L’amour d’un couple
10 mois de toi, ou l’amour là où on ne l’attend pas
Je suis tombée amoureuse de toi en quelques minutes. Il est possible que je sois aussi tombée amoureuse de ton envie d’être avec moi. C’est un beau sentiment que celui de se sentir choisie, celui de se sentir retenue, celui de se sentir aimée. Il est possible que tu ne m’aimais pas encore ce jour-là, mais quelque chose dans tes yeux désirait m’aimer. Et ce quelque chose dans tes yeux a eu raison de la suite.
Cela fait dix mois que je dis nous avec naturel. Je suis passée du sentiment amoureux à l’amour et je mentirais si je disais que c’est facile. Il est possible que je t’aime parce que tu me rends libre. Tu me rends libre d’admettre que j’ai peur d’être trahie, d’admettre que je suis une grande amoureuse de l’amour, d’admettre que je suis une romantique en quête d’absolu, d’admettre que je suis vulnérable et que c’est surement là ma plus grande force. Tu me rends libre de te dire la vérité.
Je crois aussi que je te rends libre de me dire la vérité. C’est cette vérité qui fait la force de l’amour. Tu me donnes la chance de t’aimer vraiment tel que tu es, avec tes peurs, tes faiblesses et tes limites. De t’aimer aussi pour toute ta force et ta bonté, celles que demande le courage de la vérité.
L’histoire d’amour que je vis avec toi m’ancre dans la vie. Une vie d’adulte : imparfaite, complexe et heureuse. À tes côtés, j’apprends que l’amour de soi ne suffit pas et que le véritable amour est celui que nous sommes capable de donner à l’autre : sans jugement, sans influence, sans envie. J’apprends que l’amour ne se prévoit pas et ne se contrôle pas. Tu m’échappes malgré être toujours là pour moi. Tu m’échappes malgré m’aimer. Face à toi, je réalise toutes ces choses que je ne regardais pas en moi. Ce qui me fait peur dans notre amour est le miroir de ce qui m’effraie chez moi. Je crois que mon inconscient a peur des choses dont je ne me sens pas capable. Et puis, jour après jour, nous devenons capables.
J’ai toujours voulu te rencontrer. Je dis “te” rencontrer, parce qu’il y a quelque chose d’évident entre nous. J’écrivais au début de notre histoire que l’amour se forme autour de nos blessures. Il est évident que les nôtres se sont reconnues et quelque part, je crois qu’elles guérissent ensemble. Je crois que c’est cela qui est difficile pour moi : découvrir chaque jour ce que j’ai l’impression d’avoir toujours connu. J’ai le désir de contrôler la suite et je fais l’expérience du paradoxe quand la confiance que j’ai en nous rencontre la peur de découvrir ce que je ne connais pas encore de toi. Ce paradoxe me remplit d’incertitudes.
Je n’ai jamais aimé l’incertitude. Pourtant, je l’ai toujours recherché. Et voilà dix mois que tu es mon incertitude, dix mois que tu m’en apprends sur moi.
Dis-moi que ça continuera.
L’amour du couple m’en apprend aussi sur toi. Je te choisis. Je m’engage à te parler. Je m’engage à t’écouter. Je m’engage à te faire confiance et à admettre que tu ne seras pas toujours ce que j’aimerais que tu sois.
Il faut être amoureuse pour être capable d’aimer.
Je suis tombée amoureuse de toi en quelques minutes. Il est possible que je sois aussi tombée amoureuse de ton envie d’être avec moi. Et aujourd’hui, c’est mon envie d’être avec toi qui me rappelle à chaque instant, la force avec laquelle je suis amoureuse de toi.
Tu es mon A.
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