A contresens…

A contre-pied, j’ai toujours aimé être à contre-courant…tuant les habitudes, la routine, l’ennui, l’angoisse du temps qui passe…

Aller à gauche quand tout le monde va à droite, penser différemment, ne pas se sentir toujours à ma place…mais d’ailleurs où est ma place ? Se marginaliser, sortir du lot, se démarquer…et à la fois ressembler à « madame tout le monde », vêtue du même uniforme standard, le jean basket, vie bien rangée, organisée, cadrée, avec quelques folies passagères mais rien d’extravagant… Introvertie et pourtant…cela bouillonne en moi, cela ne demande qu’à sortir, se répandre, exploser…

Qui suis-je ? Qu’est-ce qui me caractérise ? Qu’est-ce que j’aime, je déteste ? Qu’est-ce qui me fait vibrer, rêver ?

Se laisser porter par l’intuition, lâcher prise, sentir et ressentir…ETRE tout simplement pour devenir soi.

Août 2017, je renais, je vis, je puise en moi, je vais vers les autres et à la rencontre de moi-même. Je glisse dans mes entrailles, la profondeur de mon âme…Je fais un voyage, certainement le plus important, un voyage intérieur, intime. Si intime, en touchant le plus proche de moi. Que dis-je ? En tentant de toucher ce qui résonne en moi car se connaît-on vraiment ? L’identité d’une personne peut changer tellement. La femme que je suis actuellement est différente de celle du passé et certainement celle du futur. Je touche à l’éphémère de la Vie, au mouvement de la vie. Ne serait-elle pas qu’un jeu après tout ? Une danse ? Quel est le sens de la vie ?

Car au fond, la vie c’est quoi ? C’est juste respirer : elle ne tient qu’à un souffle, un simple souffle, ironie du sort qui peut s’éteindre du jour au lendemain. Et on y tient à cette vie menant un rythme effréné, pour ne pas se retrouver seul face au vide, à l’ennui, à la mort. La peur de la mort, tiens celle-ci on l’évite, on veut l’oublier, la ranger dans une petite case et quand elle revient au galop, les angoisses, les larmes, les cris de douleur resurgissent. On tente de faire face…la vie continue comme on dit ! Force est de constater que nous ne sommes que de passage sur cette Terre, que des nomades de l’univers. Chacun doit trouver sa place dans ce monde. C’est ce que je fais ces derniers mois grâce à mon introspection…

Je cherche, creuse, glisse, tombe, me relève, sursaute, explose, ralentit, grandit.

J’apprends à aimer la vie, car cela on ne me l’a pas appris. Je sais obéir, m’adapter tel un caméléon…mais observer la beauté de la vie, sentir, ressentir son corps et son esprit…on a plutôt tenté de me le faire oublier. Car il me semble que chaque enfant a cette soif de vivre, cette faim de découvrir le monde qui l’entoure. Mais les adultes, pensant bien faire la plupart du temps, au contraire, déconstruisent, cassent cette spontanéité. Ils montrent le chemin par des règles, injonctions, conseils…Les fameux « sois fort, beau, intelligent, parfait » ou bien « fais plaisir, fais des efforts ». Alors qu’un enfant a juste besoin d’un guide, un accompagnateur pour trouver sa propre voie, pas celle d’un autre, d’un adulte.

J’apprends à m’aimer, ça aussi, on ne me l’a pas appris. Et je n’ai pas non plus osé m’aimer. Je m’autorise enfin à être, vivre, vibrer…libérée de mes peurs !

A présent, donc j’observe ce qui se passe en moi à chaque instant. Je vis au présent, dans la plénitude de l’instant, accepter d’aller à la dérive et d’avancer.

Quel sens donner à MA vie ? La créer par le rêve, la surprise, l’exploration…

Où vais-je ? Dans quelle direction ? A droite ? A gauche ? J’hésite…à petit pas, j’avance sur le chemin de ma paix intérieure.

Ce texte a été écrit dans le cadre des ateliers “L’écriture en Mouvement” animé par Marion Soeur-Warain.

• Prochaines dates d’ateliers à Paris :

5 mai, 25 mai et 6 juin 2018 — Studios Micadanses

Inscriptions & Infos : https://www.weezevent.com/l-ecriture-en-mouvement-danses-mots