L’économie collaborative made in China

Usbek & Rica
Crowd
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2 min readMay 29, 2017

Protectionniste, dans l’ «über »-partage, à la demande, voilà à quoi ressemble l’économie collaborative dans l’Empire du Milieu.

C’est bien connu, les Chinois sont très « protecteurs » de leur économie. Et ça vaut aussi dans l’innovation technologique et d’usage. En Chine, les GAFA se sont cassé les dents devant les géants nationaux, les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent & Xiaomi). Et l’économie collaborative ne déroge pas à la règle : Uber en a fait les frais. Leur implantation en Chine s’est terminée par un rachat par son homologue indigène, Didi Chuxing. Et cette économie locale se porte plutôt bien : selon un rapport de l’Agence de développement chinoise, le SIC (State Information Center), elle aurait atteint 500 milliards de dollars de transactions passées juste sur l’année 2016, soit 100% de plus par rapport à l’année précédente.

Une économie du « surpartage »…

Tout va bien pour l’économie collaborative chinois

Une autre particularité de l’économie collaborative made in China est qu’elle s’applique à tous les secteurs. Tous ? Oui. Vélos, chargeurs de portables et mêmes parapluies… Dans le New York Times, Andy Tian, entrepreneur à Pékin, ironise : « La Chine embrasse enfin ses racines communistes. L’essence du communisme est le partage ». Et les locaux y croient. Au niveau des levées et valorisations notables, Ofo, le Vélib chinois, a récemment gagné ses fers de licorne — et une valorisation à 1 milliards en levant en mars dernier 300 millions de dollars. Une autre startup spécialisée dans le partage de chargeurs portables pour smartphones a suffisamment convaincu pour attirer 150 millions ces dernières semaines. Et on ne vous parle pas de la société Molisan qui met en place dans les métropoles des stations de… parapluies — en tout, ce sont 500 000 parapluies qui seront mis à disposition et d’ici 2018, 60 millions. Un entrepreneur s’est aussi lancé dans la location de balles de basket toujours dans des stations…

Au fond, l’économie collaborative chinoise vire à de l’économie à la demande. Contrairement à un Uber, un AirBnb ou un Blablacar qui reposent sur de l’intermédiation entre demande et ressources existantes, les startups chinoises possèdent le produit proposé et le louent à ses utilisateurs. Du leasing, quoi.

KissKissBankBank & co soutient et teste tous les jours une économie du pair-à-pair ;-) !

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