Découvrir l’Economie Sociale et Solidaire (et la RSE) dans le Sud de la France
Pour l’une des premières fois, intéressons nous aux initiatives de soutien aux projets sociaux dans nos régions ! Direction le Languedoc-Roussillon pour découvrir l’institution régionale dédiée à l’ESS : Réseau Actif pour l’Innovation Sociale en Languedoc-Roussillon (Réalis).
Réalis, un pôle d’entrepreneuriat social ambitieux au service de l’innovation
Le Languedoc-Roussillon, consciente des forces de l’ESS, a lancé Réalis dans le but de soutenir l’innovation sociale dans la région. L’une des particularités de ce pôle est de ne pas restreindre son soutien aux seuls projets en lancement. Dans son optique de soutenir jusqu’à 30 entreprises sociales, Réalis distingue les “entreprises en création” de moins de 3 ans et les “entreprises en développement” de plus de 3 ans.
Le soutien aux entrepreneurs sociaux ne saurait se réduire au seul réseau Réalis en Languedoc-Roussillon. La région accompagne également les projets via divers conseils sur le recrutement de cadres ou la réalisation d’un business plan. S’il n’existe pas de définition unique de l’ESS, Réalis a retenu la définition suivante : “L’entrepreneuriat social consiste à créer une activité économique viable pour répondre aux besoins sociaux et environnementaux : accès aux soins, aux énergies, au logement, gâchis à grande échelle, chômage de longue durée, circuits courts, bio, croissance verte”.
Afin que les entrepreneurs puissent se concentrer en premier lieu sur la réalisation de leurs projets, la Région propose des aides financières comme le fonds régional d’investissement solidaire (FRIS) ou le fonds de garantie d’emprunts.
Comment faire découvrir l’ESS aux étudiants d’école de commerce ?
Dans le but de sensibiliser les jeunes à l’ESS, Réalis organise régulièrement des activités avec Montpellier Business School. Le dernier en date était la semaine de la responsabilité sociale avec pour principal thème : “la RSE comme levier de performance”.
Cette semaine avait pour ambition de définir avec précision la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) et de montrer que celle-ci ne se résumait pas à une contrainte supplémentaire pour la performance économique, bien au contraire !
L’intérêt de ces rencontres avec des dirigeants économiques est de découvrir les différentes facettes de la RSE. C’est ainsi que l’évaluateur RSE pour l’AFNOR, Sylvain Portal, affirme que “La RSE, c’est une prise de conscience de l’humanité et des organisations de la nécessité de contribuer et de participer au développement durable”. La semaine ne s’est néanmoins pas résumée à une succession de conférences. Les étudiants ont pu participer à des ateliers concrets, à l’image de l’atelier “Microcrédit et Entrepreneuriat social” organisé le mardi 07 avril.
Si l’ESS devient progressivement un élément clé de l’économie française, il reste encore du chemin à parcourir pour sensibiliser nos concitoyens et en premier lieu les jeunes. L’ESS n’est pas un univers idéaliste, déconnecté des réalités économiques. Les entrepreneurs sociaux sont guidés avant tout par l’intérêt général, ce qui ne veut pas dire que leurs projets génèrent aucun profit. Le profit est tout d’abord un moyen pour changer les choses, et non une fin en soi. Grâce à des initiatives similaires à celles lancées par la Région Languedoc-Roussillon, il est tout à fait possible de transformer notre société en un système plus juste, où profit et partage de la valeur ont du sens.
Je remercie plus particulièrement Maher Amirache pour ses éclairages sur l’ESS à Sup de Co Montpellier.
