Qui sont les femmes qui font bouger le web 3 ? — Part I

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À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, DANAE.IO souhaite mettre en lumière une galerie de portraits autour de femmes inspirantes qui s’engagent quotidiennement dans l’univers de la création digitale et de la tech.

Elles sont galeristes, curatrices, entrepreneures, artistes, militantes, CEO, etc. guidées par un même dénominateur commun : la démocratisation du web 3 !

Un terrain de création fertile où tout un chacun peut y trouver sa place et son inspiration, ouvrant la voie vers un champ des possibles infini.

Cette sélection non exhaustive de personnalités inspirantes est la première d’une longue liste, car DANAE.IO s’engage à régulièrement partager les actualités et parcours des acteurs audacieux du marché de l’art numérique et du web 3.

Les femmes qui agitent le monde de l’Art

Fanny Lakoubay

Fanny Lakoubay est une conseillère et conservatrice d’art numérique basée à New York, à la tête de LAL ART Advisory. Avec plus de 14 ans d’expérience dans ce domaine, elle accompagne quotidiennement les acteurs du marché de l’art, les entreprises ou les grandes fortunes à appréhender la sphère du Web3 et à collectionner de l’art numérique. Évangéliser n’est pas un vain mot pour qualifier les différentes initiatives de Fanny Lakoubay. Créant des passerelles entre Web2 et Web3, elle donne à chacun la possibilité de gagner en indépendance, de participer à l’émergence d’un marché de l’art numérique et d’ouvrir le champ des possibles en création, sans oublier une prise de conscience sur l’impact environnemental. Fanny Lakoubay anime notamment des ateliers pour les artistes souhaitant inclure dans leur pratique les NFT et la blockchain, met en place des cours Art+Tech au Sotheby’s Institute of Art. Elle a accompagné de nombreux projets pionniers NFT de la genèse jusqu’à leur création pour n’en citer que quelques-uns : MoCDA, New Art Academy, The Contemporary And Digital Art Fair (CADAF), Snark art, Green NFT, RadicalxChang, Foundation, We are Museums. Pour finir, elle intervient auprès de grandes institutions telles que Christie’s Auction House, Artnet ou encore la Société Générale Bank.

À ses heures perdues, Fanny Lakoubay emprunte également sa plus belle plume et partage sa vision dans de nombreux articles et plusieurs newsletters. À titre d’exemple : https://www.lequotidiendelart.com/articles/22355-les-nft-sont-morts-vive-le-crypto-art.html

Serena Tabacchi

Serena Tabacchi est la directrice et co-fondatrice du MOCDA, le Musée d’Art Contemporain Digital. Avant cela, elle a travaillé pour le prestigieux TATE Museum et fut curatrice des premières expositions internationales NFT, ainsi que d’événements et de foires clés, dédiées à ce format (NFT London, CADAF, CI Bloom).

Serena Tabacchi a également organisé des expositions d’art numérique pour des musées et des fondations tels que le Museo della Permanente, le Musée MAXXI et la Fondazione Palazzo Strozzi.

Serena Tabacchi fut aussi commissaire de la première vente aux enchères d’art NFT en Italie avec la maison de vente CAMBI. En outre, elle fait partie intégrante du conseil d’administration de la Blockchain Game Alliance (BGA) et œuvre en tant que responsable de partenariats pour Sandbox et Cinello.

Eleonora Brizi

Eleonora Brizi a débuté sa carrière en se spécialisant dans l’art contemporain chinois. Établie à Pekin pendant six ans, elle a collaboré avec l’artiste Ai Weiwei et Jérôme Sans.

Eleonora Brizi explore les possibilités et les enjeux de la technologie blockchain et son application à l’art. Très active dans la communauté florissante des créateurs de crypto-monnaies, elle participe et promeut de nombreux projets Web3. En 2018, elle a fondé Breezy Art, un pôle de curation d’art qui se situe à la croisée de l’art et de la technologie. À travers la curation d’art et la création de contenu, Breezy Art soutient également tous les bâtisseurs et créateurs d’un monde décentralisé et libre.

Véritable esprit de son temps, Eleonora Brizi a trouvé dans la décentralisation et l’art une réponse pour améliorer le monde grâce à l’innovation et à la création de nouveaux territoires de création.

https://www.breezyart.io

Valérie Hasson-Benillouche

Valérie Hasson-Benillouche est une véritable pionnière engagée dans le monde de l’art numérique. Elle a découvert sa passion pour l’art au cours de ses voyages à travers le monde, après avoir travaillé dans l’industrie de la mode. Valérie Hasson-Benillouche a créé et exporté ses propres objets de design à travers sa société Antipodes, avant de se lancer dans la conception d’intérieurs et de conseiller ses clients sur leurs acquisitions d’art. En 2010, elle fonde la galerie Charlot à Paris, la première galerie représentant et exposant exclusivement des artistes numériques. Par la suite, une seconde succursale a été dévoilée à Tel Aviv en 2017. Valérie Hasson-Benillouche a participé à divers événements culturels, notamment en tant que partenaire du festival Nemo, membre du jury d’Arcadi et Laguna Price Venezia, et membre de la Fondation FHDN (Fondation pour les Humanités, le Digital et le Numérique). Avec son équipe, elle déploie toute son énergie pour développer et pérenniser un marché de l’art numérique.

Sarah Meyohas

Sarah Meyohas est une artiste conceptuelle dont le travail explore les intersections entre l’art, la technologie et la finance. Elle s’attache à retranscrire de façon intelligible la manière dont les technologies influent sur nos sociétés contemporaines créant des interconnexions un nouveau langage verbal et physique. En février 2023, le Centre Pompidou fait l’acquisition d’un ensemble d’œuvres de 18 NFT issus 13 artistes français et internationaux de premier plan dont Sarah Meyohas avec Bitchcoin, Cloud of Petals. Cette œuvre explore l’avenir du travail face à l’automatisation et à (re)considérer le paradoxe des évaluations subjectives de la notion de beauté.

Avant cette acquisition, Sarah Meyohas avait déjà exposé dans de nombreuses institutions prestigieuses à travers le monde, notamment le Barbican Centre de Londres, le Jameel Arts Center de Dubaï et le Ming Contemporary Art Museum de Shanghai. Elle est également représentée par la galerie Marianne Boesky et a été nommée par Forbes dans la liste des 30 personnalités à suivre de moins de 30 ans en 2017.

À travers ses œuvres, Sarah Meyohas remet en question notre compréhension de la finance et de l’économie en utilisant des techniques numériques innovantes. Son approche unique a attiré l’attention des collectionneurs et des musées, y compris le Centre Pompidou, qui rejoint ainsi d’autres institutions de renom dans l’acquisition d’œuvres d’art “nouveaux médias” pionnier depuis la fin des années 1970.

Lynn Hershman Leeson

Lynn Hershman Leeson est l’une des premières et des plus influentes artistes dont les travaux interrogent la place de la technologie dans la vie humaine. En 2022, elle a reçu une mention spéciale du jury pour sa participation à la 59e exposition d’art internationale de La Biennale di Venezia — The Milk of Dreams.

Cette récompense lui a été décernée pour son indexation des préoccupations cybernétiques qui parcourent les expositions de manière éclairante et puissante, tout en incluant des moments visionnaires de sa pratique précoce qui ont prévu l’influence de la technologie dans notre vie quotidienne, selon les mots du jury.

Au cours des cinq dernières décennies, Lynn Hershman Leeson a produit des œuvres innovantes dans les domaines de la photographie, de la performance, de la vidéo, du film et de l’installation interactive. Elle est connue pour ses interrogations sur les notions d’identité, de genre, de sexualité, ainsi que sur l’impact des nouvelles technologies sur la société et sur la vie quotidienne. En 2002, elle a créé Agent Ruby, une œuvre en ligne sur l’intelligence artificielle qui a été exposée sur le site Web du SFMoMA.

En 2022, elle a également réalisé l’une de ses premières œuvres en NFT, Final Transformation #2, acquise par le SFMoMA et offerte à la collection permanente. La pièce combine un extrait de son film de 1997, Conceiving Ada, qui explore l’héritage féministe d’Ada Lovelace, la mathématicienne qui a écrit le premier programme informatique au XIXe siècle, avec une référence textuelle à son installation Room #8 de 2006, qui présente une fiole d’ADN synthétique dans un miroir.

En somme, Lynn Hershman Leeson est une artiste novatrice et engagée, qui a su anticiper les enjeux de notre monde technologique contemporain et les questionner à travers une pratique artistique multidisciplinaire et avant-gardiste.

Albertine Meunier

Albertine Meunier (alias Catherine Ramus) est une pionnière de l’art dit numérique depuis 1998. Albertine Meunier est l’alter-égo, l’identité d’artiste du net de Catherine Ramus, deux identités dans un même corps au parcours pluriel, en passant d’ingénieur en optoélectronique, de chercheuse, à chef de projet Internet à artiste.

Évoluant, détournant et questionnant sans cesse le domaine de l’innovation web, Albertine Meunier utilise Internet comme matière de création, y intégrant une notion esthétique, vivante et critique. Par le détournement, elle analyse ce réseau qui est à même de nous déterminer et parfois de nous manipuler. Elle donne une réalité tangible à l’intangible, aborde les réseaux et le net sous un regard critique, détourné, non dénué d’un certain humour, générant une nouvelle forme d’esthétisme.

Albertine Meunier affectionne particulièrement les formes simples et minimales, parfois “bricolées”, plutôt que des dispositifs numériques hyper-techniques. Ses travaux ont une dimension critique et questionnent les grands acteurs de l’internet tels que Google, Twitter ou Facebook ainsi que le monde numérique qui nous entoure.

En 2016, l’artiste fut nommée Chevalier de la Légion d’Honneur et ses travaux furent exposés dans de nombreuses institutions prestigieuses telles que le Centre Pompidou, la Cité des Sciences et de l’industrie, le collège des Bernardins et la Bibliothèque nationale de France.

Si vous êtes de passage dans le sud de la France, direction le Musée Granet d’Aix en Provence qui intègre actuellement (et jusqu’à fin mars) des créations NFT à une exposition et à sa collection. Parmi les travaux exposés, retrouvez ceux d’Albertine Meunier, et de Lynn Hershman Leeson.

Judy Chicago

Judy Chicago est une artiste féministe américaine, éducatrice artistique et écrivaine célèbre pour ses grandes installations artistiques collaboratives sur les images de la naissance et de la création, qui examinent le rôle des femmes dans l’histoire et la culture. Dans les années 1970, elle a fondé le premier programme d’art féministe aux États-Unis à l’Université d’État de Californie à Fresno et a agi en tant que catalyseur autour de l’art et l’éducation artistique. L’artiste est également connue pour son œuvre “The Dinner Party”, qui célèbre les réalisations des femmes tout au long de l’histoire et est largement considérée comme l’une des premières grandes œuvres d’art féministe. Elle a été incluse dans la liste des “100 personnes les plus influentes de l’année” publiée par le célèbre magazine Time en 2018.

En collaboration avec l’artiste et militante russe Nadya Tolokonnikova, Judy Chicago est à l’initiative d’un d’un projet artistique participatif sur la blockchain : What if Women Ruled the World. Le concept ? Tous ceux qui partagent les valeurs féministes sont invités à se réunir et à faire entendre leur voix en répondant à plusieurs questions. Les messages écrits et vidéos permettront de créer des oeuvres NFT collaboratives. Ce projet a pris pour point de départ les bannières inspirantes de Chicago “What If Women Ruled the World”, créées en collaboration avec Maria Grazia Chiuri pour le défilé haute couture Dior Printemps-Été 2020.

​​Ce projet est soutenu par DMINTI, qui collabore avec des artistes contemporains et émergents dans le monde de l’art numérique et traditionnel pour créer et mettre en avant des expériences artistiques numériques et Web3 uniques. Dans le cadre de l’exposition Nexus Femina, DANAE.IO a eu le plaisir de collaborer avec DMINTI pour présenter ce projet au sein du Lieu37.

Inés Alpha

Inés Alpha est une artiste numérique de renommée internationale. Autodidacte dans l’âme, elle a su très tôt s’initier aux nouvelles technologies, élargissant ainsi sa palette de création. Inés Alpha crée un univers unique qui lui est propre où le corps devient augmenté, rêvé, se générant ainsi une nouvelle mue.

Fusionnant le maquillage et la technologie, Inés Alpha développe une approche avant-gardiste : le maquillage 3D. Elle repousse les limites du maquillage, travaille sur les corps et explore l’autonomisation à l’ère d’Internet en créant ses propres récits futuristes et poétiques. Inés Alpha attache à ses œuvres une dimension critique et pose la question de la représentation du corps entre réalité et virtualité en revisitant les concepts de la beauté.

Avant-gardiste, Inés Alpha s’est lancée dans des projets NFT notamment en collaboration avec The Caring Gallery et DANAE.IO.

Inés Alpha collabore notamment avec des grands noms de l’industries du luxe (Dior, Burberry, etc.), de la presse (Vogue, i-D, Wired, etc.), ou encore avec des artistes internationaux (Charli XCX, BIBI, etc.). Elle a également exposé à Art Basel Miami, MAD, Tate Modern, au Maat, etc.

Claire Silver

Claire Silver est une artiste qui collabore avec l’Intelligence Artificielle pour produire des œuvres d’art qui évoquent chez le spectateur une vérité indicible. Ensemble, ils créent des œuvres qui sont plus grandes que ce que chacun pourrait faire seul, ni l’un ni l’autre n’étant plus important dans le processus. Le processus de création de Claire Silver reflète sa génération. Elle a grandi dans un monde analogique qui s’est progressivement transformé en un monde de plus en plus digital. L’artiste travaille avec l’huile, l’acrylique, GAN (Artbreeder), Procreate, le collage, la photographie, et bien plus encore. Elle mélange souvent le style classique et le mythe dans son art, produisant des œuvres qui sont à la fois familières et étranges. Elle espère que l’entraînement de l’IA sur un style de peinture traditionnel contribuera à façonner et à redéfinir notre culture collective.

Claire explore des thèmes tels que la vulnérabilité, le traumatisme, le handicap, la hiérarchie sociale, l’innocence et la divinité, et se questionne sur le rôle qu’ils joueront dans notre futur transhumaniste. Elle ne prend pas position sur le fait que l’IA soit bonne ou mauvaise, mais considère qu’elle est comme un peintre des cavernes qui peint le feu.

Avec l’avènement de l’IA, pour la première fois, la barrière de la compétence est balayée, être humain et IA entrent en symbiose sans s’annihiler, chacun créant un écho créateur chez l’autre.

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Network for digital creation and its copyright management, helping art galleries and cultural institutions engage in the NFT space