Automatisation de flux événementiels, “Events connectors”, API ?

Entre les services et sites web, pour se faciliter la vie, et cultiver la diversité…

Pascal Kotté
CloudReady CH
7 min readFeb 22, 2018

--

Objectifs

source: crucial.com.au (2014)

Event = événement en anglais, désolé pour le Frenglish, mais c’est ma langue.

Pourquoi ?

Pour lutter contre l’infobésité et intégrer l’économie collaborative vs compétitive, afin de quitter l’ère du “Kill to win”, vers l’ère du “Share to win”.

Et pour ceux qui pense que la “Loi de la Jungle” est une chose normale et naturelle, les experts en reviennent et constatent que dans la nature, c’est la collaboration qui donne les meilleurs résultats… Alors il est temps de s’y mettre!

Pour faire quoi ?

Pour réduire la nécessité du côté des utilisateurs de devoir saisir les données de leur événement multiples fois, dans plusieurs plateformes.

Pour finalement, laisser tomber et ne prendre que Facebook, alors que nous savons, que ces derniers abusent de nos données et réduisent la diversité et les libertés du Web… (cf. GAFAM)

Pour promouvoir la diversité en alimentant automatiquement des activités (events) sélectionnées judicieusement, en toute liberté, et en prévoyant les rétributions. Car pour vivre, il est nécessaire de faire rémunérer son travail.

Comment, de quoi j’ai vraiment besoin ?

bus sémantique, services web, REST, SOAP, WDSL, XMPP, XML…?

Les technologies ne manquent pas, mais je pense que le plus important est d’abord de faire le point sur les “standards officiels” (Technologiques, ex. XMPP), et les “standards de fait” (économiques, ex. Facebook), et de définir nos attentes et besoins…

  1. Usagers: pouvoir trouver les events de sa convenance, sur ses quelques sites webs habituels, sans avoir besoin de chercher encore d’autres sites et devoir se créer un n-ième profil sur un autre site. Probablement, j’aimerai l’info dans mes forums habituels, ou via mes groupes d’utilisateurs, sélectionnant les activités compatibles avec nos goûts/envies/localités/hotraires !
  2. Editeurs de plateformes affichant des events: Les motivations peuvent varier, mais rares seront ceux qui ne souhaitent pas la propagation et le succès de leurs events, à conditions de ne pas leur “subtiliser les recettes” correspondantes ! Facebook, je pense que cela ne va pas les intéresser…
  3. Organisateurs d’activités et d’événements: On veut juste remplir la salle, en général ! Alors si en plus, on allège mon travail en me permettant de ne faire la saisie de mon objet event qu’une seule fois, pour republier X fois sur multiple plateformes et sites web: Alors, c’est top !
  4. Annoncer: Les organisateurs, comme les usagers, souhaiteront être avisés via leurs canaux sociaux habituels, il est donc nécessaire d’intégrer les republications automatiques sur les réseaux sociaux (Hootsuite, Kuku…)
  5. Commissions: Celui qui fait le relais de visibilité d’un truc payant, doit pouvoir toucher sa part d’apporteur pour les acheteurs obtenus !!! C’est fondamental, du moins dans notre système économique libéral actuel.

L’avantage d’être un expert intégrateur de services numériques, pour répondre aux besoins croissants de simplifications et d’automatisations, c’est une approche pragmatique, et non technologique: www.ICT-a.ch + www.CloudReady.ch

Est-ce que vous voyez d’autres attentes importantes ?

Nous les ajouterons volontiers, à commenter ici même !

Stage 1 — Etat des lieux

C’est là que les Barcamp, partenaires techniques, universités, hautes écoles, basses écoles, et tous les collectifs innovateurs vont être importants: Ou en sommes-nous, qu’est-ce qui existe déjà !

Pour ne pas réinventer la poudre !

Qu’est-ce qui existe à ce jour ?

Des plateformes comme Facebook ou Meetup, proposent des API pour lire les flux des objects “events”, afin de les intégrer dans ses propres services ou pages web. Nous disposons souvent de connecteurs “events Facebook” pour les intégrer sur un site web, généralement le sien. Cela permet à Facebook de faire venir les gens “chez lui”.

Nous retrouvons ainsi des agrégateurs qui utilisent ces API:

  • www.umoov.org: Propose aux collectivités des imports et APi pour assurer le “remplissage” des promotions locales qu’elles souhaitent proposer. Mais ces mêmes collectivités publiques vont souvent interdire la rediffusion de ces contenus ! Pourquoi ? Par réflexe culturel du copyright, irréfléchi !
  • www.possibl.ch (API Facebook)
  • www.evensi.ch
  • pas exhaustif, combien de sites web de la planète republient des events de tiers ? En espérant le suivi des changements bien contrôlé !

J’ai eu l’occasion de devoir annuler un event que j’avais commencé à rendre visible partout où je pouvais, et bien heureusement que j’avais noté où, quelle galère !

Car sinon, sans cette agrégation de contenus, on trouve pleins de trucs sympas qui proposent de publier directement et simplement, sans agréger des sources externes :

  • www.Meetup.com présente l’avantage de ne pas être gratuit pour les organisateurs qui doivent financer leur groupe (80€/an), mais c’est gratuit pour les participants (enfin, la plateforme est accessible gratuitement, car elle permet aussi de revendre des tickets en mode Paypall pour les activités payantes)
  • www.Facebook.com n’a évidemment plus besoin de sources “externes” avec 2 Milliards de profils… Et a encore l’amabilité de fournir des API pour permettre de republier, ses propres events sur des sites/services externes.
  • www.mapado.com, ne se présente pas comme un agrégateur, mais afin de ne pas rester “vide” dans son ambition de vous proposer tout, partout, il est bien obligé d’intégrer des éléments issus de Facebook !
  • www.intergeneration.ch, par exemple ne fait pas d’agrégation, et nécessite une saisie manuelle de ses activités…
  • https://www.educationdigital.ch/fr va proposer aux partenaires de transmettre les données à intégrer sous forme d’un fichier CSV (Excel). C’est plus rapide et simple à mettre en oeuvre.

Et il y les solutions qui seront plus orientées “Ticketing”

  • www.festik.net
  • www.evenbrite.com
  • (très, très nombreuses: Chacune propose sa propre mécanique de curation dans cette infobésité, et d’autres subissent le dessèchement de la désertification…)

Et des solutions plus pertinentes qui tenteront de donner une dimension sociale à ces events:

Mais on y retrouve aussi des solutions déjà vue, comme Facebook et Meetup.

Et il y a des solutions orientées Agenda partagés:

Quels sont les freins à l’Open data événementiel ?

Essentiellement des problèmes de droits de rediffusion. C’est un réflexe protectionniste de base, peur que d’autres pourraient se faire de l’argent sur ses propres données, surtout produites très péniblement, à la sueur de son front, on ne veut pas que d’autres puissent en profiter !

C’est humain, et normal. Mais c’est CON !

Si tu veux que les gens viennent et remplissent tes activités, il ne faut pas en interdire la rediffusion, ballot ! Et bien si, c’est en général le cas, en particulier de la part des institutions publiques. La pratique courante par défaut: Je te file un fichier dont j’interdis une réutilisation par des tiers, et t’impose de mettre en place des mesures pour structurer et présenter les données sur ton site web, de telle façon que l’on ne puisse pas “capter” ces informations…

Il y a aussi les “standards techniques”, entre les promesses technologiques du web sémantique que personne n’arrive visiblement à mettre véritablement “en route”, et le phagocytage systématique du monde numérique par des GAFAM dont le passe-temps favori consiste à capturer et enfermer ses usagers dans des outils captifs, “Closed Data”: Tu me files tout, gratos, et je ne ferai que republier ton infos et te faire croire que tout le monde peut le voir, mais de façon granulaire. Mais ce sera uniquement sur une interface propriétaire, sur laquelle les exports sont obligatoirement manuels (LinkedIn), quand ils sont possibles (Facebook)… Avec un peu de chance, l’application de la GDPR (EU, Mai 2018) va rendre cet export obligatoire.

Quels sont les grands standards d’échanges de données événementielles ?

  • Ben justement, je vous pose la question !
  • TK

Dans la pratique constatée:

  • Des fichiers texte CSV
  • Des flux RSS
  • Des iCal pour s’abonner à un agenda, mais cela ne permet pas facilement l’extraction d’un event, même si un event peut s’exporter au format iCal, souvent réintégrable “manuellement” dans un autre agenda, mais sans automatismes ?
  • L’API sur les events Facebook…
  • Une API avec des extracts XML pour assurer un accès aux données publiées, et géolocalisables via OpenStreetMap, avec AgendaDuLibre…

Et puis c’est tout ce que j’ai détecté à ce stade… Ce n’est pas terrible.

  • autres ghoses ?
  • XMPP ?

Stage 2- Créativité, des perspectives ?

Les iPaaS

  • Zapier
  • Workato
  • IFTTT

Le Web sémantique ?

TK

L’inter-médiateur ?

Tout comme un méta-annuaire, les échanges sont mieux “synchronisés” s’ils passent par un régulateur central, plutôt qu’en Peer-2-peer (ce qui est pourtant ma préférence…). Mais comme nous militons contre une main-mise commerciale sur nos données, cet espace intermédiaire doit être sous gouvernance publique. Non, pas sous contrôle d’état, mais bien sous gouvernance publique, une association ou une coopérative, même pas une fondation, sous contrôle trop régulé… Un truc agile, et sous gouvernance collective.

Il reçoit et repartage les mises à jours des objets “events”, grâce à des APIs, et doit pouvoir distribuer les notifications et mises à jour, aux abonnés. Ainsi les flux sont limités et réduits au nécessaire uniquement. Les abonnés notifiés viennent récupérer les objets modifiés ou créé.

Les règles et conditions de mise à disposition des données sont alors éditable à tout moment, et les abonnées qui collectent une réplique des données sont tenus par contrat d’appliquer les changements d’avis, sous peine de révocation. Ce que Facebook, Google et LinkedIn (Microsoft) nous imposent actuellement, nous pouvons le leur imposer en mettant un intermédiaire public entre eux, et nous.

En créant des API sur les principaux iPaaS (Zapier Workato, IFTTT…), tous les usagers de cette plateforme inter-médiatrice fait hériter des fonctionnalités d’automatisation des déclenchements d’actions dans le Cloud, à tous.

Financements: Micro-participations sur les transactions avec prestations payantes, avec une partie reversée au republicateur. Facturation aux volumes de données accédées, avec négociation selon la nature (Business ou Associations)… Selon le même business model que www.OpenCorporates.com

A mon avis c’est jouable ? Et vous, en pensez quoi ?

--

--

Pascal Kotté
CloudReady CH

Réducteur de fractures numériques, éthicien digital, Suisse romande.