Stratégie numérique nationale
Un Cloud souverain, ou pas?
En Suisse
C’est un problème
Confier les données d’état (mais non confidentielles paraît-il?) à des entreprises étrangères, américaines et chinoises, des états reconnus pour prendre toutes les libertés dans les intrusions et exploitations numériques…
Nos élus ont-ils compris la géopolitique des données et des flux d’informations?
Voici toute la saison 2, 5 épisodes de 12 minutes.
Et (re)voir la saison 1
2019
Mais revenons au Cloud souverain suisse
Pour les 110 millions, des derniers publics pour fournir des services Cloud, ce ne sera pour aucune entreprise suisse. Quoique, une filiale en Suisse?
Et cela semble effectivement un lobbying qui est à l’origine d’un appel d’offres, scandaleusement corrompu entre autres grâce à une “association Suisse” faîte pour influencer nos politiciens ignorants.
Or en géopolitique, le contrôle des données est un atout majeur.
C’est tellement dommage car nous avons des “vraies” associations suisse, avec des acteurs Suisse, SwissInformatics.org (sisr.ch en Suisse romande), adiseig.ch, GRI.ch, swisslinux.org, swissneutral.net, CloudReady.ch, https://www.societe-numerique.ch/ (Digitale Gesellschaft) et même les hubs d’ONG internationales http://MyDataVaud.ch et https://mydatageneva.org, et encore bien d’autres…. Google Suisse et Microsoft Suisse, ne sont pas des entreprises suisses, même si elles ont déposé des structures “morales” en Suisse… Mais l’argent n’ayant pas d’odeur, gageons que les budgets de “Digital Switzerland” sont largement pourvus pour avoir bien plus de moyens que nos autres associations, réellement à buts “non lucratifs”, elles…
Et ce n’est pas la dernière nuisance de cette association Digital Switzerland, aux dernières votations en 2021, on avait déjà un lobby pour “privatiser” un service public.
Damne, qui contrôle les données, contrôle les acteurs (clients ou marchandises ?) qui en dépendent.
Dans le cadre d’une nation, établir des services devenus d’utilité publique sous le contrôle de multinationales, dont le modèle ‘business’ consiste souvent à vendre de la manipulation de comportement des usagers, est un problème fondamental. Et c’est encore pire quand ce service est gratuit: Cf. http://WhatsApp.kotte.net
Mais quand cela ne se limite plus à te faire acheter des trucs commerciaux, ce qui est déjà nuisible dans un monde qui consomme déjà plus de 4 planètes, quand les manipulations deviennent politiques, voire sociologiques, mais pas pour soutenir des buts “humanistes”, alors, cela peut devenir dramatique et criminel.
Mais c’est notre faute aussi !
Je cite “Comment pouvez-vous donner gratuitement vos données personnelles à toute une série de sociétés et puis ensuite venir hurler au loup, lorsque ces données sont ensuite utilisées pour vous passer des messages politiques. ” (Nicolas Giannakopoulos). “Mais en Suisse, les politiques n’étaient pas prêts, à faire le pas”… [Ouf, on a eu chaud…]
Pas encore en Suisse donc?
Quand les médias vont annoncer que le groupe possède 2.3, puis 2.9 milliards de profils, puis consolide 3,51 milliards d’utilisateurs actifs par mois en 2021 sur l’ensemble de sa famille d’applications (Facebook, Instagram, Messenger, WhatsApp). Le public et les journalistes traduisent par: “Facebook” dispose de données sur près de 4 milliards de personnes.
Mais cela est faux: C’est beaucoup plus que cela…
Quand tu installes/actives Facebook ou Messenger, Instagram ou Whatsapp sur ton smartphone, tu donnes accès à la totalité de tes contacts, tous les détails, et potentiellement l’historique des appels et SMS émis ou reçus avec chaque… Apple, ont réduit ces accès, ce qui a fait grincer Zuckerberg. Ainsi, même les personnes (profils gris) qui n’ont pas de smartphones, pas de réseaux sociaux, sont-elles aussi connues par Meta, le groupe des entreprises de Facebook…
Si je sais que tu as appelé un cardiologue la semaine passée, contacté une clinique de cardiologie avant-hier, un taxi ce matin, et ton propre domicile cet après-midi, quelles informations pourrais-je en déduire? Les nouveaux algorithmes du bigdata (http://bigdata.quicklearn.ch) permettent d’automatiser les profilages sans requérir une action humaine (sauf au départ)…
Et je ne te raconte pas ce que Apple (si tu as un iPhone) ou Google (si Android) savent encore plus sur toi et tes activités (déplacements). Mais pour le moment, ces deux dernières ne semblent pas chercher à manipuler des tendances politiques ni soutenir une géopolitique manipulatoire et anti-démocratique… Pas encore visiblement…