Analyse du scénario de Million Dollar Baby : le nœud dramatique

Baptiste Rambaud
Comment c’est raconté ?
13 min readApr 7, 2019

CINÉMA — Analysons le scénario du film Million Dollar Baby (2005) : comment ses noeuds dramatiques fonctionnent-ils ?

Un changement d’acte, dans un scénario, n’est-il affaire que de retournements de situation ?

Info : Cet article retranscrit un épisode du podcast “Comment c’est raconté ?”, disponible sur Youtube, Apple Podcasts, Soundcloud, Spotify et services de podcast par RSS.

Salut ! Et bienvenue dans ce 35ème numéro de “Comment c’est raconté ?”, le podcast qui déconstruit les scénarios un dimanche sur deux. Aujourd’hui, enfilez vos gants de boxe pour affronter le drame américain Million Dollar Baby, écrit par Paul Haggis, d’après l’oeuvre de F.X. Toole, réalisé par Clint Eastwood, et sorti en mars 2005 au cinéma. Ce sera l’occasion pour nous, de définir ce qui constitue les pivots entre chaque partie d’une histoire.

Depuis de longues années, Frankie Dunn gère un petit club de boxe. Aidé par Eddie Dupris, son vieux complice et unique véritable ami, il a connu quelques succès comme entraîneur, et jouit d’une réputation favorable, bien que restée confidentielle.

Un jour, une certaine Maggie Fitzgerald passe la porte de son club pour venir s’entraîner sous sa direction. Réticent devant le fait d’entraîner une femme, Frankie tente de la faire changer d’avis ; mais Maggie s’entête à le vouloir pour entraineur et manager…

Vous n’y échapperez pas : attention spoilers.

« Plot Point » chez les anglo-saxons ; « Pivot dramatique » ou « noeud dramatique » chez nous autres francophones. De quoi s’agit-il ?

LES NŒUDS DRAMATIQUES DE MILLION DOLLAR BABY

À la base, on les situe à la jonction entre deux actes, autrement dit au moment où l’histoire bascule et se renverse d’un acte à l’autre. À supposer qu’un film comporte trois actes — j’ai bien dit, « à supposer » — cela impliquerait donc deux changements d’acte, soient deux noeuds dramatiques.

Million Dollar Baby pénètre son deuxième acte au moment où Frankie, incarné par Clint Eastwood, devient finalement l’entraîneur de la têtue Maggie, incarnée par Hilary Swank, à trente-cinq minutes de film à peu près. L’histoire pénètre ensuite son troisième acte, au bout d’une heure trente de film environ, quand la pauvre Maggie se retrouve tétraplégique alors que sa carrière de boxeuse se dirigeait vers le sommet.

Pour que des dizaines de minutes cumulées de récit prennent soudainement une nouvelle direction, il faut que quelque chose d’important et de « convaincant » pour le spectateur se passe. Que trouve-t-on dans ces brefs instants de pivot dramatique ? Qu’est-ce qui peut bien les caractériser ?

OBJECTIFS ET EFFETS D’UN NŒUD DRAMATIQUE

Dans son livre Story, Robert McKee attribue quatre effets ou objectifs potentiels que peut cumuler un plot point. Déjà, surprendre. En effet, rien ne laissait présager l’accident soudain subi par Maggie à la fin du 2ème acte. Puis, l’accroissement de curiosité. Comment Frankie va-t-il entrainer Maggie alors qu’il s’était juré de ne pas entrainer de femme ? Comment Maggie va-t-elle vivre sa tétraplégie alors qu’elle rêvait d’une carrière de boxeuse ? Ensuite, susciter l’intuition. En tant que spectateur, je présume que Frankie va tôt ou tard fendre la carapace, en acceptant d’entrainer Maggie. Enfin, nous en parlions, une nouvelle direction donnée à l’histoire.

Il me semble que Syd Field précisait dans son livre Screenplay, que chaque acte est une histoire, tandis que chaque pivot dramatique est une direction. Autrement dit, un noeud dramatique oriente les personnages en direction du noeud dramatique suivant. C’est parce que Frankie entraine Maggie, plot point n°1, qu’il va la mener au succès, jusqu’à ce combat où Maggie perdra ses capacités motrices, plot point n°2.

Je résume : surprendre, accroitre la curiosité, susciter l’intuition, et offrir une nouvelle direction. Mais est-ce limité à ces deux moments de l’histoire ? Un pivot dramatique ne se trouve-t-il qu’à la jonction entre deux actes ? Que dire d’un film qui compte dix retournements de situation, ou dix nouvelles direction ? Est-il nécessairement composé de dix actes, donc de neuf pivots dramatiques ?

© Mars Distribution

HIÉRARCHISER LES TEMPS FORTS

Nous en parlions dans l’épisode du podcast consacré à Saint Amour, au sujet de la structure logistique d’une oeuvre : elle se découpe en actes, puis en séquences, puis en scènes. Cinq à six scènes vont composer une séquence, deux à quatre séquences vont par exemple composer un acte, et trois actes peuvent composer un film entier. Mais en vrai, ces entités ne sont que différentes échelles d’une même unité de mesure, comme les millimètres vis-à-vis des centimètres et des mètres, leur nature ne varie pas ; il s’agit dans les trois cas d’un morceau d’histoire avec son début, son milieu et sa fin. Plus encore, dans une histoire de cinq minutes, on l’avait évoqué aussi, une scène égale une séquence égale un acte, ces trois entités deviennent confondues, car elles ne servent que dans un récit de plusieurs dizaines de minutes, afin de différencier et d’associer des ensembles.

Tout ça pour dire que non, un retournement ne se trouve pas nécessairement en fin d’acte. L’histoire peut changer de direction au sein d’un acte, ou au sein d’une séquence, voire pourquoi pas au sein d’une scène.

Mckee évoque de simples « temps fort », pour désigner ces moments où le récit bascule. Ils sont où on veut, aussi nombreux que l’on veut, sous réserve évidemment que l’oeuvre soit appréciable.

Après… vous en conviendrez, tous les temps forts ne se valent pas en intensité. Au début de Million Dollar Baby, Frankie coache un certain Willy, étoile montante de la boxe. Ce dernier veut concourir à un titre de champion, mais Frankie préfère qu’il s’entraine encore sur un ou deux combats avant. Impatient, apeuré de finir trop vieux ou rouillé, Willy fait faux bon à son fidèle manager Frankie durant l’acte 1, afin de rejoindre un autre manager, qui l’enverra peut-être plus vite vers le Graal. Ce temps fort de l’histoire marque un tournant pour le personnage de Frankie, un sentiment d’injustice. Il a passé des années à incuber et à développer ce combattant, qui lui doit donc tout, puis se retrouve mis à l’écart sur le seuil de la consécration. Néanmoins, au sein de l’histoire, ce temps fort n’a pas autant de conséquences, que celui où Frankie devient l’entraineur de Maggie, à l’issue du premier acte.

De fait, si on veut garder une certaine notion des choses, et différencier un temps fort d’un véritable noeud dramatique, il faudra alors comparer l’impact que chaque retournement a sur le fil du récit.

INCIDENT DÉCLENCHEUR, NŒUD MÉDIAN ET CLIMAX

À partir de là, une fois les deux noeuds dramatiques de fin d’acte définis, les dramaturges ont identifié des noeuds dramatiques récurrents de moindre importance mais tout de même bien plus significatifs qu’un banal temps fort : l’incident déclencheur en cours d’acte un, le midpoint aussi appelé noeud médian ou pivot médian ou climax médian au milieu de l’acte deux, ou encore le climax au coeur du dernier acte.

Dans Million dollar baby, l’incident déclencheur arrive au bout d’à peine deux minutes. À la sortie du combat d’introduction où Frankie coache Willie, Maggie interpelle Frankie en coulisses pour lui demander au culot d’être son coach. En apparence, ce n’est pas un incroyable temps fort, puisque Frankie refuse catégoriquement et sans hésiter. On pourrait identifier la trahison de Willie comme plus importante. Oui, mais non. Car c’est cette première rencontre entre Swank et Eastwood qui entrainera la persévérance de la wannabe combattante jusqu’au terme du premier acte, donc quelque part l’incident déclencheur donne la direction du noeud dramatique de fin d’acte un, tandis que la trahison dont nous parlions ne modifie guerre le comportement ou les principes de Frankie. Il faut raisonner en termes d’impact sur l’histoire globale. Un noeud dramatique « mineur » — appelons-les comme ça — ou même majeur, peut résulter d’un simple regard, d’un simple mouvement de la main, mais re-configurer quand même pas mal de choses.

© Mars Distribution

Passons au noeud médian. Un acte deux, c’est long. Ça dure généralement au moins la somme des deux autres actes, autrement dit une heure ou plus. Pour éviter de sombrer dans une intrigue répétitive, l’acte deux peut alors prendre une nouvelle direction, ou intensifier subitement sa direction initiale, au milieu de son déroulé, soit au milieu du film tout court. Dans l’épisode du podcast dédié à Zootopia, je parlais par exemple du fait qu’un protagoniste peut être passif dans la première partie du deuxième acte, puis actif au delà du midpoint, suite à une prise de conscience en particulier. C’est un exemple. Mais ce n’est pas impératif. Dans Million Dollar Baby, Maggie est archi-proactive dès sa première apparition, et ce jusqu’à son accident ; de même pour Frankie, qui conserve son scepticisme longtemps. Certains autres diront qu’un pivot médian réside dans l’obtention d’une certaine vérité, par exemple. Concernant le film d’Eastwood, le climax médian s’inscrit plutôt dans la définition proposée par David Trottier dans sa Screenwritter’s Bible : le protagoniste devient engagé. En effet, au milieu de l’intrigue, en plein acte deux, Eddie, le fidèle complice de Frankie incarné par Morgan Freeman, suggère à Maggie, autour d’un verre, de se tourner vers un autre manager. Il déplore que Frankie soit idéal pour mettre le pied à l’étrier mais pas pour aller au titre, comme l’avait pensé Willy, et présente alors un nouveau manager à Maggie, les laissant seul-à-seul. Que fait Maggie ? Elle se présente à ce potentiel nouveau manager, mais le prévient qu’elle n’a pas l’intention d’en changer, et qu’elle ira au bout avec Frankie. Cet instant n’a pas l’apparence d’un temps fort, puisque la jeune femme ne fait que poursuivre dans sa direction initiale. Sauf, qu’elle fait preuve ici d’un engagement fort et irrévocable. Si Maggie se surprend à prendre du gallon dans la première partie de l’acte deux sous l’aile de Frankie, elle affirme cette fois qu’elle ira au bout avec lui, quel que soit le chemin qu’il choisira de prendre, le rythme d’entrainement et de combats qu’il lui fixera. On tient là le pivot médian de Million Dollar Baby, faisant d’ailleurs écho avec la trahison subie par Frankie dans l’acte un. Oui, les changements de manager à ce stade sont monnaie courante, mais non, Maggie ne choisira pas cette voie. On peut d’ailleurs parler de renversement de situation, puisqu’il y a renoncement, et en l’occurence un renoncement à quelque chose de pourtant attendu, à savoir l’abandon du manager initial.

Enfin, le climax de l’histoire constitue cet instant décisif du dernier acte où le film prend la direction de sa résolution, de son dénouement, et il s’agira, vous vous en doutez, de l’instant où Frankie accède à la demande de Maggie, à savoir celle d’être euthanasiée.

© Mars Distribution

Ainsi, pour conclure sur la caractérisation des temps forts, chaque scène peut mener à un temps fort mineur — telle que la trahison de Frankie par Willy — à un temps fort modéré — tel que l’incident déclencheur, le noeud médian et le climax — ou à un temps fort majeur — tel que le pivot de fin d’acte un et celui de fin d’acte deux.

LA NATURE D’UN NŒUD DRAMATIQUE

On a parlé des objectifs et effets recherchés d’un plot point, on vient de parler de la mesure d’un plot point, venons-en à ce qui m’intéresse le plus : la nature d’un plot point. Fondamentalement, qu’est-ce qui le compose ? Sur quoi repose-t-il ?

Toujours dans son best seller, Robert Mckee différencie un événement d’un temps fort. Un événement serait un changement dans la vie d’un personnage, tandis qu’un temps fort constituerait le changement de comportement d’un personnage. Comme toujours, peu importe les dénominations exactes employées, en tout cas le doigt est mis sur une dichotomie intéressante entre deux natures de noeud dramatique.

Le noeud dramatique de fin d’acte un, de Million Dollar Baby, relève plutôt d’un temps fort, puisque Clint Eastwood change de comportement en acceptant d’entrainer une femme qu’il a longtemps refusée, tandis que le noeud dramatique de fin d’acte deux relève plutôt de l’événement, puisque l’origine de la tétraplégie de Maggie est un accident, un concours de circonstances, entre le coup très lâche porté par l’adversaire après le gong de fin de round, et le tabouret posé au mauvais endroit dans le mauvais sens au mauvais moment.

Je vais alors m’autoriser un peu de subjectivité si vous me l’accordez. Que privilégier, comme noeud dramatique, entre temps fort et événement, entre changement de comportement et bouleversement de vie ? Les deux ont sûrement leur place, mais l’un des deux marque plus fortement, je pense, le spectateur.

PLACER LE PERSONNAGE AU CŒUR DU NŒUD DRAMATIQUE

Nous parlions, dans l’épisode du podcast dédié à Good Bye Lenin, de la différence entre mélodrame et tragédie : dans le premier cas, le protagoniste subit des événements indépendants de sa volonté, dans le second cas il subit les conséquences de ses actions. Ici, l’événement de fin d’acte deux tient plus du mélodrame que de la tragédie. En effet, Maggie n’a rien fait ni rien demandé pour se retrouver dans un lit d’hôpital, ça lui est tombé dessus par malchance. Je n’ai rien contre les mélodrames, d’ailleurs la vie est avant tout affaire de mélodrames, nous sommes moins acteurs de notre vie et donc de nos problèmes que nous le fantasmons, mais justement ce que l’on attend d’un film, est bien souvent de nous montrer l’inverse. Je rejoins ainsi le point de vue de K.M. Weiland dans son livre Creating Character Arcs, un changement d’acte est idéalement marqué par un changement de motivation.

Mckee disait « comportement », elle dit « motivation », en réalité le deuxième entraine le premier : à un moment donné, un protagoniste change de motivation, donc effectue des choix différents, donc change de comportement.

© Mars Distribution

De fait, j’ai davantage été terrassé — et sûrement vous aussi — par le climax de Million Dollar Baby, que par son plot point de fin d’acte 2. Oui, la tétraplégie soudaine, dans la réalité, c’est absolument terrible, c’est triste, mais dans le cadre de la fiction, le spectateur n’est pas dupe et devine qu’il est assez facile de faire arriver n’importe quoi au personnage pour créer des rebondissements, plutôt que de créer des changements de comportements forts et crédibles chez ce dernier. Ainsi, le fait que Eastwood, formellement contre l’euthanasie et très attaché à Maggie, cède et finisse par lui donner la mort au climax, constitue un basculement bien plus signifiant et déchirant.

De même que l’incident déclencheur — à savoir la rencontre entre les deux protagonistes — n’est ici qu’un événement tout bête, mais qui mène à un pivot dramatique de fin de premier acte fort — où Frankie renonce à ses principes — l’événement de fin d’acte deux — à savoir l’accident de Maggie — est surtout fort pour le type de décision, donc de changement de motivation ou de comportement, auquel il mènera, tels que le refus de vivre ou l’acceptation de tuer lors du climax.

Si anodin soit en apparence un changement de comportement, cela implique un choix difficile dans un dilemme fort — notion dont nous parlions dans l’épisode du podcast dédié au deuxième volet de la planète des singes — et ça requiert une acceptation de la part du protagoniste. Or, rien n’est plus dur que de rendre cela crédible, car, nous le savons tous, rien n’est plus dur pour notre égo que de changer d’avis ; on se définit parfois à travers nos convictions, ainsi changer de conviction peut donner le sentiment de trahir son identité. En conséquence, on a l’impression de se soumettre, nous prévient le psychiatre Christophe André dans le podcast de France Culture La Vie Intérieure, alors qu’il est question d’affronter. Cela implique, ajoute-t-il, de réfléchir. Cela exige également d’agir, car accepter sans agir donc sans choisir c’est se résigner. Pour cela on doit être personnellement convaincu que le choix et bon, et pas juste céder aux conseils d’un tiers. Tout ça pour dire, comme le formule si bien M. André, qu’accepter c’est juste dire oui, et pourtant c’est tellement plus compliqué que ça en a l’air. Et ça, Million Dollar Baby le restitue assez bien. Voyez le temps qu’il faut à Clint Eastwood pour accepter de coacher Hilary Swank. Elle le travaille et le harcèle presque pendant trente minutes. De son côté il tente tout son possible pour la décourager, lui dit qu’elle est nulle pour une nana qui s’entraine depuis trois ans, la prévient qu’elle est trop vieille pour se faire une carrière, etc. Au bout de trente cinq minutes, il accepte, mais sous une condition importante : ne remettre en question aucune de ses demandes, aucun de ses conseils. Ce n’est qu’arrivé au premier quart de l’acte 2, alors que Frankie s’est vite empressé de refourguer sa poulaine à un autre coach, qu’il se rend compte que ce dernier la dirige n’importe comment sur le ring, et donc qu’il doit revenir la manager, affirmant de vive voix à l’arbitre qu’il est bien son manager. Ici seulement, Frankie a pleinement accepté de s’occuper d’elle, et pas simplement de l’entrainer comme en fin d’acte un, mais cette fois bien de la manager. L’écriture de ce changement de comportement est à la hauteur de la réelle difficulté qu’implique une telle épreuve, pour un être humain. Ça, c’est fort. Ça, c’est convaincant. Ça, c’est signifiant et inspirant, pour nous autres spectateurs.

CONCLUSION

En conclusion, je rejoins l’avis de Viki King qui, dans son ouvrage Comment écrire un film en 21 jours, prévient que « structure » et « personnage » ne sont pas forcément deux notions distinctes. La structure, c’est le personnage : c’est surtout une succession de changements de comportement qui implique une succession de nouvelles directions dans l’histoire ; et non seulement une succession d’événements extérieurs, faisant parfois office d’assistance respiratoire pour le rythme de l’intrigue, si on reste dans le registre médical.

© Mars Distribution

Fondu au noir pour ce 35ème numéro de “Comment c’est raconté ?”, merci pour votre écoute, j’espère qu’il vous aura intéressé !

Retrouvez tous les liens du podcast sur ccrpodcast.fr, dont Facebook, Insta’, Spotify, tout ça, mais encore et surtout Apple Podcasts : pour ce-dernier je vous invite à laisser 5 étoiles et un commentaire — c’est très im-por-tant pour le référencement du podcast, podcast dont l’habillage musical était signé Rémi Lesueur je le rappelle, et le pentatriaconta-remercie.

Je m’appelle Baptiste Rambaud, disponible sur Twitter pour répondre à vos questions, à vos réactions, et vous donne rendez-vous donc dans 2 semaines, pour la 36ème séance. Tchao !

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