Hack du jour #19 : pratique le hack by proof !

Comment faire pour convaincre tes chefs, les chefs de tes chefs, ou la direction, qu’un truc tout bête a besoin d’être réglé ? 🤔

Tu as beau dire et répéter que les ordis mettent du temps à s’allumer et buggent tout le temps, et qu’à part les emails et un basique document Word tu ne peux pas faire grand-chose dessus, ton/ta chef pense que c’est juste ton PC qui a besoin d’une révision voire que c’est toi qui n’est pas très doué(e) en informatique…

Tu as beau dire et répéter que l’organisation de la file au self est un cauchemar, et que tout le monde perd un temps terrible à faire la queue à la cantine, la direction fait la sourde oreille.

D’un côté, on peut les comprendre: leurs indicateurs à eux ne font aucune part au temps d’allumage des PC ou au temps de file à la cantine…

Et puis une fois qu’on a perçu le problème et qu’on accepte qu’il existe, qu’est-ce qu’on peut bien faire ? On ne va pas non plus démonter toute la cantine ou remplacer tout le parc informatique de l’entreprise… Pour toute réponse, tu obtiens un haussement d’épaule défaitiste : « Je comprends bien que vous avez un problème, mais qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse ? »

C’est le moment d’activer ton arme secrète : le « hack by proof », ou hack par la preuve.

Comme disait Peter Drucker, « Ce qui se mesure se manage ». Mais ce qui n’est pas mesuré reste invisible. Toutes ces petites frustrations accumulées qui font perdre du temps ou qui représentent un obstacle pour la productivité et l’innovation passent entre les mailles du filet : on ne s’y intéresse pas parce qu’elles ne rentrent dans aucune grille d’évaluation.

Sauf quand on atteint la masse critique et qu’on se rend compte que l’accumulation des petites frustrations est en fait une avalanche : cette accumulation peut avoir un impact négatif considérable sur les objectifs (sans parler de son impact sur ta motivation !).

Comment se rendre compte qu’on a atteint le point de rupture ? On mesure et on chiffre. On se coordonne à plusieurs pour chronométrer le démarrage des PC et le temps qu’on met à obtenir son steak-frites à la cantine.

Puis on fait remonter les données chiffrées, implacables: si on peut prouver noir sur blanc, de façon comptable, les pertes de productivité, c’est un argument de poids.

Et on peut opposer cet argument à ceux qui continuent à faire l’autruche, ou on s’en sert pour aider le management intermédiaire à appuyer une demande d’investissement.

Et hop, crédit débloqué : muchas pesetas pour de nouveaux ordis flambant neufs.

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