Une Explication de DAOstack en Termes Assez Simples

Original article in English here.

Résumé

DAOstack est conçu pour catalyser l’avenir de la collaboration. C’est une plate-forme de gouvernance décentralisée qui permet aux collectivités de s’auto-organiser autour d’objectifs ou de valeurs partagés, facilement et efficacement. DAOstack est parfois appelé système d’exploitation pour l’intelligence collective ou Wordpress pour les DAO.

La plate-forme, lancée au printemps 2018, comprend un cadre de contrat intelligent modulaire, un environnement de développement JavaScript convivial et une interface utilisateur intuitive permettant à quiconque de participer à une organisation décentralisée sans connaissances techniques.

Cet article explique pourquoi une telle plate-forme est précieuse, les composants du stack et son fonctionnement dans des cas d’utilisation réels. De plus, nous aborderons l’utilité de GEN, le crypto-token natif de l’écosystème DAOstack, et de Genesis DAO, la première organisation décentralisée à se former à l’aide de DAOstack.

Le besoin

Historiquement, lorsqu’il était nécessaire de coordonner de grands groupes de personnes et de les orienter vers une action collective, les humains se sont appuyés sur des systèmes de hiérarchie descendante, comme dans les entreprises, les gouvernements et les armées. Il est assez facile de pointer le navire lorsque vous n’avez qu’un capitaine ou une petite équipe de navigateurs.

Un problème majeur des hiérarchies descendantes est qu’elles contiennent des points d’échec concentrés, car les individus peuvent être soumis à une mauvaise influence, à un comportement médiocre ou à un mauvais jugement. De plus, les intérêts des quelques puissants sont souvent mal alignés avec ceux des moins puissants, laissant les décideurs souvent incités à agir contre le bien commun.

Une alternative intéressante est apparue sous la forme d’un mouvement de décentralisation, dans lequel des réseaux de pairs s’auto-organisent pour agir collectivement sans ces centres de pouvoir concentrés. Un tel type d’organisation est maintenant connu sous le nom de DAO, ou organisation autonome décentralisée.

Dans un DAO, un réseau de peers code ses protocoles pour la prise de décision dans la blockchain. Il repose sur des contrats intelligents — généralement exécutés sur le réseau Ethereum — pour être l’arbitre qui calculera les votes et réalisera la volonté du peuple.

C’est un concept populaire parce qu’il promet « d’éliminer l’intermédiaire » — et le patron, d’ailleurs — ainsi que de contourner les mécanismes de financement centralisés tels que le capital-risque en faveur du financement participatif. Imaginez des milliers de personnes travaillant ensemble pour résoudre des problèmes mondiaux majeurs, avec des récompenses réparties en fonction de la valeur apportée et des décisions prises grâce à la sagesse de la foule. Il peut s’agir de Facebook ou d’Amazon mais appartenant aux utilisateurs ; un fonds de couverture sans personne qui se remplit les poches ; ou même des équivalents de BP ou ExxonMobil, entraînés par les personnes et pour les personnes (et la planète).

Jusqu’à présent, toutefois, les DAO sont restés en grande partie une idée abstraite, pas encore utilisée dans la pratique, sauf dans quelques cas limités. Et le mouvement de décentralisation n’a pas encore évolué.

Il se trouve que la décentralisation pose des problèmes majeurs.

Le plus important est peut-être l’inefficacité. Si vous donnez la parole à tout le monde, les choses peuvent devenir très bruyantes très rapidement, comme une réunion d’association de quartier agaçante multipliée par mille. Plus vous répartissez le pouvoir décisionnel au sein d’une organisation, plus vous risquez d’enlacer tout le monde dans un océan de processus décisionnel, ce qui rend difficile l’obtention d’un consensus, ou les deux.

Par conséquent, si vous souhaitez coordonner efficacement une foule, vous avez besoin de technologies non seulement pour faire des propositions et compter les votes, mais également pour gérer l’attention collective. Vous avez besoin de moyens pour déterminer qui peut faire des propositions et comment. Vous avez besoin de moyens pour déterminer quelles propositions doivent réellement attirer l’attention des votants — un peu comme des moyens de voter sur quoi voter. Et vous avez besoin de moyens pour déterminer qui devrait être impliqué dans chaque décision, en fonction de la réputation ou de la crédibilité du sujet.

Vous voulez également qu’aucun de ces mécanismes ne soit vulnérable à la corruption, c’est-à-dire que vous ne voulez pas d’influence facilement achetée et vendue. Vous voulez que chacun soit incité à agir en harmonie avec le plus grand bien. Et vous voulez que tous ces systèmes soient suffisamment robustes pour pouvoir évoluer afin de fournir des alternatives viables aux télécoms, aux géants pétroliers, aux réseaux sociaux, etc.

Pour résoudre un problème aussi complexe, nous avons besoin d’une solution élégante et adaptable.

L’approche

Le premier principe de la conception du DAOstack n’était pas de construire un protocole spécifique ni une application spécifique, mais plutôt de construire le sol, le terrain à partir duquel tout un écosystème peut se développer et prospérer. — Architecte DAOstack Matan Field

Lorsque les créateurs de DAOstack se sont mis à la recherche d’une solution architecturale pour la gouvernance décentralisée, ils ont reconnu que, compte tenu de la complexité du problème, les meilleures solutions n’apparaissent qu’avec le temps, d’autant plus que les besoins varient selon les cas d’utilisation.

Donc, avant tout, ils ont conçu DAOstack pour qu’il ne soit pas une offre fixe dans la gouvernance décentralisée, mais plutôt un bac à sable pour les expérimentations en cours, dans lequel des éléments d’infrastructure de gouvernance peuvent être facilement combinés et adaptés pour chaque organisation, comme des blocs LEGO ou des modèles WordPress.

Ils souhaitaient également proposer aux utilisateurs de multiples façons d’interagir avec le système, afin que celui-ci réponde aux besoins de tous, des programmeurs en gouvernance de blockchain aux participants DAO les plus technophobes. Ils souhaitaient également faciliter la création d’applications frontales personnalisées à partir du stack du stack, car ils réalisaient que de nombreux cas d’utilisation nécessiteraient leur propre interface.

En tenant compte de toutes ces considérations, l’équipe a créé « le DAOstack » — comme l’appelle souvent la technologie — d’origine, modulaire en son centre et en open source.

Le DAO Stack

Arc

La couche de base du stack, appelée Arc, comprend les éléments d’infrastructure de gouvernance mentionnés précédemment. Il s’agit d’une bibliothèque de contrats intelligents implémentés sur la blockchain Ethereum, chacun représentant des éléments fonctionnels pouvant être combinés, mis en correspondance et même modifiés afin de créer le protocole de gouvernance complet pour tout DAO donné.

Arc est le produit de plusieurs années de recherches menées par certains des plus grands spécialistes de la gouvernance décentralisée pour rendre des systèmes à la fois (a) résilients aux mauvais agissements et (b) efficaces et évolutifs.

Parce que Arc est écrit en code Solidity, les utilisateurs les plus enclins à interagir avec le stack à ce niveau seront les programmeurs. En fait, DAOstack envisage un écosystème dans lequel les développeurs adaptent régulièrement les contrats intelligents pour créer des solutions de gouvernance alternatives que tout le monde peut adopter, tout comme n’importe qui peut créer des modèles WordPress et les mettre à la disposition des autres.

Arc.js

Arc.js est une bibliothèque JavaScript qui permet aux développeurs front-end de créer facilement des applications sur Arc sans être familiarisé avec Solidity ou la blockchain.

Avec Arc.js, toute organisation ou industrie a la possibilité de créer une interface personnalisée adaptée à ses propres cas d’utilisation. DAOstack envisage à terme des centaines, voire des milliers, de tels Dapps (applications décentralisées) déployés sur Arc.js.

Le Layer de l’application

La plupart des utilisateurs de DAOstack ne seront ni des développeurs blockchain ni des ingénieurs en logiciels, mais des participants à des organisations décentralisées et, dans certains cas, des créateurs d’entre elles. Ces personnes interagiront avec le stack DAO principalement par l’intermédiaire des Dapp construits sur Arc.js et Arc.

Il pourrait y avoir une Dapp pour les DAO sportifs, dans laquelle les fans possèdent collectivement des équipes et dirigent leurs actions; un autre pour les services de musique sans intermédiaire, comme un Spotify décentralisé; et un autre pour les organisations professionnelles. Sapien utilise DAOstack pour créer un réseau d’informations sociales, tandis que Menlo crée une plate-forme pour le financement décentralisé de projets blockchain, tandis que Cultu.re envisage de créer un système mondial d’identité entre pairs et de systèmes de contrats similaires à ceux des nations et des États.

Alchemy

La première application construite sur la pile est Alchemy, une interface utilisateur intuitive pour la budgétisation et l’allocation de ressources pour les organisations décentralisées. Avec Alchemy, n’importe qui pourra créer un DAO en quelques clics, créer un crypto-token ERC20 si nécessaire et inviter d’autres personnes à participer à un pôle décisionnel et de partage des talents.

Dans les premières versions d’Alchemy (démo MVP ici), les participants seront en mesure de créer et de voter sur des propositions, de transférer automatiquement des fonds lorsque les propositions seront approuvées, et de récompenser les contributeurs avec des tokens et une réputation (pouvoir de vote). Alchemy comprend également une fonction de prédiction de marché, fonctionnant en parallèle avec l’appareil de vote, qui aidera les organisations à hiérarchiser les propositions importantes. Nous en dirons plus sur la fonctionnalité de prédiction prochainement.

La future feuille de route pour Alchemy comprend une plus grande personnalisabilité, une intégration avec d’autres outils de collaboration populaires, un support mobile et des systèmes de primes.

Les ArcHives

Les ArcHives constituent un ensemble de registres partagés conçus pour améliorer l’interopérabilité entre les DAO et les Dapps à l’aide d’Arc et d’Arc.js.

• The Hive est un registre d’offres et de demandes utilisé pour améliorer le partage de talents et de ressources au sein de l’écosystème DAOstack.
• Compendium est un registre de modules de gouvernance compatibles avec Arc, créé et géré par la communauté des développeurs DAOstack.
• Mosaic est un registre des DAO dans l’écosystème, organisé par la communauté.

Cas d’utilisation de DAOstack

Au sens le plus large, DAOstack est utile chaque fois qu’il est nécessaire de coordonner un grand groupe de personnes pour prendre des décisions collectivement. En réfléchissant à différents types de décisions qu’un groupe pourrait devoir prendre, nous pouvons imaginer plusieurs catégories de cas d’utilisation.

1. Collaboration pour produire un résultat (« travail »)

Dans les cas où l’objectif est de développer ou de fournir des produits et des services — en gros, une “entreprise” décentralisée, les décisions à prendre concernent souvent la valorisation des contributions individuelles et la budgétisation des projets et autres achats. Quels projets devraient être financés ? Combien doit être payé James pour cet article ou Sally pour cette mise à jour logicielle ? Quel sera le processus de vérification et d’évaluation du travail ? L’organisation doit-elle investir dans tel ou tel espace de bureau, soutien juridique ou cabinet de relations publiques?

Parmi les exemples nous pouvons citer les suivants:

• Un projet de film de 1000 artistes
• Un projet logiciel open-source de 10 000 développeurs
• Une initiative climat de 50 000 scientifiques
• Un réseau d’information collaboratif de 100 000 journalistes

Bientôt, ce type d’organisations pourra utiliser Alchemy pour distribuer collectivement des tokens et une réputation, trouver des collaborateurs et offrir des primes à des professionnels. Ils pourraient également créer une application personnalisée sur le stack si cela répondait mieux à leurs besoins.

2. Gestion des actifs

Ces types de sociétés de gestion prennent principalement des décisions concernant la gestion des actifs et l’allocation des fonds. Devrions-nous investir dans cette entreprise ou cette propriété ? Devrions-nous payer cette réclamation ? Devrions-nous vendre cet actif ?

Les exemples incluent les versions décentralisées des éléments suivants :

• Fonds de risque
• Réseaux d’assurance
• Fonds de bienfaisance
• Les fonds de pension
• Collectifs d’investissement immobilier

3. Curation

Les réseaux de conservation exploitent la sagesse de la foule pour classer la qualité subjective des objets. Quel contenu devrait figurer dans le fil ou dans la newsletter ? Quelle est la fiabilité de cette entreprise ? Quelle est la qualité de la nourriture à ce diner ?

Les exemples incluent les versions décentralisées des éléments suivants :

• Guides de restaurants ou d’hôtels similaires à Yelp ou TripAdvisor
• Flux d’articles ou de vidéos, semblables à des flux de nouvelles sociales ou Reddit
• Listes de sites Web, comme une recherche Google organisée dans le respect de l’environnement

4. Tout ce qui précède

En pratique, de nombreux DAO incluront la prise de décision dans plusieurs catégories. Un projet de logiciel à source ouverte, en plus de récompenser ses contributeurs (cas 1), pourrait collectivement déterminer le code qui sera inclus dans chaque publication ou présenté dans son bulletin d’information (3). Inversement, un réseau social, en plus de gérer du contenu (3), a une entreprise à gérer et doit payer ses développeurs, ses spécialistes du marketing, son personnel juridique, etc. (1). Et l’une ou l’autre des organisations pourrait vouloir investir le produit de ses activités dans d’autres entreprises (2).

Le consensus holographique et le token GEN

«Il existe une tension naturelle entre l’évolutivité, le nombre de décisions qu’un collectif peut prendre dans une période donnée et la résilience, l’incorruptibilité de ces décisions. Nous résolvons cette tension avec un nouveau processus de prise de décision collective, appelé consensus holographique, dans lequel de petits groupes peuvent prendre des décisions au nom de la majorité plus large de manière à garantir un alignement parfait entre les deux.» — Matan Field, architecte de DAOstack

Parlons maintenant des innovations de DAOstack en matière de gouvernance. Je serai bref et donnerai un lien vers d’autres documents pour ceux qui sont intéressés.

Nous avons indiqué précédemment qu’un système de gouvernance doit être résilient face aux mauvaises actions ou à l’influence. Il est donc important de séparer la richesse monétaire — représentée par la propriété symbolique de nombreux DAO — des droits de vote. Si les tokens peuvent être achetés et vendus, et que les tokens représentent une influence, celle-ci est en vente à tout moment, et nous avons une ploutocratie, dans laquelle peu de riches ont le contrôle sur beaucoup moins riches. (Vitalik Buterin, inventeur d’Ethereum, a récemment écrit sur l’augmentation de la ploutocratie parmi les projets de blockchain et sur les dangers du «vote à la pièce».)

Pour tenir compte de la nécessité de la résilience, voire de l’incompatibilité, les modèles de gouvernance de DAOstack séparent la propriété des tokens et le pouvoir de vote en deux devises différentes. DAOstack fait généralement référence au premier — le token fongible et transférable qui est une forme de richesse monétaire — simplement comme un token, ou GEN si nous parlons de ce token spécifique. Le deuxième vote — le pouvoir — il se réfère à la réputation. La réputation ne peut pas être directement transférée d’égal à égal, elle est plutôt distribuée en transmettant des propositions d’attribution de réputation ou en adoptant des protocoles qui entraînent ultérieurement le transfert automatique de la réputation. Par exemple, il peut exister un protocole par lequel la réputation est distribuée pour un travail évalué positivement.

Nous avons également dit précédemment que, pour pouvoir évoluer, un système de gouvernance doit être efficace, ce qui implique de disposer de mécanismes permettant de gérer l’attention du collectif. Il doit veiller à ce que les propositions les plus importantes retiennent l’attention, qu’elles le soient des sous-groupes appropriés et qu’elles soient enclines à agir conformément aux intérêts de la grande majorité.

C’est précisément là que le token GEN entre en jeu. GEN sert de token d’attention à l’intérieur de l’écosystème DAOstack. Avec GEN, vous ne pouvez pas acheter le droit de vote, vous ne pouvez pas voter avec, mais vous pouvez placer une participation pour ou contre une proposition qui influence le fait qu’elle soit ou non portée à l’attention collective des électeurs, des détenteurs de la réputation. Si vous jouez pour des propositions que les détenteurs de réputation passent, vous serez récompensé par plus de GEN. Si vous misez sur une proposition qui échoue, vous perdez votre GEN. Et vice versa si vous jouez contre des propositions.

Ce système de jalonnement constitue en réalité un marché de prédiction parallèle à l’appareil électoral. Il est au cœur de ce que l’on appelle le consensus holographique, la solution de DAOstack au problème de la résilience et de l’extensibilité. «Holographique» fait référence à la manière dont chaque morceau d’hologramme, lorsqu’il est séparé du tout, contient une représentation de l’image entière — analogue à la manière dont un groupe relativement petit d’électeurs peut représenter les intérêts du plus grand tout.

Vous pouvez en apprendre davantage sur le consensus holographique auprès de son architecte principal, Matan Field, dans cette allocution liminaire, ou dans cette vidéo ou transcription de l’interview Ask-Me-Anything.

GEN aura probablement également d’autres utilitaires sur la plate-forme, liés par exemple à The Archives. En outre, GEN sera la devise principale pour la construction de l’écosystème DAOstack lui-même, avec des contributeurs à la plate-forme récompensée dans GEN, et même des investissements dans des projets construits sur la pile mise à disposition dans GEN — conformément à la volonté collective de Genesis DAO .

Le Genesis DAO

Je crois que le DAO Genesis est l’un des aspects les plus intéressants du projet DAOstack. Prévu pour être déployé au printemps 2018, ce sera le premier DAO créé à l’aide de la pile DAO, et il pilotera Alchemy pour gérer collectivement un fonds immédiatement.

Sa mission sera de faire progresser le projet et l’écosystème DAOstack, et il investira dans des propositions principalement de plusieurs types:

1. Le développement ultérieur des composants de la pile DAO, y compris Arc et Arc.js
2. Prise en charge / investissements dans des applications collaboratives (dApp) à intégrer dans la pile DAO
3. Prise en charge / investissements dans des organisations reposant sur la pile DAO

Finalement, le Genesis DAO sera responsable de l’allocation de la majorité des fonds qui devraient être générés par la vente de tokens GEN. Les fonds seront transférés au DAO progressivement au fil du temps, à mesure qu’il montrera une stabilité et une sécurité croissantes. Le DAO Genesis sera également éventuellement capable de frapper de nouveaux tokens GEN après la vente initiale.

La participation à Genesis DAO sera ouverte à tous. Tout le monde pourra créer des propositions ou miser sur GEN pour ou contre le renforcement des propositions. Bien sûr, tout le monde ne pourra pas voter sur les propositions — une certaine réputation au sein du DAO Genesis sera nécessaire pour cela.

L’économie collaborative

«Dans presque tous les domaines de notre vie, nous sommes incités à faire la mauvaise chose. Si nous avions tous l’incitation à faire ce qu’il fallait, nous serions tous dans une situation gagnant-gagnant avec un monde totalement nouveau.» — Matan Field, architecte chez DAOstack

Le Genesis DAO et Alchemy ne sont bien sûr que le début. DAOstack imagine des milliers d’organisations et de Dapps utilisant la pile dans un proche avenir. Et l’intention n’est pas simplement de servir chaque cas d’utilisation individuellement. Il est facile d’imaginer comment, avec une solution évolutive de gouvernance décentralisée en place, la prise de décision peut devenir plus fluide, non seulement au sein de collectivités, mais également entre elles.

En effet, c’est la vision plus large de DAOstack. La plate-forme est conçue pour étayer tout un écosystème d’organisations décentralisées — une communauté de DAO interopérables, capables de partager des talents, des idées et des apprentissages. Les DAO seront même capables d’agir en tant que membres d’autres DAO, créant ainsi un «maillage de DAO» ou un «Internet du travail» fluide dans lequel les collectifs de collectifs sont monnaie courante et dans lequel tout individu peut participer à des dizaines d’OAD différents.

Imaginez ce qui devient possible lorsque des dizaines, voire des centaines de millions de personnes participent à ce type d’économie collaborative — une économie dans laquelle personne ne dispose d’un pouvoir disproportionné, tous sont récompensés proportionnellement à la valeur qu’ils contribuent, et chacun est incité à agir dans l’alignement du bien commun.

Ce n’est pas seulement un scénario passionnant; c’est sans doute une nécessité. De nombreux futuristes pensent que les solutions à certains des plus grands défis mondiaux — climat, pauvreté, terrorisme, risque nucléaire, etc. — ne seront résolues que par le pouvoir de la collaboration décentralisée à grande échelle, ainsi que par le passage généralisé des -trose (ou «rivalité») des structures d’incitation économique en faveur de gagnant-gagnant (ou «anti-rivalité»).

(Pour plus d’informations sur l’économie anticoncurrentielle et le potentiel de DAOstack pour contribuer à sa réalisation, je vous recommande cette interview avec Jordan Greenhall, conseiller de DAOstack.)

Le projet DAOstack, à la base, vise à utiliser la cryptoéconomie et d’autres technologies pour créer des micro-incitations instantanées qui, multipliées par des milliers d’individus et des millions d’instants, créent un climat macroéconomique permettant aux foules de collaborer de manière plus résiliente et efficace que tout autre système existant jusqu’à présent.

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