Doggybags : suspense, frisson et horreur à emporter

Tristan Libersat
Cultiz
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3 min readJul 20, 2016

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Ça y est, vous entendez enfin le doux son des vagues qui viennent se briser contre les plages de sable blanc. Le Soleil caresse votre peau et cette sensation vous apaise. Vous vous dirigez vers le dernier mètre carré de plage qui n’est pas recouvert par des corps huileux, des ballons virevoltants, ou des trous boueux qui, sur le papier, devaient ressembler à un puissant chateau-fort. Vous vous installez, prêt à profiter des vacances. Oui mais seulement, voilà : vous avez oublié d’acheter un magazine !

Remballant temporairement vos affaires, vous vous dirigez vers le premier kiosque à journaux que vous trouvez. NON ! Vous n’en avez pas envie ! Vous ne lirez pas ces infamies remplies de ragots et articles recyclés. Vous ne contemplerez pas ces corps dénudés décoratifs derrière la dernière crème miracle qui vous fera rajeunir de 10 ans (ça marche à 100%*****). Vous ne vous tournerez pas non plus vers ces pages en forme de tristes hommage servant de tribune politique aux personnalités en manque d’attention. Il va falloir trouver une vraie librairie !

Mais soudain, alors que vous étiez totalement découragé par tant de bêtise humaine, vous le voyez ! Posé là, sur son présentoir, il vous observe, il se rit de vous. Vous le prenez dans vos mains. Il est léger, agréable au toucher, et la couverture vous rappelle de tendres souvenirs de votre jeunesse quand vous lisiez vos vieilles BDs. On vous promet de l’horreur, on vous promet de la violence 100% graphique, on vous promet 3 récits complets sans concession…Vous qui avez tant souffert, vous vous dites que vous l’avez bien mérité. Vous avez trouvé ce qu’il vous faut !

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Revenu à votre emplacement, vous ouvrez enfin votre Graal personnel. Vous êtes d’abord amusé par ces quelques lignes d’édito cynique, vous rentrez dans le jeu. Puis vous tombez sur cet étrange courrier des lecteurs. “Mais qui pourrait donc écrire ce genre d’ânerie” vous dites-vous… Puis vient ensuite le premier récit. Est-ce américain ? Apparemment non, mais ça ressemble clairement à un hommage aux pulps des années 50’s. Violent, déjanté, troublant et magnifiquement dessiné. Une trentaine de pages qui tient ses promesses, agrémentée d’un “le saviez-vous ?” absolument ahurissant. Mais… Que voyez-vous maintenant ? Ce que vous aviez vite passé, de peur de devoir payer rien qu’en les regardant, sont en fait des fausses pubs délicieusement décalées vous promettant un incroyable parfum anti-malchance pour seulement $2 + frais de port ! Après vous être bien marré, vous enchainez avec la suite.

Quand vous avez atteint la dernière page, vous êtes tout retourné. “Pourquoi ne l’ai-je pas découvert plus tôt ?”. Vous vous dites que si Dieu existe, il s’est bien foutu de votre gueule, mais a fini par se rattraper. Puis, alors que vous collez votre nouvel autocollant de requin surfeur sur votre pare-brise, vous jetez un dernier coup d’œil à la couverture qui indique : “volume 11” . Les vacances s’annoncent bien plus divertissantes que prévues…

Doggybags vol. 11 (et les autres) est actuellement en vente dans toutes les (bonnes) librairies ! Et sur Amazon aussi.

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Tristan Libersat
Cultiz

➰ Agile Team Coach | 🚄 Release Train Engineer | ♠ Capgemini