Ethique numérique, durable et responsable?

C’est quoi? Et comment on peut faire?

Pascal Kotté
CloudReady CH
11 min readMay 3, 2019

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Alors il est vrai, que être éthique, c’est normalement être “durable” aussi. Sauf que c’est vraiment 2 sujets à part, qu’il est utile de séparer afin d’éviter des amalgames, même si parfois, de faire “éthique” permet aussi de faire “durable”.

Pour le numérique durable c’est ici

Cela va d’abord passer par un acte d’achat!

https://medium.com/search?q=kott%C3%A9+num%C3%A9rique+durable

Numérique éthique, la data, c’est nous!

Pour commencer, si vaudois, nous rejoindre sur http://MyDataVaud.ch et si genevois, https://mydatageneva.org/?lang=fr et sinon, il sera temps de créer un MyData ton canton, ville, pays…

Spoiler — On se prépare à faire un MyDataLeman, inclusif Suisse et France.

L’éthique, c’est ce qui n’est plus respecté par les grandes multinationales commerciales dont la déontologie se limite à rester dans la légalité, et à changer de pays pour faire les choses qui sont illégales dans le précédent.

Quand la gouvernance des géants, est comme les autres, dirigée par le rendement et la spéculation, mais avec les moyens d’une nation:

Alors, elles influent et changent les politiques des nations.

Et on creuse les inégalités, les abus, les injustices, les délit d’initiés… Les situations de monopoles fleurissent en défiant la libre concurrence…

La main invisible, de l’autorégulation des marchés

En principe, la libre compétition assure la limite des bénéfices nets des entreprises commerciales, qui doit tendre vers zéro, naturellement…

Comme une brave organisation non-lucrative finalement…

Oui mais, voici les bénéfices nets des GAFAM:

Cela, ce sont les chiffres d’affaires!
Et cela, ce sont les bénéfices nets… En 2016, en 2017 et 2018, cela monte encore…

Elle est passée où la main invisible? (Mais c’est la même chose pour Total et bien d’autres multinationales…). Du coup, on veut les taxer, mais sans repenser toute la situation…

Conséquences ?

Google peut se montrer très généreux et offrir 11 millions de $ pour les réfugiés. En fait 5.5 millions de $, car l’autre moitié a été fournie par le public via un crowdfunding. (2015)

L’enrichissement des riches au détriment des états, des travailleurs et des peuples en général, est un des problèmes d’un sur-néolibéralisme débridé…

L’internet n’est pas compatible avec les règles du libéralisme

Mais cette “globalisation” et réduction de la libre compétition sur les marchés n’est pas spécifique au numérique. Le retour des privilèges?

Car l’internet possède des caractéristiques, des sortes de propriétés physiques qui rendent les spéculateurs néolibéraux totalement hystériques avec les innovations numériques…

  • Il n’a pas de frontière (pas encore, mais de nombreux états lorgnent pour disposer d’un mur de feu comme le “bouclier doré” de la Chine)
  • Il est instantané (peu de frais, et aucun délai de livraisons)
  • Il est ubiquitaire (partout à la fois, la multiplication instantanée)

Mais du coup, les usages numériques ne peuvent plus cohabiter, car la logique “compétitive” du libéralisme ne cherche pas à les interfacer, malgré des standards existants, comme XMPP. Alors, celui qui aura le plus “de clients” (marchandise en fait) restera, et les autres disparaissent ou se font racheter…

Résultat: Si email et texto sont des standards universels de communication où seuls le téléphone ou l’email du destinataire sont nécessaires.

Avec Whatsapp et plein d’autres, cela impose d’installer un client propriétaire, en lui donnant accès à tous ses contacts, et les historiques d’échanges avec eux…

La liberté est en danger

Qu’est-ce qui enrichie les GAFAM?

Essentiellement, la publicité. Les clics sur des pubs. Non pas l’affichage des pubs, sauf pour YouTube, mais quand Google ou Facebook arrivent enfin, à faire cliquer sur la pub: Hop, entre 5 centimes, ou 5 CHF, car c’est mis aux enchères surtout avec les “mots clefs précieux”.

https://fr.statista.com/infographie/15759/revenus-non-publicitaires-google-alphabet/

Et du coup, il est nécessaire de connaître les lecteurs des pages web parfaitement et le plus intimement possible.

Le profilage est une nécessité

A l’ère de l’infobésité, nous avons tous besoin de pouvoir filtrer les informations reçues, afin de la limiter à nos centre d’intérêts.

Mais qui va décider et choisir?

Aucune transparence et avec la certitude que ce sera dans leurs propres intérêts et pas celui du public…

Mais ne parlons pas de la mise en dépendance volontaire!

Au fait, Google App G suite a monté ses tarifs de 20% sur 2019…

Quelles informations? Nos données!

Nos biais cognitifs, à leurs avantages

Si je vous demande d’exporter la totalité de vos contacts de votre smartphone, dans un fichier VCF, facile, léger, exhaustif, tout y sera, même les commentaires privés (code entrée de l’immeuble, la clef wifi, anniversaires…)

Etes-vous d’accord de me l’envoyer maintenant, par email en attachement? Comme cela je peux même déterminer qui est en relation avec qui dans le groupe, et établir des réseaux de relations ignorés même par les présents.

Je suis un hacktiviste éthique! Je les inviterai en votre nom à mes ateliers/présentations…

Non? OK, c’est plus raisonnable, je peux le comprendre!

Qui a installé Whatsapp? Facebook? Instagram?

Ben alors? Pas à moi! Mais à ce brave Zucky, vous lui filez tous vos contacts, et même les fréquences et durées de vos échanges avec eux!! Et les updates...

Etes-vous sûr que c’est le type le plus intègre de la planète ?

La datalake de Zuckergerberg, fait le 5ème pouvoir.

Après Instagram, c’est Whatsapp qui a été racheté par Facebook. Il ne pouvait pas supporter de laisser de côté la nouvelle génération millennial, qui boudait Facebook pour Insta ou Whatsapp…

C’est pour cette raison que c’est devenu gratuit. Vous payez ce service gratuit avec la liste de votre répertoire: Cf. Rapport Exodus privacy sur WhatsApp.

Il a racheté chaque profil 42$ d’après des articles de presse, 33$ d’après mes propres calculs. Mais tous les nouveaux profils collectés lui sont désormais gratuits, et cela monte toujours… “Comment Pascal, tu n’as pas Whatsapp? Mais tout le monde à Whatsapp !”, et j’excède mon entourage à le bannir!

La pression sociale pour enrichir Zuckerberg de nos données! Tout le monde va donc lui fournir des informations sur tout le monde, y compris concernant les “profils gris”, ceux qui n’ont ni smartphone, ni réseau social. Il sont connus, lieu de vie, relations, activités et âges probables…

Or donc, pour 40$ ce sont tous les contacts de chaque smartphone qui sont achetés, alors finalement, ce n’est que 4–6 $ par profil, qu’il s’est payé?

Des outils de manipulation massives, +fort que la télé

Ainsi, grâce à Whatsapp, et ses abonnements mobiles sans data, mais Whatsapp illimités au Brésil (comme il y a eu en Suisse aussi), qui impose une solution “privative”, en lieu et place des SMS et qui eux n’alimentaient pas ces datalake privés de données personnelles. C’est plus de 10'000 comptes, qui ont servi à bombarder les habitant de propagandes mensongères ciblées contre les partis adverses, “fake news”, qui ont dû être fermés sur dénonciation à Whatsapp (Facebook).

http://www.leparisien.fr/international/fake-news-comptes-bloques-whatsapp-perturbe-t-il-les-elections-24-04-2019-8059269.php

Sans parler du BREXIT dont il faut remercier directement Facebook. (TEDx Carole Cadwalladr)

La connaissance des individus est granulaire, individualisée: Ce sont les data-lake de données privés les plus fantastiques de la planète, Facebook et Google en tête. Ils connaissent tout des individus hyperconnectés, et souvent mieux que leur propres proches, et parfois mieux qu’eux-mêmes…

Ici, un profil d’échanges que ce soit Messenger ou Whatsapp, sans avoir besoin d’en lire les contenus échangés, on sait que 2 personnes sont tombées amoureuses, puis quand elles passent à l’acte. Et on sait qui ils sont, où ils vivent, et avec qui…

cf. http://BigData.cloudReady.ch (http://blogchaincafe.com/facebook-sait-que-vous-etes-tombe-amoureux-la-blockchain-non)

Pour mieux comprendre le Bigdata: http://bigdata.cloudready.ch

Des outils de manipulations massives

Et nous sommes facilement influençables, car humains…

Ces multinationales ne souhaitent pas faire de nos enfants des individus doués de “libre-arbitre” et d’esprit-critique… Ils n’ont que peu d’intérêts à défendre la Démocratie ni l’intérêt public. Ils ne sont pas destinés à défendre nos libertés, mais à faire de nous de braves consommateurs bien dressés, bien ignorants…
(Pascal Kotté)

Nous sommes marchandises, et bêtes à consommer!

Des outils devenus d’utilité publique, aux mains des spéculateurs. Il n’est même plus nécessaire de privatiser, c’est directement une rente privée…

Des protections discutables

Les lois GDPR et LPD en Suisse, protègent les usagers, c’est bien… Et cela oblige les éditeurs à nous faire signer un accord… “I accept”…

D’où notre projet http://Responsibility.digital (en stand-by faute de ressources), destiné à créer un visuel type “Radar” pour afficher un cercle vertueux parfait, ou rendre visibles les amputations dommageables pour nos vies et nos données…

En plus, finalement, cela va justifier de les conserver et de ne pas les rendre accessibles, ces données… C’est finalement tout ‘benef’ pour les GAFAM…

Ils vont même pouvoir s’imposer comme censeur nationaux en délégation :

Contre les Data-Lake privés, des Data-coopératives!

Mesure une, une structure juridique qui doit ne pas être rachetable

Donc une association, une fondation, une coopérative, mais ni une SA, ni une SARL. La confédération a quitté Whatsapp pour Threema…

Super, et lequel des GAFA rachètera Threema? La confédération fera une contre-offre pour l’éviter?

En plus dans une SA, un pote à Zucky est peut-être déjà dans la place, tu ne sais pas qui sont les actionnaires, par définition… (Mais c’est très peu probable!)

Mesure deux, une structure décentralisée

Libre sortie d’un hébergement, pour aller vers un autre, et surtout, résilience de l’ensemble, avec proximités géographiques possibles.

A gauche, c’est Whatsapp, sous contrôle d’une entité commerciale privée, qui n’est pas assujettie aux lois sur les Télécom. Tu as signé “I accept” et ils font ce qu’ils veulent de ces données, indéfiniment…

A droite, c’est nos texto SMS standard, aucun client imposé sur aucun mobile pour les lire, et c’est soumis aux lois sur les Telecom, et donc historiques d’échanges limités sur 6 mois, et divulgation sous injonction d’un juge patenté uniquement… Vous comprenez la différence?

Réguler et imposer la transportabilité de nos données et l’interopérabilité (XMPP et autres standards).

Mesure trois: Un code “ouvert” et libre!

Comment savoir si un code malicieux ne se trouve pas intégré dans un logiciel “Closed source”? Surtout pour un usage collectif et public, c’est “Open” ou c’est pas! Mais surtout, cela doit être Open data c’est à dire avec des interfaces et des capacités d’échanges et de transportabilité étendus. Ce qui n’est pas du tout l’objectif des géants privateurs.

Car notre liberté ne s’arrête pas là où commence celle des autres, c’est un leurre. Ta liberté ne débute que quand tu prends soin de la liberté de tous les autres.

(Pascal Kotté)

Exemples

Diaspora (Diasporing.ch) au lieu de Facebook, Mastodon (Tooting.ch) au lieu de Twitter, et PeerTube.ch au lieu de YouTube.

Et il n’est pas nécessaire de passer par Skype pour faire de la webconf en toutes sérénité, bien au contraire: cf. http://free-solutions.org

OpenStreetMap au lieu de Google map.

Sans oublier les CHATONS: http://chaton-leman.ch/

Voir aussi:

Même auteur:

Ci-dessous, j’hésite à le laisser, c’est vieux, 2016, titre très inapproprié, car je n’y parle pas du tout de durabilité… Juste pour référence alors.

Autres auteurs:

Alors si tu es un citoyen lucide ou une organisation désireuse de servir un progrès responsable et au bénéfice de tous, il est temps de venir signer “la déclaration”, et ce serait bien de devenir membre de http://MyData.org et de rejoindre le hub de ton canton, ou de le créer s’il n’existe pas encore.

Voir aussi

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Published in CloudReady CH

Observatoire francophone (basé en Suisse romande) sur le "Cloud computing", pépinière pour des transformations sociétales positives avec le numérique, vers une humanité digitale durable: http://Tech4good.ch

Written by Pascal Kotté

Réducteur de fractures numériques, éthicien digital, Suisse romande.

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