Le KM des entreprises apprenantes

Maryse Colson
data-science.be
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3 min readMay 24, 2018

(à lire en intégralité sur http://www.noesia.be/)

Les parents qui me liront seront sûrement d’accord avec moi: l’apprentissage du langage de son enfant est un phénomène épatant. Limite extraordinaire, en dépit du fait que des milliards d’êtres humains l’ont fait avant lui. On ne sait ce qui est le plus remarquable : son obstination à parfaitement nommer son objet préféré dès qu’il le voit (pour mon petit garçon, c’est “balle”… et il y a bien plus de balles — et d’illusions de balle — dans mon environnement que je ne l’imaginais), l’à propos avec lequel il replace dans le bon contexte un bravo ou un merci tout juste appris, la rapidité avec laquelle il enregistre les mots les plus utiles (chocolat, pas dodo, non!). Constatant l’appétit grandissant de mon petit dernier pour la papote, et mesurant la différence avec la grande soeur qui, trois ans plus loin, fait des phrases dont la grammaire et la syntaxe auraient fait pâlir Marcel Proust, je me suis surprise à regretter de n’avoir soigneusement noté les grandes étapes d’apprentissage de mon aînée, les meilleurs livres à lire, les comptines à préférer. En d’autres termes, de n’avoir enregistré le chemin de progression et toutes ses influences pour pouvoir, avec succès, réitérer l’expérience.

Si mes enfants avaient appris à parler chez EURA NOVA, il n’en aurait pas été de même.

Dans notre entreprise, toutes les connaissances sont sauvées sur une plateforme de partage : les savoirs, les savoir-faires et les savoir-êtres. Si certains sont communs à tous les employés, d’autres sont propres à chaque métier. Ainsi le département communication n’a pas les mêmes attributions et ni les mêmes connaissances que les data scientists spécialisés en réseaux neuronaux convolutifs — tant mieux! Dès lors, un collègue fraîchement arrivé peut rapidement se plonger dans la somme des connaissances de notre entreprise, se balader dans les savoirs de chaque département et trouver rapidement son bonheur et la prochaine chose à apprendre. Vraiment?

Toute pleine de documents, de cours en ligne et de liens précieux soit-elle, une plateforme commune ne suffit pas à condenser toute la matière à connaître pour qu’un nouveau collègue endosse un rôle chez EURA NOVA. Il lui faudra aller chercher l’approche de l’un, la stratégie de l’autre, s’inspirer de la magie de l’une, des astuces de l’autre. On pourra aussi rejoindre une communauté de pratiques qui se retrouve de façon mensuelle ou hebdomadaire pour partager des expériences et échanger des conseils. Autant d’apprentissages qui se transmettent de personne à personne, avec passion et talent. Première pierre d’achoppement du knowledge management : la distinction entre la connaissance matérielle et la connaissance immatérielle.

-”Et ce n’est pas tout”, m’explique Eric Delacroix, co-fondateur d’EURA NOVA. “Nous rêvions d’une entreprise où non seulement les savoirs matériels seraient captés dans une plateforme, les savoirs immatériels mappés sur la cartographie des employés, mais en plus où nous pourrions enregistrer la trajectoire de chaque employé en termes de vitesse, d’aspiration et d’objectifs. Il y a plein de façon de se rendre d’un point A à un point B. Une personne prendra la ligne droite, rapide et directe, une autre personne fera un détour : ce qu’elle perdra en temps, elle le gagnera en apprentissage connexe. Dans l’absolu, le meilleur chemin n’existe pas. Mais il serait extrêmement utile de posséder un graphe qui montre le parcours de tous nos employés et qui nous serve pour faciliter l’on-boarding des nouvelles recrues”.

Et qu’est-ce qui donne envie de prendre un détour ou pas?

La suite de l’article est à lire sur http://www.noesia.be/

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Maryse Colson
data-science.be

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