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EIU’s Global Liveability Index 2023

Post-covid, l’indice de la qualité de vie remonte mais l’instabilité demeure

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5 min readJul 3, 2023

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C’est une bonne nouvelle. Après trois années de perturbations des conditions de vie engendrées par la crise sanitaire, la majorité des villes du globe retrouvent un indice de qualité de vie d’avant crise, et certaines l’améliorent considérablement. C’est la conclusion de l’enquête menée par l’Economist Intelligence Unit (EIU) qui établit un classement des grandes agglomérations mondiales selon leurs conditions de vie depuis 15 ans. Néanmoins, presque partout les scores de stabilité sont en baisse. Une donne qui pourrait durer.

C’est Vienne, la capitale autrichienne, qui se dresse en tête du classement de l’indice de la qualité de vie 2023 établi par l’EIU. Elle obtient ainsi une note de 98,4 sur 100 grâce à quatre scores parfaits en matière de santé, d’éducation, d’infrastructure et de stabilité, et un score honorable de 93,5 pour la catégorie culture et environnement. Suivent ensuite Copenhague, en Europe toujours, puis deux villes australiennes, Melbourne et Sydney, et Vancouver à la 5e place sur un classement de 173 villes dans le monde.

Sans surprise, des agglomérations comme Kiev, Tripoli ou Damas se classent dans les dernières villes en raison d’une grande instabilité et d’infrastructures dégradées.

Ce qui n’empêche pas l’indice d’atteindre son plus haut niveau en 15 ans à l’échelle globale.

« Avec des restrictions covid diminuées, l’enquête 2023 (réalisée entre le 13 février et le 12 mars) montre une amélioration notable à travers le monde. Le score moyen de l’indice dans les 172 villes (hors Kiev) de notre enquête a maintenant atteint 76,2 sur 100, contre 73,2 il y a un an. Il s’agit du score le plus élevé en 15 ans pour la liste comparable originale de 140 villes. Les scores des soins de santé se sont le plus améliorés, avec des gains plus faibles pour l’éducation, la culture et l’environnement, et les infrastructures », soulignent les auteurs du classement.

L’Europe de l’ouest recule un peu

Dans le détail, certains résultats méritent néanmoins d’être soulignés. A commencer par un recul des villes d’Europe occidentale au classement. Ainsi Melbourne et Sydney occupent les places revendiquées l’année dernière par des villes telles que Francfort et Amsterdam qui ne font plus partie du top 10.

« L’augmentation des cas de grèves des travailleurs et de troubles civils a nui à leur cote de stabilité », estime l’EIU. En France, par exemple, les protestations contre la réforme des retraites ont ébranlé les rangs de ses villes ».

Par ailleurs, les grandes villes du Royaume-Uni baissent aussi au classement. Edimbourg passe de la 35e à la 58e place, Manchester de la 28e à la 44e et Londres de la 34e à la 46e place.

« Aucune de ces villes n’a connu une baisse particulièrement prononcée de ses scores d’indice, mais elles n’ont pas réussi à réaliser les gains que de nombreuses autres villes, en particulier celles d’Asie, ont réalisés l’année dernière », précise toutefois l’EIU.

De grands progrès en Asie-Pacifique

Car c’est l’autre apprentissage de l’indice de la qualité de vie 2023 : les villes d’Asie-Pacifique ont réalisé les gains les plus importants. Alors que Melbourne et Sydney ont rejoint le top 10 des villes les plus agréables à vivre, la plus grande ascension est la ville néo-zélandaise de Wellington, qui a fait un bond remarquable de 35 places, à la 23e position. Le deuxième plus grand bond en avant revient à Auckland, et le troisième est Perth, en Australie.

« Au total, huit des dix meilleurs « performeurs » de notre classement sont originaires de la région Asie-Pacifique, avec des villes comme Hanoï (Vietnam) et Kuala Lumpur (Malaisie) qui bondissent également vers le haut », notent les auteurs de l’enquête.

Stabilité, le seul critère de l’Indice en baisse

Globalement, les scores concernant la santé, l’éducation et dans une moindre mesure les infrastructures, la culture et l’environnement augmentent, ceux associés à la stabilité reculent.

Si on exclue les zones de conflits, l’inflation, les pénuries de certaines marchandises ou l’insatisfaction à l’égard des conditions de travail ont en effet déclenché des protestations donnant lieu à des grèves et manifestations.

Mais « la baisse de nos cotes de stabilité globales a été modeste, car des révisions à la hausse dans de nombreuses villes d’Europe de l’Est (qui présentaient une menace accrue de conflit militaire en 2022) et au Canada (qui a fait face à des manifestations anti-vaccins l’année dernière) ont presque compensé les baisses ailleurs », tempère l’EIU.

Reste que de nombreux facteurs entretiennent l’instabilité, comme les prix élevés des matières premières, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, les prix élevés des denrées alimentaires et de l’énergie, ou encore la faiblesse de la monnaie par rapport au dollar américain.

Et « la hausse des taux d’intérêt aux États-Unis et en Europe a accru le risque d’une augmentation des faillites, les faillites bancaires et les difficultés économiques. Les tensions sur l’ordre public et les vents contraires économiques ont également augmenté les cas de criminalité dans certaines villes, et ceux-ci continueront d’être un risque pour l’avenir », analyse l’EIU, qui conclue : « Tout cela suggère que les scores de stabilité de notre indice de qualité de vie ne se rétabliront probablement pas rapidement ».

A savoir : la méthode utilisée par l’EIU

Chaque ville se voit attribuer une note de confort relatif pour plus de 30 facteurs qualitatifs et quantitatifs dans cinq grandes catégories : stabilité, soins de santé, culture et environnement, éducation et infrastructure. Les scores sont ensuite compilés et pondérés pour fournir un score de 1 à 100, où 1 est considéré comme intolérable et 100 est considéré comme idéal. La cote d’habitabilité est fournie à la fois comme note globale et comme note pour chaque catégorie.

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