À la rencontre du nouveau et de l’ex C.E.O d’Engine

Elodie Denys
Engine
Published in
5 min readJan 29, 2020

Quitter ma zone de confort - David Valentiny

David Valentiny - Ex C.E.O d’ENGINE - Nouveau C.E.O. d’Ovation

Hello! Ce petit article pour tous les gens qui me prennent pour un fou de quitter un job génial, une fonction passionnante et une équipe de rêve!

Depuis quelques semaines, Sébastien Morant a pris les rennes d’Engine. Avec talent, sérieux et passion. Nul doute que la suite est prometteuse. Elle sera bien entendu remplie de défis - comme Engine en a toujours connus -, de projets ambitieux, d’adaptation permanente, d’action, d’agilité, de politique aussi, de heurts et de victoires pour les entrepreneurs et la créativité des wallonnes et des wallons.

Aujourd’hui, je ne suis plus le commandant de ce joli bateau. Je remercie vivement tous ceux qui m’ont fait confiance pour le guider et toutes les personnes de talents, internes et externes, qui ont alimenté les moteurs!

En effet, il y a une année déjà, j’ai annoncé au conseil d’administration d’Engine le souhait de me tourner vers de nouveaux horizons. J’ai adoré les 5 années passées à créer Engine et son équipe, ses programmes et ses méthodes, son réseau et son esprit. Nest’up, Startup Camp, Nest’in, MVP Lab, Reaktor, PME Camp, Semaines de la créativité, Creative School Lab, Creative School Jump, Pilote.Media,… Nous avons monté de très nombreuses activités en nous imposant les méthodes des startups: on fait et on s’adapte. De cette façon, nous avons touché plus de 500 projets d’entreprises dont certains font aujourd’hui autorité dans le petit univers des startups belges.

Alors pourquoi partir ?

On parle souvent, d’écosystèmes d’innovation, ou d’écosystèmes de startups. Des organismes vivants dont les fonctions permettent à l’ensemble de grandir et de s’épanouir. C’est sur ces notions que j’ai beaucoup travaillé depuis la mise en place de Creative Wallonia (2010). Nous avions lancé les premiers espaces de coworking, formation en management de la créativité, fablabs, living labs, accélérateurs de startups, hubs de créativité, financement, etc. Des catalyseurs d’écosystèmes. J’ai l’intime conviction qu’un écosystème, pour grandir, doit se permettre de nombreuses connexions avec d’autres territoires. D’autres réalités, d’autres cultures et d’autres pratiques.

Tout le monde ne le voyait pas de cet oeil: “Qu’allez-vous fabriquer au Canada, en Suisse ou en Afrique? Votre cible, c’est la Wallonie.” Oui, et bien justement.

J’ai donc poursuivi des travaux et projets sur le plan international. En particulier, j’ai beaucoup appris et ai trouvé une flamme nouvelle dans des actions au service d’entrepreneurs dans des pays en développement.

Aujourd’hui, je souhaite travailler là où mon impact peut être le plus important.

C’est pour cette raison qu’avec mon compère depuis déjà quelques années, Laurent Mikolajczak, et un réseau d’experts que nous avons constitué, je lance Ovation. Nous nous donnons pour objectif de développer des projets d’innovation et d’entrepreneuriat dans deux contextes: les pays en développement et les grandes entreprises. Deux environnements qui, à priori, ne sont pas les plus propices à l’innovation ouverte, la structuration de nouveaux projets ou encore l’investissement (pour les premiers) et la prise de risque (pour les seconds). Sinon, ce serait trop facile…

Je suis convaincu qu’en adressant ces deux contextes, nous pouvons avoir un impact important.

Clayton Christensen écrivait récemment dans son dernier livre “The Prosperity Paradox” qu’éradiquer la pauvreté ne se fera pas en s’attaquant directement à la pauvreté (subsides et projets de santé et d’éducation, bien nécessaire toutefois). Mais qu’à long terme, c’est bien l’investissement dans les projets entrepreneuriaux des pays à revenus faibles et moyens, qui permettra de créer une prospérité durable.

Dans un contexte de transition environnementale et d’urgence climatique, les paquebots que représentent les grandes entreprises ont, eux aussi, besoin de générer des flottes de petits vaisseaux explorateurs de nouveaux possibles. En s’inspirant des méthodes dites “startups”, adaptées à leur environnement complexe, elles peuvent s’autoriser à innover autrement, plus rapidement, à moindre coût. Ce changement de paradigme ne se fait pas naturellement dans des entreprises souvent technologiques nées sur l’autel de la R&D des années 80. Il faut bien entendu organiser les choses: intelligence collective, outils de créativité, confrontation clients, boucle d’itération, manifeste et vision, processus de sélection, financement progressif, etc.

Et c’est à cela, au travers de mon nouvel outil Ovation, que j’ai envie de contribuer désormais. Et j’espère que nos chemins créatifs se recroiseront, autour d’un projet wallon, européen ou africain qui sait…

David Valentiny.

Accélérer les transitions - Sébastien Morant

Sébastien Morant - C.E.O ENGINE

David quitte sa zone, et moi, j’y entre. Ce qui était confortable pour lui, représente, pour moi, un beau défi.

Après l’éclosion de tous ces écosystèmes liés à l’entrepreneuriat, à la créativité et aux startups, je crois qu’il est maintenant important d’amorcer des transitions.

C’est pour cela que j’ai quitté ma zone de confort : pour contribuer à la transition de l’économie. Convaincu que le monde économique doit tenir compte de nouvelles réalités (le digital, l’environnement…), je souhaite être un des moteurs, un des accélérateurs qui va pousser les acteurs économiques à s’adapter.

J’ai trouvé les entreprises et les porteurs de projets tellement démunis face à ces enjeux. Quels sont les objectifs? Qui peut m’aider? Quelles mesures prendre? Comment va réagir le marché? Toutes ces questions n’ont pas encore de réponse. Pourtant, il y a maintenant urgence. Il en va de la compétitivité et de la durabilité du territoire.

J’ai donc eu la chance qu’Engine m’accepte à sa tête : une super équipe, de précieux partenaires, plein d’énergie, de beaux programmes. Cela semble être le bon moment pour lancer une nouvelle dynamique, de mettre les efforts au services d’un nouvel objectif. Avec mon parcours en PME, je représente une opportunité d’amener un nouveau regard, une nouvelle orientation. Et inversement, Engine est un formidable outil.

Engine va donc contribuer à développer des projets durables. Durable en terme de solidité financière, en terme d’impact sur l’environnement, en terme de pérennité du marché, en terme de gestion humaine… Nous souhaitons orienter notre énergie sur des projets qui ont une vision à long-terme.

La contribution d’Engine prend la forme d’accélérateur de transitions. On précipite le changement. Passer du projet à l’entreprise. Passer des media 2.0 aux nouvelles formes de diffusion. Passer d’une économie carbonée à une production respectueuse de l’environnement. Passer à une gestion digitale du travail.

C’est dans notre ADN de proposer des programmes courts, percutants, avec des méthodes innovantes. Dans l’idée d’alimenter les transitions, cela convient parfaitement. Toute cette expérience acquise en accompagnant des startups doit sortir de cet écosystème et être mise au service d’autres organisations. Nous voulons décupler l’impact de nos programmes en touchant de nouvelles cibles et en les activant dans des nouveaux secteurs.

L’ambition d’Engine reste d’être dans l’action. A nous d’être agiles pour proposer des programmes qui répondent à des besoins et qui accélèreront l’entrée dans une nouvelle ère. David, Engine et moi sortons ainsi de notre zone de confort pour atteindre de nouveaux objectifs.

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