Demain, mon banquier sera-t-il un robot ?

Usbek & Rica
Crowd
Published in
3 min readDec 7, 2016

Adopté depuis une dizaine d’années en salle de marché avec le trading haute-fréquence, l’algorithme poursuit sa progression dans le monde de la finance, en s’attaquant désormais à la gestion de fortune, mais aussi à l’agence bancaire.

Robotiser la finance pour plus d’éthique, c’est le pari pris par Mark Branson, directeur de la Finma, équivalent suisse de l’AMF — Autorité des Marchés Financiers. Nous sommes fin 2014. Pour accélérer la transformation éthique d’UBS, la Finma contraint alors la banque à remplacer ses courtiers de devises par des algorithmes de trading. Mais si on y regarde bien, l’automatisation ne touche pas seulement le secteur financier. Elle envahit aussi de plus en plus le bancaire. Robo-advisors ou androïdes en agence bancaire : la révolution du robot usurier vient à peine de commencer.

Le robot gestionnaire d’actifs

Il devrait représenter d’ici 2020 un marché de 2 200 milliards de dollars. Il offre un service de gestion de fortune simple, en ligne, automatisé et peu coûteux. Il s’adresse aux « petits » investisseurs, souvent négligés par les conseillers traditionnels. « Il » a un nom : le robo-advisor. Grâce à des renseignements confiés par le client et une connaissance exhaustive des marchés financiers, le « conseiller robot » est en mesure de désigner les supports financiers les plus adaptés au profil de chacun. Pour l’instant, en France, le potentiel du robo-advisor est surtout exploré par les fintechs. La banque observe, mais de loin.

Watson, le nouveau compagnon « élémentaire » du conseiller bancaire

Au Crédit Mutuel, les conseillers bancaires ont, depuis peu, un nouveau copain : l’intelligence artificielle Watson. Rejeton de la famille IBM, Watson assiste le conseiller en analysant sémantiquement ses e-mails et en les classant en fonction de l’urgence de la demande du client. La banque japonaise Mizuho va un cran plus loin en dopant avec du Watson le robot Pepper. Ce dernier est placé directement en agence et donc au contact du client. Grâce à Watson, Pepper répond de manière plus pertinente au client, laissant au personnel humain le loisir de répondre à des questions de fond. De là à ce qu’il remplace un jour tout à fait le personnel en agence… Rappelons qu’il y a encore peu de temps, on collectait son argent auprès du guichetier jusqu’à l’arrivée d’une machine : le distributeur automatique.

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