Comment se faire des amis ?
Si toi aussi tu as cliqué sur cet article en te disant cette petite phrase pour te rassurer : j’ai des potes hein c’est juste pour voir…
Pas d’inquiétude le but de ce texte n’est pas d’augmenter ton nombre de j’aime sur Facebook ou le nombre d’invités à ta soirée de vendredi, non il s’agit de principes simples et logiques pour comprendre l’importance de mettre en avant les autres afin d’améliorer la qualité de tes relations et t’entourer de gens qui te ressemblent pour apprendre, construire et évoluer.
Nous sommes la somme de nos 5 amis les plus proches. Il est donc temps de s’occuper de nos relations.
Nous vivons dans le siècle de l’individualisme et la culture du moi. Les réseaux sociaux nourrissent le paradigme de la prédominance du je au détriment du nous.
Non, personne n’est vraiment intéressé par le super plat que tu viens de mettre en story, deux fois, sur Snap…
Non plus, les gens n’ont pas forcement une folle envie d’élire ta tenue de soirée en votant sur Insta, et s’ils le font c’est seulement pour connaitre le résultat d’un vote qui ne les intéressent pourtant pas vraiment. Sacré paradoxe.
Je pense que nous aimons encore plus être vu que nous montrer. Se mettre en avant demande un effort. Etre vu se résume à être spectateur de sa propre gloire. Mais si l’un ne va pas sans l’autre, nous sommes alors prêts à faire une chose que l’on aime pas pour retirer les bénéfices éphémères d’une autre.
Aviez-vous moins d’amis avant les réseaux ? Quid de ceux qui ne sont pas dessus ?
Une autre question se pose :
A toi le nostalgique qui passe 70% de ton temps à scroller le fil d’actualité pour lire que ton pote Julien vient tout juste de finir de manger une pizza (qu’il aurait lui-même cuisiné si on en croit son statut) ou Sandra, cette fille que tu avais ajouté après avoir échangé deux trois mots à cette soirée (et depuis plus rien d’ailleurs) et qui s’est mise en tête de te vendre à tout prix son programme Herbalife en te taguant sur un pauvre shaker posé sur une table accompagnée d’une triste barre de céréales à 14 euros (quand même)…
A toi aussi l’amoureux des pages “Si toi aussi tu bois de l’eau” ou le fameux “Si toi aussi t’as compris que pour pas mourir il fallait respirer, like it”…
N’as tu pas l’impression de perdre ton temps ? Pire, le gaspiller ?
Ne penses-tu pas que tout cela t’éloigne de la réalité pour en créer une autre ?
Et le juste milieu ?
Non les réseaux sociaux ne sont pas responsables de tout les maux, ils sont même dans la plupart des cas très utiles mais c’est comme ça l’homme use, abime et fini par détruire ce qu’on lui donne.
Il ne s’agit pas d’arrêter de passer son temps sur Facebook, il s’agit simplement de ne plus le gaspiller.
Le virtuel nous éloigne du réel.
Nous ne sommes pas plus sociables depuis l’arrivée de Facebook dans notre vie.
Nous ne sommes pas meilleur photographe grâce à Instagram.
Nous ne sommes pas plus connectés des gens, nous le sommes moins car nous avons pour mission de faire ressortir notre personnalité dans cette océan de profils ultra sophistiqués. Nous nous perdons pour exister.
Ne cherchons à être sans vraiment vouloir faire. La photo de ce pantalon qui vous plait tant est plus important que l’achat en lui-même. Localiser cet endroit sur votre statut est plus important que la visite du lieu.
Comme une addiction, nous savons que ce n’est pas très sain mais incapable de résister, nous continuons.
Bien sur ce sont des choses que chacun sait déjà, mais parfois prendre le temps d’y réfléchir pourrait changer les choses.
Bon, on fait quoi du coup ? Les 3 principes de bases.
Comment se faire des amis est le titre d’un des Bestsellers de Dale Carnegie.
— Pour lire le livre de D.Carnegie : ici.
Nous avons perdu le sens de l’autre, son importance. D. Carnegie nous rappelle par des principes de bon sens comment se réapproprier notre personnalité sans écraser celle de ceux qui nous entourent.
La réussite est due pour 15% environ aux connaissances techniques et pour 85% à la personnalité
Principe #1 Ne pas critiquer, ne pas condamner, ne pas se plaindre
Quand vous vous adressez à un homme, rappelez-vous que vous ne parlez pas à un être logique; vous parlez à un être d’émotion.
Il est intéressant de vouloir faire changer les gens, mais à jusqu’à quel point peut-on aller ? Pensons d’abord à changer nous-même avant de vouloir changer le monde.
Dieu lui-même ne veut pas juger l’homme avant la fin de ses jours. De quel droit le ferions-nous ?
Principe #2 Encourager ceux qui nous entourent
Sur son miroir, Dale Carnegie y à placer ce texte : Je ne passerai ici qu’une seule fois. Tout le bien que je puis faire, toute l’aide que je puis apporter à qui que ce soit, c’est maintenant, sans attente ni négligence, car je ne repasserai pas ici.
Ecouter bien plus que parler.
Combien de fois pensons nous à la prochaine question plutôt que la réponse que notre interlocuteur est en train de nous donner ?
Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. Bible
Principe #3 Eveiller le désir
L’action naît de nos désirs fondamentaux… c’est avant tout d’éveiller chez un ardent désir. Harry A. Overstreet
Le temps ne passe t-il pas plus vite lorsque vous faites quelque chose que vous aimez ? C’est le cas pour chacun d’entre nous, alors faites en sorte que celui qui est en face ne compte pas le temps qu’il est en train de passer avec vous.
Le secret du succès, s’il existe, c’est la faculté de se mettre à la place de l’autre et de considérer les choses de son point de vue autant que du nôtre. Henry Ford
Pour conclure :
Ne cédez pas à la standardisation des cerveaux que la société tend à mettre en place. Vous valez bien plus qu’un simple selfie, l’autre mérite bien plus qu’un simple snap.
C’est de manière insidieuse que nous perdons confiance en nous par la comparaison, nous pensons que les gens sont mieux que nous, parfois moins bien. Nous n’avons plus envie d’aller à la rencontre de l’autre, par peur de la comparaison, par angoisse anticipé de son possible ennui.
Levez votre tête de cet écran, et allez à la rencontre des vrais gens :)
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