5 films à voir avant de mourir

Nicolas Galita
Dépenser, repenser
5 min readJul 21, 2018

Je rappelle que, dans cette série d’articles, je partage ici les choses qui m’ont mis des claques sur ma vision du monde. Il ne s’agit donc pas ici de mon classement des meilleurs films au sens artistique du terme, mais bien ceux qui ont eu le plus d’impact sur moi.

#1 | The Social Network

Je ne pourrais pas dire ce qui m’a saisi en particulier dans ce film. Tout est pipé dans l’histoire (si vous voulez lire une histoire plus fidèle vous pouvez lire The Facebook Effect). Le film n’est pas forcément faux mais la manière de raconter prête à confusion. Par exemple la croissance de Facebook a été un phénomène long, maîtrisé et angoissant. Dans le film c’est un claquement de doigt, une phrase choc et du champagne.

Il n’empêche que c’est le type de film qui vous insuffle une énergie et une inspiration incroyables.

#2 | The Man from Earth

Ce film est trop peu connu pour que je me permette de vous le spoiler (même en vous prévenant) donc je ne vous dirai pas tout ce qui est incroyable. Cependant je peux quand même vous dire que c’est une expérience déroutante car c’est un film qui tient uniquement sur les dialogues. Les personnages ne quittent quasiment pas la pièce de départ et l’action est en temps réel.

Ensuite le concept : un professeur prétend être un homme des cavernes qui aurait survécu jusqu’à notre époque. S’ensuit une discussion où tout le monde essaie de prouver qu’il ment. J’adorerais vous parler plus en détails de ce qui est dit mais je ne peux pas vous gâcher le plaisir de découvrir. Disons seulement que la perspective historique apportée sur certains grands événements de l’humanité est bouleversante.

#3 | Kick-Ass

La claque de ce film c’est le questionnement du héros : pourquoi personne n’a jamais essayé de devenir un superhéros ? Avec tous les milliardaires du monde, pourquoi aucun n’est Batman ?

La réponse à cette question est évidente : parce que dans la vraie vie on peut mourir. Mais ce qui est intéressant c’est la question que cela soulève de manière plus générale : faire quelque chose que toute la société pense impossible. Comment on démarre l’étincelle d’une rupture de monde. Sans trop de naïveté. (Mais naïvement quand même, faut pas déconner : ça reste un film d’Hollywood).

#4 | Demain

Ce film est un concentré de claques. En fait ce film est même un hymne à la claque. Le principe c’est étudier les grands sujet humains : la nourriture, la monnaie, l’organisation politique…et d’aller voir ce qui se fait déjà de mieux. Et ça change tout. Ce n’est pas de la spéculation, toutes les solutions proposées pour demain existent aujourd’hui. Or, voir des villes ou des pays qui sont à ce point plus avancés que nous sur certains sujets c’est un vrai bouleversement mental.

Parmi les claques à prendre:

- nous ne sommes pas en démocratie,
- la monnaie n’est pas créée par l’Etat mais bien par les banques privées,
- les multinationales de l’agro-alimentaires ne sont que des sur-traitants des petits producteurs : elles ne produisent presque rien.

Petit bonus, la chanson magistrale en BO : Everybody knows, version Rufus Wainwright.

“Everybody knows that the boat is leaking
Everybody knows that the captain lied
Everybody got this broken feeling
Like their father or their dog just died

Everybody talking to their pockets
Everybody wants a box of chocolates”

#5 | Star Wars Episode III : Revenge of the Sith

Je sais, je sais, je sais. J’entends déjà les puristes crier. Entre ceux qui pensent que Star Wars n’est pas une vraie oeuvre cinématographique et ceux qui pensent que seule la première trilogie vaut le coup, c’est dur d’aimer ce film. Pourtant c’est mon préféré parmi les 7 qui existent au moment où j’écris (même au-delà de la claque).

[Atention : ce qui va suivre est un spoiler si vous n’avez vu aucun des films. Ça ne l’est pas si vous avez vu au moins l’épisode 6 de Star Wars.]

Si je m’en tiens uniquement au critère claque : ce qui m’intéresse dans ce film c’est le récit d’un homme qui sombre et qui emporte avec lui tout une civilisation. Et, ce qui est fascinant c’est qu’il sombre par amour. Le côté Oedipe est également marrant dans la mesure où il provoque son destin en essayant de s’y échapper.

Dans le même temps, vous avez la démocratie qui s’effondre dans une manoeuvre politique librement inspirée de celle d’Hitler avec l’incendie du parlement allemand. Là où c’est fascinant c’est que ça montre comment le terrorisme peut rendre des foules bizarrement enthousiastes à l’idée d’instaurer une dictature pour les protéger.

Ensuite, ça pose aussi la question de la définition du terrorisme. Palpatine ne ment pas quand il décrit les Jedi comme des terroristes : ce sont bien des gens qui ont utilisé la violence politique pour lui prendre le pouvoir alors qu’il est légitiment élu. C’est pour ça que si vous allez sur l’article wikipédia sur le terrorisme vous y trouverez que le mot même est controversé. Il est quasiment impossible de définir proprement ce qu’est un terroriste. Par définition, le terroriste pense agir pour un bien légitime face à un mal légal.

Enfin, ce qui m’intéresse dans ce film c’est aussi le concept de réussir à rendre captivante une histoire pourtant connue d’avance. Les gens qui, comme moi, sont nés avant 1990 ont vu les épisodes dans l’ordre 4, 5, 6, 1, 2, 3. Ce qui veut dire qu’on connaît déjà la fin de l’épisode 2 et le début de l’épisode 4 au moment de voir le 3. On connaît donc le commencement et la fin de l’histoire. On connaît le destin. Mais on se laisse balloter à l’intérieur, impuissants. Comme le héros.

Hey, attends :D

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Nicolas Galita
Dépenser, repenser

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