passé par du free-lance. Je pense que ça m’a beaucoup apporté dans ma manière d’appréhender les projets. J’arrive à avoir une vision beaucoup plus générale sur ce qu’il y a autour d’un projet en dehors de la technique. Mes expériences passées me sont donc toujours très utiles et je ne les regrette pas. Et même si les projets que je fais en tant que salarié me plaisent beaucoup, je n’ai pas mis une croix définitive sur la vie de free-lance.

Clément : J’ai appris à mieux me connaître moi-même, autant sur mes capacités que sur mes envies et besoins.
Je pense que les deux statuts sont à faire et à tester. Ces deux expériences sont à la fois complètement différentes mais vraiment complémentaires. Elles m’ont toutes les deux apporté des approches différentes et je ne me serais passé ni de l’une, ni de l’autre. Et c’est ce qui me permet aujourd’hui de prendre de meilleures décisions, en ayant le recul et l’expérience après avoir testé plein de choses différentes.
Au final je dirai ‘Tu ne peux pas dire que tu n’aimes pas si tu n’as pas goûté’ !

Salariat et freelancing sont souvent mis en opposition, mais il s’agit de les envisager de manière plus globale au regard d’une carrière.
Être salarié ou free-lance sont finalement des expériences complémentaires que l’on peut choisir alternativement en passant de l’un à l’autre, ou cumuler. Il est tout à fait possible de concilier les deux statuts selon sa situation, ses besoins et ses envies.
Dans tous les cas, avoir expérimenté les deux permet de varier les sources de stimulations intellectuelles, de varier les typologies de projets et de clients, et de développer ses compétences techniques et humaines.

De plus, le monde du travail ne cesse d’évoluer peu importe les statuts.
On observe par exemple une plus forte valorisation des compétences multiples à travers le développement des slasheurs qui cumulent plusieurs activités.
Les modèles d’entreprises s’adaptent également aux attentes de leurs collaborateurs et évoluent vers plus de flexibilité. De nombreuses organisations laissent place à l’autonomie et à la prise d’initiative, favorisant l’indépendance de leurs salariés.

Les différents statuts professionnels sont donc fortement mêlés et voués à évoluer.

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