La situation actuelle du pays
Bonsoir à tous,
Malgré le chaos au Chili, je vous rassure : je me porte bien. Néanmoins, selon le bilan national, 20 personnes sont mortes dont 5 par les forces de l’ordre depuis le début des émeutes, le 18 octobre. Sur les réseaux sociaux, je vois beaucoup de partages de vidéos témoignant de la violence des militaires et des policiers pas vraiment justifiée. Les Chiliens parlent de “non respect des droits de l’Homme”.
Les émeutes ont commencé à cause de la hausse de 7 centimes du ticket de métro. Petite information : le salaire minimum est de 360 € (300.000 pesos). C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Cette explosion de colère sociale est avant tout liée à l’extrême privatisation de la vie quotidienne : la santé, l’eau, l’éducation, les retraites…
Il y a eu tellement de désordre public que 7 états ont été placés en état d’urgence et pour cause, je n’ai pas eu école pendant une semaine. De plus, la ville de Valparaiso avait un couvre-feu à 16h, ici à Talca il était de 21h jusqu’à 6h. Si les habitants étaient dans les rues sans autorisation écrite, ils étaient placés en garde à vue.
Malheureusement, dans le but d’écarter toute source d’éventuel danger, mon district d’accueil m’interdit de participer aux manifs.
J’ai repris les cours depuis une semaine. Mais les manifestations ne vont pas s’arrêter de sitôt : “cela fait des années que l’on manifeste pacifiquement et rien ne change”. Le peuple attend du changement de la part de Piñera, le président de droite au Chili.
Le centre-ville de Talca est moins attrayant qu’avant à cause des pillages, casses et incendies… Quelle tristesse !
Le gouvernement n’a pas encore trouvé de solutions convaincantes pour satisfaire les revendications du peuple.
Bonne rentrée à tous les Français et bon courage !
Hasta luego, Clara ;)