The Sixth Gun, le weird west selon Cullen Bunn et Brian Hurtt

Western, horreur, ésotérisme, humour…

Tristan Libersat
Cultiz
3 min readFeb 7, 2017

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Dès sa création en 2012, Urban Comics s’est fixé comme objectif d’implanter le comics en France. Près de 5 ans plus tard, force est de constater que le pari est réussi ! Misant autant sur le mainstream avec DC que sur l’indépendant avec de vraies pépites dénichées chez des éditeurs VO plus confidentiels, Urban a su convaincre les fans de comics aussi bien que les amateurs de BD franco-belge.

The Sixth Gun fait partie de cette formidable vague de publications indé. Sorti à l’origine chez Oni Press (autour de 0,5% de parts de marché en unités vendues en 2016), cette œuvre écrite par Cullen Bunn et dessinée par Brian Hurtt nous propose un pitch pour le moins original. Imaginez un western horrifique dans lequel 6 revolvers maudits permettraient à leurs porteurs d’accomplir toutes sortes de prodiges, voire même de déclencher l’Apocalypse. Paru en 7 tomes en France, l’épopée s’est terminée en novembre dernier, l’occasion de revenir sur l’œuvre dans son ensemble.

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L’histoire démarre très fort dans un tome 1 certes introductif, mais qui présente tous les personnages importants et la situation dans un premier arc qui aurait (presque) pu se suffire à lui-même. C’est dans une ambiance weird west mi-biblique mi-horrifique que nous suivons les aventures de Drake Sinclair et Becky Montcrief face au général Oliander Hume et sa troupe qui attend patiemment le jour où il pourra de nouveau s’emparer du sixième et dernier pistolet maudit.

Après cette entrée en matière épique, nous passons directement à la phase 2 de l’histoire avec les tomes 2 à 5, où l’intrigue principale est laissée de côté pour exposer peu à peu de nouvelles menaces et nouveaux protagonistes. L’univers se densifie, de même que le passé des personnages. Le récit se pose, on sent que la série a passé l’étape de « validation » et qu’elle va durer.

C’est à partir du tome 6 que la troisième et dernière phase démarre. La fin prochaine est annoncée et Urban Comics fait le choix (judicieux) de doubler le volume des 2 tomes restants. Même si l’apparence dans la bibliothèque n’est pas terrible, la lecture est plus agréable car le rythme est effréné. Pendant un tome et demi, de révélations en révélations, la pression monte et atteint son paroxysme à la veille de l’ultime bataille. Seulement voilà, la dernière moitié n’est clairement pas à la hauteur du reste… La conclusion est attendue et de nombreuses répétitions viennent combler les dernières pages pour atteindre l’objectif (arbitraire ?) fixé de 50 numéros VO.

Malgré cette fin en demi-teinte, The Sixth Gun est une de mes séries indé coup de cœur de ces dernières années. On regrettera tout de même qu’Urban Comics ait choisi de ne pas publier les 4 spin-off parus en VO et consacrés aux personnages secondaires (en tout cas, ils ne sont pas annoncés) : Sons of the Gun (sur le général Hume et sa troupe), Days of the Dead (sur Frère Roberto et Jesup), Dust to Dust (sur Billjohn) et Valley of Death (prequel à la série).

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Notre note : ★★★★☆

Synopsis : Alors que le continent américain se remet difficilement des blessures de la Guerre Civile, d’inquiétants individus sillonnent le Grand Ouest à la recherche de six pistolets maudits détenant à eux seuls assez de puissance pour mettre fin à l’humanité. Parmi eux, le général confédéré Oleander Hume, créature suspendue entre la vie et la mort, attend dans son cercueil le jour où il pourra enfin remettre la main sur l’un de ces artefacts. Pour l’heure, son épouse et quatre de ses cavaliers les plus fidèles ont retrouvé la trace de l’une de ces armes entre les mains de Becky Montcrief, jeune femme cherchant à venger la mort d’un de ses proches.

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Tristan Libersat
Cultiz
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