Parfois sortir de sa zone de confort est le simple fait d’entrer dans la zone de confort d’un autre
12.04.2016
Le 30 mars 2016, j’ai rejoint Thomas pour traverser les États-Unis de New York à San Francisco à vélo. L’un de nos objectif commun est d’améliorer notre discipline, en créant chaque jour, pendant 120 jours. Il vlog, j’écris. Pour me suivre, ça se passe ici.
Je n’ai pas peur de l’intimité.
Thomas, je lui ai parlé pour la première fois sur le web. Le lendemain, nous avons fait un Skype. Le jour d’après, j’envisageais de le rejoindre. La semaine suivante, j’étais à deux mois de m’envoler vers New York.
Je ne l’avais encore jamais vu, qu’il savait quelles étaient mes forces et mes failles.
Mais je ne l’avais encore jamais vu.
Nous avons pris un risque ensemble sans nous connaitre. Nous avons vu naitre une intimité, sans s’être vus.
Nous pouvions nous attendre à tout, que nous n’en aurions rien su.
Et nous nous sommes vus. Nous ne nous connaissions pas la veille. Nous vivions, travaillions, voyagions ensemble le lendemain.
Je n’ai pas peur de l’intimité, mais je ne connais pas celle-ci. Ce sont deux mondes qui se retrouvent au même endroit. Deux mondes indépendants qui, pour se donner l’espace d’exister au même endroit, doivent créer un terrain ensemble.
Nous ne pouvons pas claquer des portes, nous faire des reproches ou nous plaindre. Nous sommes ensemble pour construire un terrain. Nous devons nous confier, nous raconter.
Nous nous tenons à un engagement qui va au delà de nous et qui, en même temps, n’implique que nous.
Je ne suis plus en zone de confort. Je crois que depuis mon arrivée à New York, je suis dans celle d’un autre.
Je me sens parfois novice dans une aventure dont il est devenu expert. Il voyage seul à vélo depuis un an et a acquis des réflexes de pensées et d’action auxquels je ne me serais certainement jamais confrontée seule.
Je n’ai pas le choix que celui d’être en apprentissage permanent. Ce n’est pas une condition à cette aventure, c’est l’essence même du projet.
Thomas et moi rencontrons des entrepreneurs presque chaque jour. Ils nous partagent leur monde pour quelques heures. Je pensais apprendre majoritairement de ces mondes.
Finalement, j’apprends de celui de Thomas et je redécouvre le mien.
Ce que nous allons chercher très loin est souvent ce que nous avons de plus proche.
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