Diabétique, elle conçoit son propre pancréas

Usbek & Rica
Crowd
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2 min readAug 1, 2017
Dana Lewis et son pancréas fait maison © Dana Lewis

Dana Lewis est diabétique depuis l’âge de 14 ans. Problème : elle n’entend pas toujours l’alarme de son moniteur de glucose quand elle dort à poings fermés. Un comportement à risque et qui touche beaucoup d’autres malades du diabète. Elle fabrique donc son pancréas artificiel et le rend open-source. OKLM.

Dana Lewis a 14 ans lorsque son médecin lui diagnostique un diabète. Comme la plupart des patients atteints de diabète, elle utilise un moniteur de glucose qui sonne pour l’alerter d’un taux de glycémie trop bas ou trop élevé. Et comme beaucoup de diabétiques, elle n’entend pas l’alarme dans son sommeil. Elle a pourtant tout essayé - jusqu’à mettre son appareil dans un vase creux pour l’entendre davantage. Elle demande d’abord aux fabricants de moniteurs d’augmenter le son. Ces derniers n’y voient pas d’intérêt. Qu’à cela ne tienne, Dana fabriquera son propre pancréas, l’Open Artificial Pancreas System (OAPS). Avec son mari Scott Leibrand, ancien ingénieur chez Twitter, elle met au point un algorithme capable de prédire à quel moment elle aura besoin d’un regain d’insuline de sorte que ses appareils (moniteur et pompe à insuline) se gèrent plus ou moins tout seuls.

Concrètement, son système capte toutes les cinq minutes les données de la pompe à insuline — qui injecte l’insuline directement — et du moniteur de glucose — qui calcule, lui, le taux de glycémie et en fonction, la nouvelle dose d’insuline à injecter. Grâce à ces données couplées à d’autres telles que sa réaction à l’insuline, l’appareil est capable d’anticiper au plus près ses besoins. Pour autant, elle doit encore “ajuster” son pancréas quelques fois par jour mais c’est un moindre mal par rapport à autrefois — elle était alors amenée à contrôler ses appareils jusqu’une centaine de fois par jour !

Aujourd’hui, Dana Lewis estime avoir une avance de 2 ans sur les équipes de recherche traditionnelles. Son secret ? Son dispositif de pancréas artificiel est open-source et est amélioré par la « foule » de gens — malades eux aussi — soucieux aussi de bénéficier d’un traitement personnalisé. Data et médecine font bon ménage quand c’est la foule qui s’en occupe…

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