Lancement DataCity — atelier Bâtiment et aménagement
Lors de la soirée de lancement du programme Data City le 24 novembre dernier, quatre ateliers ont eu lieu. Vous trouverez ici les échanges de l’atelier tournant autour de l’usage des espaces publics, des bâtiments et de leur aménagement.
Intervenants
Alain Renk (HOST architects), Jean-François Authier (SAA Architects), Emmanuel Schneider (Cisco), Catherine Chevauché (SUEZ), Anne Mollet (NEXITY), la Ville de Paris
Modération : Claudio Vandi & Alice Bonnet, NUMA
Challenges
1/ ANALYSE D’USAGE DES ESPACES PUBLICS
Le problème à résoudre : rendre plus en phase les usages, ou de les réorienter.
Le terrain d’expérimentation serait la place de la Nation. Le but est de pouvoir observer un “avant et un après” ré-aménagement.
Les ressources disponibles : l’installation de capteurs par Cisco sur la place de la Nation. Ces capteurs seront installés en janvier pour 1 an. Les données ne sont pas une finalité, et ne seront ni complètes ni exhaustives, et ne remplaceront pas les études qualitatives. Ce sera un outil de remontée d’information. Mais il ne fera pas comprendre les usages. On croisera ces données avec des infos sur la mobilité, la météo, etc.
Emmanuel Schneider (Cisco) : l’espace public et son aménagement peut être transformé, mais il faut pouvoir avoir des indicateurs quantifiables. Par exemple sur le transport aux alentours.
Ville de Paris : aujourd’hui, on connait les techniques d’observation des usages. Or pour les quantifier, on est face à un défi. Cisco propose d’équiper la place de la nation, pour recueillir des données et en déduire un aménagement.
Alain Renk : ici, il faut savoir quels sont les problèmes. Il ne faut pas faire d’analyse théorique des données. il faut faire attention de ne pas retrouver des choses que l’on connait déjà. on a cependant besoin de ces capteurs pour analyser des systèmes de villes qui marchent bien et voir leurs défauts. En bref, amasser des données n’est pas un objectif en soi.
Anne Mollet, NEXITY : Nexity aménage à l’échelle d’un bâtiment, d’un quartier. La difficulté est de partir de 0. Comment faire vivre un espace neuf qui n’a pas d’histoire et créer des espaces publics ?
Ville de Paris : on ne pensait pas que la place de la Republique deviendrait un skate park. Si on avait su, on aurait réaménagé la place autrement. Par ailleurs, la place de la République, qui était un lieu de passage, est devenu un lieu de destination. Et les usages dépassent la place de la République, tout comme ils ne s’arrêtent pas aux frontières de la place de la nation.
Le public propose de collecter des données par rapport à des esquisses d’aménagement temporaire, qui permettrait d’observer les fluctuations des usages, suivant l’aménagement choisi. .
Un problème se pose cependant : celui du coût financier, et de la faisabilité de l’aménagement temporaire d’un espace public.
2/ UTILISATION DES ESPACES INEXPLOITES
Le problème identifié : Paris est une ville dense et petite. Il y a des sous sols, des chambres de bonnes, des surfaces adaptées à l’agriculture urbaine par leur exposition, leur hauteur, leur ensoleillement. Par exemple, 500 hectares de toits sont végétalisables. Par ailleurs, les espaces inexploités peuvent l’être de manière permanente ou temporaire.
Le terrain d’expérimentation n’est à ce stade pas précisé, même si c’est toute la ville de Paris qui est visée.
Ressources identifiées : par exemple, le cadastre, le cadastre solaire. L’enjeu ici est de faire un état des lieux exhaustif des ressources disponibles pour identifier ces lieux inexploités. Ces données, de manière générale pourraient permettre de créer des modes de gestion et des modes d’espaces qui n’existent pas aujourd’hui.
Deux enjeux :
- Comment s’adapter au plus vite aux besoins des utilisateurs ?
- comment innover dans l’attribution et l’aménagement de ces espaces atypiques ?
Deux autre challenges identifiés
- Problème identifié de la règlementation :
Exemple 1: les “hacker houses”, des espaces de co-living aux USA. En France, des startup réfléchissent à son implémentation, mais butent sur des questions juridiques. Quel est le statut de ces espaces ? Des bureaux ? Des habitations ?
Exemple 2 : l’installation de micro-stations d’épuration dans les immeubles se heurte à des problèmes bloquants règlementaires.
- Quelles datas pour mesurer la capacité à créer de l’économie circulaire au sein d’un bâtiment ? Comment penser le bâtiment comme un élément de récupération, en ce qui concerne l’eau, l’énergie, les déchets ?